Réfléchir ni trop ni trop peu, par Thierry-Marie Delaunois
Par
Delaunois Thierry-Marie
Le 14/12/2014
Dans Partage II
Choisir, décider, la question de la responsabilité, de la planification et du partage des tâches, jamais simple tout ça; notre cerveau est parfois sollicité à outrance, ne sachant par où commencer. Le détail? Pas l'idéal de partir d'un point particulier mais pourquoi pas? Ce n'est pourtant pas recommandé: tracer la pyramide ou l'organigramme s'avère capital. S'en tirer, s'en sortir avec les honneurs, rien de tel!
Un peu de réflexion? Toujours! Déterminer d'où l'on décolle, notre esprit jouant à la tour de contrôle, nous satisfait, nous permettant de progresser du point A au point B sans détour si possible. Trop de réflexion? Cela génère l'incertitude, les doutes, l'inaction, voire la totale remise en question. Un embouteillage? Des travaux sur la route? Nous cherchons une alternative, ne renonçant pas à atteindre notre objectif, notre but. Réflexion, action, satisfaction à la clé car la porte s'ouvre...
Renoncer? A quoi? A la réflexion, à l'action, aux deux? Nous avons cette capacité de penser, et quel pouvoir, encore faut-il l'utiliser à bon escient! Agir sans se donner la peine de réfléchir? Uniquement en situation d'urgence ou de détresse que ce soit pour soi-même ou pour autrui, ça a plus souvent du bon qu'on ne le croit au départ.
Peur d'échouer? On retire pourtant toujours quelque chose de l'échec, d'une expérience douloureuse, d'un mauvais choix, et n'oublions jamais: "Qui ne risque rien n'a rien!". Foncer? Pas tête baissée, il est recommandé de toujours évaluer la situation, on en revient donc à: "Un peu de réflexion, c'est dans les roues moins de bâtons". Tirer du positif du négatif, toujours faisable mais cela nécessite généralement plus d'un gramme de réflexion!
Quels pourraient-être les ingrédients d'une réussite quelle qu'elle soit? Talent et originalité, travail, réflexion, persévérance et ténacité, aptitude à communiquer et chance entrent en ligne de compte dans des proportions variables en fonction du potentiel des individus, potentiel en fait énorme mais si peu exploité. Si nous savions tous quel pourcentage de nos aptitudes neuronales nous utilisons réellement! De quoi cogiter justement!
Et si notre corps tombe malade, handicapant alors notre cerveau? Nos pensées? Le repos serait sans conteste de mise. Surtout ne pas forcer et attendre le retour de la pensée constructive! Faire tomber la fièvre par tous les moyens s'avère indispensable! "Mens sana in corpore sano", dit-on; il ne faut pas dénigrer tous ces adages, proverbes et citations de gens ordinaires et moins ordinaires, maturité et sagesse s'alliant en eux pour le meilleur.
Mais la réflexion est-elle toujours constructive? La nature humaine, nous avons appris à la connaître, la réponse est évidente, sans appel; les mots suivants font partie du dictionnaire: manipulation, machination, machiavélisme, complot, et j'en passe...
La destruction est de ce monde, fait partie de la vie, souvent liée au fanatisme et au totalitarisme. Conclusion? Ni trop ni trop peu en tout pour tenter d'atteindre cet équilibre, cette harmonie tant recherchée si peu souvent décrochée, et la maintenir, se maintenir, relève du tour de force, de ce bras de fer avec la vie. Jetons un coup d'oeil autour de nous; observons les attitudes, les paroles, les mines... Quelle pourrait être la proportion de gens réellement heureux dans leur propre odyssée? Atteignons-nous tous cette vie qui nous correspond, qui nous convient le mieux? Chercher la réponse en soi relève à nouveau de la réflexion mais parfois l'environnement nous mine, nous affaiblit, nous empoisonne au point de déprimer, et comment dans ce cas remonter la pente? Existerait-il un grand plan divin ou cosmique pour chacun d'entre nous? Comment savoir? Ne nous cassons pas trop la tête et tentons malgré tout d'avancer même si le flou demeure. Ni trop ni trop peu? C'est on ne peut plus évident!