7 roman thierrybis

7 roman thierrybis

 

Une première lecture pour cette saison:

Au fil d'Isis... & Les trois épreuves d'Isis

deux recueils de textes mêlant prose et poésie !

 

 

Une deuxième lecture:

Raconte-moi Mozart...

un cinquième roman se déroulant au coeur des Alpes-de-Haute-Provence !

 

 

Une troisième lecture:

Auprès de ma blonde

Le sixième roman, un suspense psychologique !

 

 

Une quatrième lecture: son dernier roman !

Connectée

Un roman dans l'air du temps!

 

Charme, Légèreté, Humour et Convivialité sont les mots-clés de ce site.

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Dans Partage II

Bruxelles: 220316: "From the day inside to the day after...", par Thierry-Marie Delaunois écrivain

Par Le 23/03/2016

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  "Personne ne peut retourner en arrière, mais tout le monde peut aller de l'avant. Et demain, quand le soleil se lèvera, il suffira de se répéter: je vais regarder cette journée comme si c'était la première de ma vie." P. Coelho, Le Manuscrit retrouvé, extrait publié ce 23 mars 2016 sur les réseaux sociaux (facebook entre autre) par l'écrivain suite au double attentat perpétré à Bruxelles, Belgique, qui a malheureusement fait près de 300 victimes dont une trentaine de morts et une petite vingtaine  de blessés toujours en soins intensifs dans divers hôpitaux bruxellois...

  Non, ne revenons pas ici une fois de plus sur cette atroce tragédie et les souffrances qu'elle a occasionnées, nous sommes tous suffisamment affectés ainsi, également conscients du fait que nul n'est à l'abri et que ce type de barbarie débridée peut se produire n'importe où à n'importe quel moment; penchons-nous plutôt sur les mots de Coelho, particulièrement ceux-ci: "...comme si c'était la première de ma vie." L'écrivain sous-entend-il ici, en reprenant ses mots, qu'AVANT, nous ne vivions point? Que cette vie d'AVANT n'était pas réellement vivre, que cette vie antérieure n'était peut-être que foutaises ou insignifiance? N'aurait-il pas mieux valu qu'il écrive: "...je vais regarder cette journée comme si elle était une prise de conscience, la première d'une nouvelle vie, une vie que je mènerai tambour battant avec un véritable recentrage sur l'essentiel: l'écoute, la compassion, la solidarité, le partage..."?

  Dix fois déjà au moins depuis le drame, j'ai lu cette phrase sur les réseaux sociaux, sous diverses formes: "La vie continue quoi qu'il se soit produise, quoi qu'il nous arrive encore." Oui, la vie continue mais quelle vie en fait? Quel type ou quelle sorte de vie? Car la survie peut être une vie notamment pour ceux et celles qui ont peu ou point conscience que leur vie n'en est pas vraiment une si celle-ci est dépourvue de toute énergie, de toute motivation, de causes à défendre, d'objectifs à atteindre! Mais ne nous en prenons point à ces êtres touchés à des degrés divers, qui n'ont jamais souhaité que le ciel leur tombe sur la tête, et mentionnons sans hésiter que ces personnes ont malgré tout le mérite d'être toujours là, d'avoir survécu même si les aléas de la vie les ont ébranlées.

  La vie continue... Celle qui nous oblige à nous lever chaque matin, à rester debout, vaillant, à avancer pas à pas en aveugle, l'objectif étant de sauver, coûte que coûte, soit notre peau, soit la face, soit les apparences face au regard des autres, ou une vie, vraie, qui nous pousse à nous dépasser, à nous surpasser en toute conscience?

