Par curiosité et esprit d'ouverture envers un nouvel auteur qui a déjà publié trois romans. Quittons les sentiers parsemés de banderolles rouges, abordons les pics rocailleux car, derrière ceux-ci parfois se cache du bon, de l'inattendu, du réjouissant. Un foisonnement de sentiments, quelques morceaux impayables, le déferlement du quotidien sur des gens comme vous et moi.
Deux personnages pittoresques, déjantés, Romain et Jennifer, sous la chaleur de juin 2009, aux motivations diversifiées, sont confrontés à la vie, ses difficultés, ce besoin de s'en sortir, de se démarquer. Comble: Michael Jackson vient de disparaître à l'aube de la cinquantaine et Romain, fan parmi ses fans, bascule dans le chagrin et la quasi incompréhension.
Le cadre? Bruxelles, ses places, ses tavernes, ses terrasses, et que vient faire ce lumineux rouge-gorge dans le récit? Mystère.
Après un tragique prologue, les chapitres se succèdent, se chevauchent pratiquement, et les grains s'accumulent, que le lecteur petit Poucet récolte au passage, le coeur et l'esprit ouverts, attentifs, bercés par les accordéons de Romain et Bernie son pote. Mais les épreuves les attendent: Romain, Bernie, Jennifer et Aïcha se battent. Pour la reconnaissance, un diplôme, un job, par esprit de sacrifice également.
Emotion, tendresse, humour, esprit d'à-propos prendront le lecteur par surprise, celui qui pour un temps aura délaissé les sentiers battus des prix et locomotives littéraires. Se procurer "Y croire..." de Delaunois, c'est croire en la littérature des bons sentiments et des valeurs humanistes que l'année 2011 a primé, si l'on se base sur le top des ventes de la Fnac. Le roman est bien sûr disponible partout, récit épatant notamment par le style et le ton. Merci à toi, l'être présent de l'autre côté de cet écran, dont je devine le sourire, de m'avoir lu jusqu'au bout.