Thierry-Marie Delaunois, l'interview du chroniqueur
Thierry-Marie Delaunois, l'interview du chroniqueur
Bonjour, Thierry ! Comment allez-vous ? Nous connaissons déjà l'auteur de treize publications avec parmi celles-ci les remarquées "Raconte-moi Mozart...", "Auprès de ma blonde" et "Syncope". Mes félicitations pour ce joli parcours ! Mais vous êtes aussi collaborateur culturel et... chroniqueur, paraît-il ?
Oui, chroniqueur littéraire et non critique ! Je pense que c'est le terme qui convient le mieux si je prends en considération ce que je fais exactement. Le terme qui définit le mieux ce travail, qui, avouons-le au passage, est de l'ordre du bénévolat. Une chronique, c'est notamment raconter et, ici, je raconte.... J'utilise d'ailleurs ce terme sur mon site et sur les réseaux sociaux tels que Facebook.
Ce sont donc davantage des chroniques de lecture, point des comptes-rendus ? Quels types d'ouvrages lisez-vous et quel est votre panel ? Votre étendue question auteurs ?
Des chroniques, non des comptes-rendus ! Je n'évoque pas systématiquement tous les aspects de l'oeuvre lue, souhaitant ne mettre en valeur que les points les plus marquants et/ou singuliers qui font l'intérêt de l'ouvrage. Je lis principalement des romans, des nouvelles et des biographies, genres avec lesquels j'ai davantage d'affinités. Quant au choix des auteurs, je suis plutôt éclectique et très ouvert. Je me diversifie : j'ai des périodes belge, française, anglaise, américaine, nordique et autres... Cela va, par exemple, de Adeline Dieudonné à Camilla Läckberg en passant par Eric-Emmanuel Schmitt et Elisabeth George. Des connus et réputés, des moins connus, des primo-auteurs en devenir, là aussi je tente l'égalité, souhaitant donner à chacun l'opportunité d'obtenir un retour de lecture.
Ces chroniques ont-elles une structure inamovible ou devrait-on plutôt parler de schéma de présentation ou de trame ?
La structure a évolué avec le temps et elles sont devenues, je pense, plus étendues et plus conséquentes qu'au début de manière à créer l'envie de lire l'ouvrage que j'ai retenu. J'ai à présent atteint, me semble-t-il, l'idéal de trame selon moi : je débute par quelques lignes du roman, suscite dans la foulée la curiosité par le questionnement, présente ensuite l'ouvrage et l'auteur en quelques lignes également, développe l'un ou l'autre point fort, place ensuite un second extrait puis je conclus d'une manière si possible originale avec un brin d'humour ou d'esprit en rapport avec l'oeuvre. "Une chronique comme un suspense entier" pour citer l'une de mes lectrices.
Ces chroniques, où sont-elles publiées et sont-elles à la portée de tous ?
Oui, elles sont à la portée de tous, amateurs et fans de littérature, et la majorité d'entre elles sont publiées sur mon site web d'auteur et de chroniqueur, quelques-unes, lorsqu'il s'agit de courtes nouvelles, aboutissant directement sur facebook où évoluent la plupart de mes contacts , famille, amis, connaissances et autres. Certaines sont ensuite sélectionnées pour la magazine mensuel "Bruxelles Culture", éditeur responsable : Daniel Bastié qui est lui aussi auteur et chroniqueur à ses heures... et même davantage.
Vient à présent une question, sans doute la principale de cette interview : qu'est-ce qui vous motive ?
That's the question ! L'amour des mots, de la lecture, du partage. Si ou quand j'aime, je rapporte, diffuse, transmets. Les retours ne sont pas très nombreux mais qu'importe : pour moi, donner est le principal et si je parviens à faire des heureux avec un retour positif, toujours je m'en réjouis tout d'abord pour l'auteur. Et comme je l'ai mentionné précédemment, c'est cadeau ! Merci, Claude, de m'avoir posé cette question essentielle en effet. Ah oui! Je trouve que notre pays regorge de talents et là à nouveau je m'en réjouis !
Auteur, chroniqueur,... D'autres activités encore dans le secteur littéraire ?
Je suis l'organisateur et le présentateur des Soirées Lectures de Bruxelles de l'Espace Art Gallery. Ces soirées se déroulent le dernier vendredi du mois tous les deux mois excepté l'été, une activité prenante car il s'agit de cinq auteurs en présentation et lecture publique à chaque soirée et je m'informe sur eux - et elles - et, dans la mesure du possible, les lis avant la rencontre. Une séance de dédicaces suit, c'est primordial pour les auteurs. Ces soirées sont également médiatisées.
Le 29 septembre prochain, nous recevrons Geneviève Guevara, Anne-Marie Delbecq, Pierre Ost, Gaëtan Faucer et Manuel Verlange qui devrait être accompagné du producteur Jean-Luc Van Damme.
Que devient, avec tout ça, l'écriture dans votre vie ? Est-elle abandonnée ?
Elle est temporairement passée au second plan mais reste bel et bien ancrée en moi. Non, je n'ai pas lâché l'écriture, j'ai même plusieurs idées en tête et sommeille dans mon ordinateur le manuscrit d'un huitième roman, une première mouture qui devra être entièrement remaniée, ce qui ne me pose aucun problème et, par chance, je n'ai jamais connu le syndrome de la page blanche si je voulais passer à autre chose avant d'y revenir. C'est ici que cela se termine, je suppose ?
Un dernier mot, éventuellement, pour les lecteurs et les lectrices de vos chroniques ?
Tout simplement merci de me lire ! Je vous en suis reconnaissant et également merci pour les marques de sympathie ! Vous êtes épatants... et épatantes !
Enchanté de cette interview et un grand merci !
C'est moi qui vous remercie !
NB : Propos recueillis par Claude David, grand lecteur "reporter" à ses heures.