  Bruxelles, 22 mars 2016, l'aéroport national puis la station de métro "Maelbeek": le choc, le chaos,  l'émotion, la tristesse, le traumatisme, la plongée dans un état second, de semi-conscience, de torpeur, le coeur, l'esprit et l'âme déboussolés, une seule pensée, dominante: "Nous sommes touchés, nous, ici, chez nous, c'est réel..."; j'appellerai ce jour "le Day-inside" ou "le Day-in". D'un coup la chute dans un gouffre profond et pour certains, même la plupart, le voyage pour remonter la paroi et revenir en surface ne  pourra se révéler que long, très long, une aventure... Mais ce voyage "de remontée" consiste-t-il à extraire le traumatisme de l'attentat de l'esprit et du coeur, à le refouler, à l'occulter, à le zapper ou...à le digérer éventuellement? L'ingérer signifierait l'assimiler, l'accepter... "Le Day after" devrait-il être un "Day-out"? Je jette, j'oublie...non, impossible! La marque est à présent là, profonde, indélébile. "Personne ne peut retourner en arrière..."

  Accepter? Dans une certaine mesure, c'est-à-dire sans se laisser abattre et en conservant sa foi en SA vie ou la vie, celle que l'on s'est choisie ou celle que des circonstances jamais souhaitées nous ont imposée. Quelle que soit celle que nous vivons, le retour est possible. Emerger est possible: le voyage peut être entrepris et je crois personnellement que l'assimilation en notre âme de ces tragiques événements ne signifie pas reculer, fuir, battre en retraite. Trouver un point de chute - façon de parler - à mi-chemin entre la psychose, la peur panique de constamment vivre dans une atmosphère d'attentat potentiel, et le rejet, le refoulement total qui ne pourrait mener qu'à un nouveau drame intérieur plus intense en cas de nouvelle tragédie, est possible, envisageable.

  Vivre sans aucune crainte? Impossible! Vivre perpétuellement avec la peur au ventre? Pas bon du tout! Reprendre sa routine et ses activités comme si rien n'était arrivé? Très difficile également! Alors quoi? Changer de planète? Encore plus utopique! Quel est le remède? La solution?

  A chacun de s'explorer intérieurement pour trouver ce qui lui correspond le mieux, ce qui lui convient le mieux en son âme et conscience si possible, ce qui, en fait, lui est conforme en tous points, en accord avec ses attentes, ses aspirations, ses désirs, ses rêves, ses objectifs. Digérer ces tragiques événements? Inévitable selon moi car la vie continue, doit continuer, le passé ne pouvant être changé. Accepter les choses? D'une certaine manière mais en restant debout, vaillant, vivant, c'est vital, et en montrant et démontrant que nous, les vrais êtres humains, ne sommes point faciles à abattre...

  Quel sera à présent votre choix? Rester au fond du "gouffre" ou tenter d'en ressortir? Le voyage de retour en vaut la chandelle, même davantage...

  Ce mardi 22 mars 2016 au matin, moi, l'auteur de cinq romans et d'un recueil centré sur l'humain, j'ai quitté mon appartement situé à l'Est de Bruxelles dans le but de rejoindre le métro, cette fameuse ligne à présent devenue mémorable, mais il m'a fallu faire demi-tour, le réseau venant d'être bouclé en raison d'un "incident technique", motif invoqué en premier lieu par des hauts-parleurs anonymes... Soit, mais 24h plus tard, j'ai soudain réalisé que je l'ai échappé belle: si j'étais parti de chez moi une demi-heure plus tôt...devinez la suite!

  La vie? Précieuse, et rendons la précieuse pour les autres également par une écoute attentive et attentionnée...

  Merci, la vie, et merci à tous ceux et celles qui sont là pour moi quand cela s'avère...vital!

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Les questions sans réponse claire et nette, par Thierry-Marie Delaunois

Par Le 15/03/2016

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  "Les questions les plus intéressantes restent des questions: elles enveloppent un mystère. A chaque réponse, on doit joindre un "peut-être". Il n'y a que les questions sans intérêt qui ont une réponse définitive." Paroles extraites de "Oscar et la Dame rose" de E.-E. Schmitt, et l'on peut ajouter, à coup sûr, que les réponses fluctuent aussi au fur et à mesure de l'évolution de nos pensées, ou tout simplement de nos humeurs. Nos pensées ont une vie, donnent la vie: les questions sans réponse concrète alimentent notre réflexion sur le monde et sur nous-mêmes. Rainer Maria Rilke: "Soyez patient envers tout ce qui n'est pas résolu dans votre coeur et essayez d'aimer les questions elles-mêmes, comme si elles étaient des salles verrouillées ou des livres écrits dans une langue qui vous est étrangère. Ne cherchez pas les réponses maintenant car elles ne peuvent vous être données, vous ne seriez pas en mesure de les vivre. L'important, c'est de tout vivre! Vivez les questions maintenant! Peut-être serez-vous alors progressivement capable, sans même vous en apercevoir, de vous approcher doucement des réponses." Rilke a-t-il raison ou tort? Plus l'un que l'autre sans doute; il y a également le fait que nos pensées conditionnent considérablement les réponses, les débuts de réponses...

