De la complexité de l'être et des relations, par Thierry-Marie Delaunois écrivain
Par
Delaunois Thierry-Marie
Le 13/08/2013
Dans Partage II
Qu'on se le dise et ne l'oublions jamais, la vie ressemble souvent à une immense gare de triage, véritable casse-tête d'aiguillages pour le coeur et pour l'esprit si l'on n'y prend garde. Que l'on ait 20, 30 ou 50 ans, il est courant de s'engager sur une mauvaise voie sans s'en rendre compte, de persévérer sur cette voie, croyant être dans le bon, croyant bien faire, inconscient de ce qui nous attend quand, soudain, survient le drame, le dérapage, qui peut prendre bien des formes: le mot de trop par exemple, goutte qui fait déborder le vase ou jet d'huile sur le feu. Résultat? La crise, fatale, inévitable, qui peut elle aussi revêtir bien des formes: casse, colère, déballage, avec choc, malaise, insomnie, j'en passe... Oui, je suis à une certaine époque passé par là!
Faut-il craindre la crise? On ne la voit pas toujours venir, aveuglé par notre petite personne persuadée d'être dans le bon. Comment l'éviter? Faut-il l'éviter? Non, car avec le recul et une once de réflexion et de bon sens, une fois le calme retrouvé (c'est impératif!), elle nous mène toujours à une prise de conscience salutaire qui nous remet sur la bonne voie. La crise est bénéfique, salvatrice, on en tire du positif; une étonnante sérénité suit, inattendue, riche si l'on a pris conscience de ses erreurs, de ses fautes, de ses gaffes.
Si une relation entre deux êtres est touchée, elle ne remettra pas en cause la relation elle-même si celle-ci a démarré sur des bases saines telles que le respect de l'autre, la sympathie (obligatoirement réciproque), l'acceptation de l'autre tel qu'il ou elle est, et cette relation dans le futur deviendra alors plus claire, meilleure, lumineuse. Toujours valable? En amour, rien n'est jamais acquis: les choses doivent se faire ou se construire progressivement, et être en phase est essentiel, en phase par le soutien et surtout ses petites attentions qui font toute la différence. Craindre la crise? Non! Votre vie ressemble-t-elle à un long fleuve tranquille sans une seule crise au sein de votre couple par exemple? Prudence! Toujours se méfier des eaux dormantes. Une crise survient, brutale? ça fait mal? Réjouissez-vous, c'est bon signe, la crise est un aiguillage qui vous permettra de quitter la voie de garage sur laquelle vous vous trouviez. Qu'en retirer? Que du bon d'une manière ou d'une autre si la prise de conscience est au rendez-vous. Bonne chance à tous et toutes!