  L'état d'esprit? Essentiel: l'un estimera qu'il n'est que poussière animée à la naissance avec comme seul but, un but louable, de gagner sa vie par le travail quel qu'il soit tandis que l'autre se verra en tant qu'être doté d'une âme qui possède la force de s'extraire de sa condition, du quotidien, dans le but de mener ce qu'il appellerait  sa mission suprême. Un summum en soi.

  L'un stagnera, forçat d'une certaine manière, afin de gagner sa croûte, réussira ainsi sa vie par sa persévérance et sa détermination, une réussite comme une autre; l'autre, animé intérieurement par on ne sait quel génie, évoluera, souvent en marge, s'élèvera, partagera ses idées, les développera, fera des adeptes, un autre type de succès qui sera surtout bénéfique pour lui-même, son âme, son esprit, son coeur, et il rayonnera intérieurement autant que le soleil, à faire pâlir d'envie les autres, la plupart ne comprenant (probablement) pas d'où vient cette énergie, cette phénoménale motivation.

  Les questions sans réponse? Le premier, surtout préoccupé par ses investissements et ses comptes en banque, passera à côté de celle-ci, ne se posant que des questions pratiques, d'ordre matériel, éludant les questions existentielles la plupart du temps mais avec malgré tout un but honorable: la constitution d'un capital. Le second, pas nécessairement plus intelligent mais habité par on ne sait quel diable du point de vue du premier, apportera avec le temps des esquisses de réponse, chercheur et aventurier de l'être dans l'âme. Une coexistence pacifique entre le premier et le second? Pas toujours malheureusement, les frustrations aidant, des divergences émergeant quant aux réponses...

Les Arts? Les Lettres? Les livres? Peuvent-ils apporter des réponses? Mark Twain: "Le danger, ce n'est pas ce qu'on ignore, c'est ce que l'on tient pour certain et qui ne l'est pas." Devrait-on laisser les livres clos? Ne pas les lire par crainte de trouver des réponses qui ne nous satisferaient point, ou d'y découvrir des vérités qui n'en sont point? Schmitt nous offre cette réponse, sur les livres clos, dans sa nouvelle "Un amour à l'Elysée"; "Il en est des destins comme des livres sacrés: c'est la lecture qui leur donne un sens. Le livre clos reste muet; il ne parlera que lorsqu'il sera ouvert et la langue qu'il emploiera sera celle de celui qui s'y penche, teintée par ses attentes, ses désirs, ses aspirations, ses obsessions, ses violences, ses troubles. Les faits sont comme les phrases du livre, ils n'ont pas de sens par eux-mêmes, seulement le sens qu'on leur prête."

  S'écarte-t-on ici de notre sujet "Les questions sans réponse"? Livre clos, esprit clos: pas de question soulevée, point de réflexion, point de réponse! La meilleure des solutions? L'ouvrir - le livre bien sûr! - ou le laisser clos? Voici une question qui possède une réponse, qui nécessite une réponse claire et nette: un choix est à faire, ferme. S'ouvrir ou se fermer? La réponse est en vous et, en théorie, qui cherche trouve...

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Dans Partage II

Auteurs, éditeurs, foire, succès, malaise, par Thierry-Marie Delaunois écrivain

Par Le 04/03/2016

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  Une fermeture temporaire de l'accès principal en raison de l'afflux, le slalom dans les allées, des files à n'en pas finir à certaines séances de dédicaces, les débats pris d'assaut, c'est un réel succès  pour la dernière foire du Livre de Bruxelles: dès le premier jour, le jeudi, jour ordinairement mortel pour les exposants, la foule s'est manifestée, solliciteuse, le pari de la gratuité se révélant payant, la fréquentation ayant littéralement explosé: 70500 préinscrits et environ 600 élèves sans compter les personnes venues sans sésame et le dimanche soir, on enregistrait une hausse de 70% des entrées par rapport au même jour l'année précédente. Un raz de marée. Certains exposants (174 pour 434 éditeurs) ont réalisé le samedi soir leurs chiffres accomplis sur toute la durée de la précédente foire, conséquences: déjà des signatures pour 2017 et de nombreuses demandes...

  Les éditeurs heureux? Petits et grands se sont montrés satisfaits avec une progression de 30% de leurs ventes, fameux! La gratuité? On la redemande, pourquoi ferait-on à présent marche arrière? Paroles de Dany Laferrière himself: "Le prix crée une barrière artificielle. Les gens n'achètent plus à cause de cette barrière symbolique. Ne pas payer, ce n'est pas juste une affaire de gratuité; quand c'est gratuit, le livre a l'air plus accessible." Une formule à renouveler? Répéter? "Assurément", nous proclame Hervé Gérard, le président du Conseil d'administration de la Foire, que j'ai eu l'occasion - le plaisir, avouons-le! - de saluer. Et si les partenaires publics et privés se montrent un peu plus généreux l'année prochaine, l'investissement fait sur l'avenir deviendrait rentable... Non?

  Un public plus jeune et des débats bien plus suivis cette année? L'autre grande tendance, c'est l'arrivée d'un public autochtone, acheteur et en effet plus jeune: environ 700 personnes, une partie non négligeable pour un dessinateur BD et youtubeur connu; notons également et avec soin un bel afflux pour Frédéric Lenoir au Théâtre des Mots et une file conséquente pour l'incontournable Amélie Nothomb repérable de loin grâce à son légendaire chapeau noir tandis que Pierre Kroll, Philippe Geluck et Melvin Burgess ont eux aussi connu leur petit succès, le bémol étant, comme mentionné précédemment, la gestion quelque peu chaotique des entrées. Il fallait être auteur ou exposant pour pénétrer aisément, par le côté opposé - moi de même, pardon! -, dans cette antre du livre.

  Mais un malaise, bien réel, persiste malgré tout, en cause: une certaine déconsidération des éditeurs, mais pas tous, vis-à-vis des auteurs et que dire de la légèreté - insoutenable? - avec laquelle sont traités la plupart des manuscrits non sollicités? Un débat fut ouvert par Clotilde Guislain, directrice aux éditions Mardaga: quand l'édition s'affaiblit, la culture s'appauvrit. Vraiment?

  Faudrait-il lui rappeler, diplomatiquement éventuellement, que le fonds de commerce des éditeurs est composé des "auteurs"? Sans ces derniers, sa maison d'édition s'en irait au vent. Plus d'auteurs, pas d'édition! Pas d'auteurs, plus de lectures! Les objectifs d'un auteur ne sont pas ceux d'un éditeur; cependant l'un dépend de l'autre. Logique. Inéluctable. Si les premiers venaient à disparaître par manque de délicatesse des seconds, il va de soi que ces derniers s'évanouiraient - dans tous les sens du mot - face aux techniques d'édition émergeantes. Venir en aide aux éditeurs? Très bien mais pourquoi pas également aux auteurs, créateurs de culture? Car les heureux éditeurs ne sont pas détenteurs de la culture littéraire, ils n'en sont que le support technique. La culture est aux mains de ceux qui la créent: écrivains, peintres, sculpteurs, scénaristes, musiciens, artisans.

  Premier problème: une maison d'édition honorable reçoit 200 manuscrits par mois alors qu'elle souhaite n'éditer que vingt livres par an, chaque livre exigeant un sérieux investissement; deuxième problème: la rétribution des droits d'auteurs, souvent deux à trois euros sur un livre de 24 euros; troisième problème: les auteurs! Quels sont ceux qui retiennent l'attention? Faut-il être académicien, une star ou un personnage public, ou s'être déjà fait un nom autrement? Être publié relève de la chance, semble-t-il, et le sort des manuscrits paraît aussi hasardeux que celui d'une bouteille jetée à la mer par un naufragé. Lettre morte? Que de "perles" perdues et il faut relever, de surcroît, qu'en quelques années le nombre de lecteurs a bien diminué... 40 à 50% de moins selon diverses sources.

  Editeurs, éditrices, plus de considération, s'il vous plaît, pour les génies...pardon, les auteurs et leurs manuscrits; sinon ils prendront la poudre d'escampette et iront davantage pousser la porte des autres formes d'édition, et ce sera tout bénéfice pour eux. Souhaitez-vous sauver Willy? La culture? Dans ce cas, accueillez et aidez l'auteur comme un frère, une soeur, un cousin, une nièce... D'accord? Merci pour lui...ou elle!

Foiredulivrebruxellesbonheur  

Dans Partage II

Arts et Lettres, puissance et révélation, par Thierry-Marie Delaunois

Par Le 11/01/2016

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  "L'alchimiste de Coelho, une lecture que je recommande vivement! Il y tant de richesse dans cette oeuvre que j'en suis toute chose! Quel bouquin! J'en tremble encore quelque peu, je ne sais pourquoi..."

  "Ah ces deux groupes Abba et Queen! Je suis en transe dès que je les écoute mais ce sont de bonnes ondes! Le pied! Et Bowie!"

  "Stéphanie dans 'La Jeune Fille et La Mort' de Dorfman est magnifique, magistrale! Un jeu remarquable pour un texte qui l'est tout autant! J'irai la revoir sur scène, elle me transporte..."

  "Ce Picasso, il me touche, m'interroge, tandis que ce Mangano, il m'émeut par ses couleurs vives, ses oiseaux, par la joie et la simplicité qui s'en dégagent..."

  "L'allegro final de la cinquième de Beethoven, c'est de la foi, de l'optimisme malgré la douleur, de la combativité! Chaque fois que je l'écoute, je me sens...il n'y a pas de mots!"

  Du rêve, de la réflexion, des élans d'une grande spontanéité accompagnés de sensations peu comunes, des bienfaits parfois étonnants, du bien-être, de la jouissance, un état second proche de l'ivresse...les Arts et les Lettres ne laissent point de marbre les fibres que nous possédons et avons acquises souvent à notre insu, la génétique aidant, déclenchant chez nous sourires, rires, larmes même! Des émotions positives bénéfiques, libératrices, salvatrices, également ressenties par le créateur lui-même, écrivain ou artiste de tout poil, plongé dans la genèse, la naissance de son oeuvre. Normal? Humain: nous avons tous un coeur, une âme (selon les croyances), une sensibilité. Comme une part de divin. La création, artistique ou littéraire, ne peut que nous mener au rêve, à l'exaltation, toutes émotions confondues, même davantage, le saviez-vous? Elle nous permet de découvrir nos propres vibrations, nos propres affinités avec le monde qui nous entoure; elle nous réveille, révélant au grand jour ce qui fait notre être, notre personnalité. Un être, un talent. Un être, une révélation par delà nos différences (races, religions, cultures,...), les Arts et Lettres nous élevant par cette prise de conscience que l'être humain est capable de bien belles réalisations (cathédrales, Chapelle Sixtine,...). Du meilleur! La littérature, par les salons, foires du livre et lectures publiques notamment, la musique classique et autre, par les concerts et le disque, la photographie, la peinture, le dessin et la sculpture, par les expositions et les musées, le théâtre et le cinéma par l'intermédiaire des scènes et des salles de projection, nous mènent - ô plaisirs! - au dialogue, aux échanges, aux partages, à la réflexion, à la création de mouvements, de groupes, effet boule de neige garanti, l'engouement manifeste, certains artistes devenant de véritables légendes, des mythes.

  Les Arts et Lettres bienfait pour l'humanité? Posons-nous plutôt la question: un monde sans Arts ni Lettres serait-il viable? Survivrait-il? Un monde sans aucune créativité, est-ce concevable? Il existe des régimes où la censure est telle qu'aucun talent ne peut émerger ni vivre au grand jour sans se faire "décapiter" au nom d'un système de nature répressive à l'esprit étroit. Comment dans ce cas s'élever? Elever une nation? Les Arts et les Lettres font un peuple, sa culture, son Histoire, deviennent patrimoine matériel, même immatériel parfois. La réponse est donc on ne peut plus évidente: aucun talent ne devrait être étouffé dans l'oeuf; il devrait pouvoir éclore en toute sérénité, pouvoir se révéler afin de nous transporter, de nous éblouir d'une part, de nous détendre et de nous déstresser, d'autre part, de la vie, ses contraintes et sa routine qui nous minent, nous empêchent de nous sentir bien, en harmonie avec notre entourage, Arts et Lettres devenant ici détente, loisir, soupape, libération...

  Libération? En nous délivrant de la plupart de nos maux par une sorte de purge nous permettant d'extraire de notre intérieur ce qui nous retient, nous empêchant de vivre réellement. Ne voit-on point régulièrement des artistes plus équilibrés et plus heureux que des économistes? Des écrivains, même s'ils vendent peu, plus épanouis que des hommes d'affaires? Il y a tant d'insatisfaits, d'inquiets, de nerveux, de stressés; gageons que sans Arts ni Lettres, il y aurait encore davantage sur notre terre de malades et de pathologies recensées. Il est donc heureux que nous ayons des yeux pour voir, des oreilles pour écouter, des mains pour créer...notamment!

(ci-dessous une peinture de l'artiste Mangano, Bruxelles, Belgique)

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Vendredi 13 sur Paris: s'indigner mais rester digne!, par Thierry-Marie Delaunois

Par Le 14/11/2015

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  Paris 10 et 11ème arrondissements, vendredi 13 novembre 2015, le soir tombé, soudain l'horreur, pas d'autres mots à l'esprit, les faits sont tellement brutaux, impitoyables et s'en prendre ainsi à des gens, des êtres qui ne souhaitaient que vivre, aimer, pouvoir rêver, faire quelque chose de leur vie, profiter aussi de ce qu'elle leur offre? Résultat: des destins brisés, beaucoup beaucoup de peine et de souffrances partout partout...

  Mon indignation est totale, c'est même bien plus que de l'indignation. Après le choc, la stupéfaction et la tristesse accompagnée d'une vive émotion. Plus d'une centaine de victimes du terrorisme, du fanatisme et d'autres sentiments, divers, m'animent, se mêlant. Mon coeur saigne, mon âme également, tandis que mon esprit s'échauffe, fulmine, s'emballe, s'indigne, prêt à imploser. Décréter l'état d'urgence? Bien, Monsieur le Président, mais n'est-ce pas d'une certaine manière un état de post-urgence? Mais revenons-en à ce chaos perpétré par des endoctrinés de la capsule: viser ainsi une salle de spectacles bondée de gens...

  Volonté de nuire? C'est clair et je m'indigne!

  Terroriser ainsi de purs innocents? Abominable et je m'indigne!

  Tentative de déstabilisation du système? D'un système? Indiscutablement et je m'indigne!

  Et maintenant? Le constat. Amer, inéluctable, sans possibilité de retour en arrière car les esprits sont à présent imprégnés, marqués au fer rouge par l'atrocité de ces événements. Comment réagir? Quelle attitude adopter? Une personne n'est pas l'autre, certains vivront dans la peur, une peur constante, dans l'angoisse même,songeant que le "Plus jamais ça" semble utopique, le risque zéro n'étant pas de ce monde, la sécurité ne se révélant jamais maximale excepté autour de personnalités en vue. Alors quoi? Dans l'attente d'un changement - stratégies, plans, décisions, mesures... -, je prône la dignité face à l'adversité, le "Rester debout" malgré le climat de peur, le "Aller de l'avant" mais avec une certaine prudence, de garder la tête haute, d'agir en survivant, en héros. Héros de quelle manière?

  En continuant à vivre le plus normalement possible malgré ce carnage, en ne nous isolant pas les uns des autres, en partageant nos pensées avec autrui, en conservant nos habitudes, notre routine même si ce doit être avec la peur au ventre. Facile à dire, me lancerez-vous? Mais regardez: ce samedi matin, malgré le traumatisme, des métros circulent; les tavernes s'ouvrent, les supermarchés également; on prend sa voiture... D'accord, on ne rit point et parfois l'on pleure mais il y a de la vie! Des vies! Des actes sont posés - "Je suis Paris!" -; des gens partent au boulot, d'autres sortent faire leurs courses, fiers d'eux-mêmes, de montrer qu'ils surmontent leur angoisse. Dignes, responsables, aventuriers à leur manière, le sourire mitigé aux lèvres, peut-être forcé mais avec le sourire! Dignes dans leurs attitudes, leurs paroles, leurs actes!

"La foudre, s'abat, impitoyable? Je reste debout. Digne.

  Ma vie frôle sans cesse la mort? J'avance malgré tout. Digne.

  J'ai une famille à protéger? Je leur montre l'exemple, à tous. Digne.

  J'ai peur, je tremble, je frissonne? Je me maîtrise. Digne.

  Parviendrai-je toujours à aimer? Quitte à en mourir! Digne."

  Paix, amour, solidarité, amitiés, compassion, partage, entraide, écoute, compréhension, bienveillance, gentillesse, liberté, égalité, fraternité, dialogue, les Arts et les Lettres en soutien, notamment, mais attention: que les innocents, les exclus, les désespérés, les nomades ne pâtissent pas trop des mesures qui seraient prises. Monsieur le Président, le moment est venu de nous montrer tous vos talents de chef de la République...

Paris 1

Dans Partage II

Auteur cherche éditeur, une certaine réalité, par Thierry-Marie Delaunois

Par Le 23/07/2015

Refus1

 

 

 

  Engorgement de l'écrit - façon de parler bien sûr -, une déferlante d'ouvrages par voie postale, la saturation des services des manuscrits pour finalement peu d'élus, une proportion minime de premiers ouvrages retenus dans les grandes maisons d'édition traditionnelles! Retenu, le mot magique synonyme de "consécration" pour certains auteurs, ceux qui se retrouvent sur le chemin très convoité de la publication. Comment s'organisent les maisons d'édition pour gérer un tel afflux de "papier"? Comment s'opère la sélection? Être refusé, cela signifie-t-il que l'on n'est pas bon, que la qualité littéraire et d'accroche n'y est pas? Et les manuscrits sont-ils réellement lus? Curieux et intéressés, nous avons réalisé notre petite enquête et récolté une série d'informations parmi les plus pertinentes, voici à présent ce qu'il en ressort et sans langue de bois!

  L'envoi d'un premier manuscrit plonge bien souvent l'auteur dans une certaine angoisse; il n'a pourtant pas à craindre des comités de lecture une attention trop soutenue...

  Les éditeurs doivent surtout être considérés par les auteurs non pas comme de réels lecteurs mais comme des professionnels de la prélecture, leur rôle étant de détecter le plus rapidement possible ce qui pourrait être lu par le public amateur de fictions.

  L'image de l'éditeur noctambule lisant une pile de manuscrits à la recherche de la perle rare n'est pas réaliste: les manuscrits traversent - ou pas - plusieurs canaux d'écrémage (dépouillage dans le jargon) avant d'être réellement examinés, certaines maisons subissant une déferlante de 50 manuscrits/semaine. Les responsables littéraires effectuent un filtrage par paliers, le service des manuscrits éliminant les textes indéchiffrables ou hors compétition, tenant à jour son registre, le secrétariat littéraire opérant ensuite une prélecture visant les premières et les dernières pages, puis quelques-unes au milieu de l'ouvrage. On apprécie le style et l'orthographe (indicateur décisif), le manuscrit étant "placé en lecture" s'il franchit ce deuxième fameux barrage.

  S'il est certain que les plis sont ouverts, feuilletés et parfois scrupuleusement scanner notamment dans les petites maisons, la lecture intégrale reste une exception. Qu'on se le dise!

  La probabilité d'être édité? Il est traditionnellement reconnu que l'auteur non pistonné ne bénéficie que d'une chance sur mille de voir le fruit de ses efforts publié, une statistique exacte dans la grande édition pour la littérature de fiction ne valant rien dans l'absolu, et notons que la taille économique de la maison d'édition (reflet de sa production annuelle) joue sur les probabilités selon une loi quasi exponentielle: le 1/1000 de la grande édition tombe à 1/100 en édition moyenne et à 1/10 dans les petites et microstructures. Se laisser décourager? Loin de là, qui ne risque rien n'a rien!

  Comment à présent "cibler" un éditeur potentiel? Un nombre infime de publications explorent les opportunités éditoriales; l'auteur a donc tout intérêt à cumuler les outils de prospection: librairies, Internet, Salons et revues, Livres et hebdos, et il lui faut cibler les maisons en phase avec le genre, le sous-genre et le style du texte, connaître les éditeurs, les collections, le nom du directeur littéraire, également le mode de démarchage recommandé.

  Enfin, comment décrypter un refus éventuel? Dans la majorité des cas, un éditeur traditionnel refusera le manuscrit, nous venons de le découvrir. Qu'en déduire? Même si elle semble personnalisée, la lettre-type de refus ne donne que des arguments passe-partout pour refouler le texte, on ne connaît que trop bien ces arguments: ne correspond pas à notre ligne...

  Si l'on reçoit une lettre de ce type, cela signifie que l'on n'a pas franchi le palier "écrémage", le texte étant disqualifié pour des raisons matérielles ou éditoriales qu'il faut analyser; pour l'éditeur, la première cause de refus est souvent l'inacuité de l'expéditeur.

  Dans une lettre de refus personnalisée, l'auteur retrouve - avec bonheur? - des éléments précis attestant que son manuscrit a été évalué; c'est le refus "littéraire", l'auteur devant en tirer enseignement.

  Mais il est judicieux de mentionner que les éditeurs ne sont en rien tenus de donner un avis, surtout défavorable, et encore moins de le justifier. Découragé en fin de compte? Vous êtes peut-être au-dessus du lot sans le savoir mais prenez garde malgré tout: certaines maisons d'un âge certain vivent encore dans le contexte et/ou le mode d'écriture et de qualité littéraire d'il y a deux siècles alors que d'autres s'inscrivent dans une logique d'accroche plus abordable, plus populaire. "Trop écrit" peut parfois ne pas passer la rampe chez certains mais bien ailleurs. La preuve? Lisez, lisez, lisez et jugez... Vous comprendrez tout...ou presque!

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Dans Partage II

Auteurs, écrivains, les admirer ou les craindre?, une publication de Thierry-Marie Delaunois

Par Le 18/07/2015

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  Il écrit des fictions, le voisin de palier, est-il pour cela un auteur ou un écrivain? Chacun a sa conception et l'usage de ces deux termes n'échappe jamais à la controverse. Pour Jean Guenot par exemple, auteur de "Ecrire, guide pratique de l'écrivain", éd. Guenot, 1998, l'écrivain est tout bonnement celui qui écrit (l'artisan scripteur) tandis que l'auteur endosse une fonction socioculturelle. Jean-Marie Bouvaist, spécialiste des métiers du livre, identifie lui aussi l'écrivain comme un "artisan de la langue écrite", voire un "artiste".

  Pour Valéry, l'écrivain supplante l'auteur car un sacerdoce le lie à son art: "Un auteur, même du plus haut talent, connût-il le plus grand succès, n'est pas nécessairement un écrivain." Et après? Plus prosaïquement, on convient souvent de désigner par écrivain une personne dont la profession ou le revenu principal réside dans l'écriture de livres, le Robert quant à lui posant spécifiquement l'écrivain comme celui "qui compose des ouvrages littéraires", excluant de ce fait les autres genres d'écriture comme la non-fiction. Enfin bref...

  Les admirer ou les craindre? Stupéfiant qu'au départ d'une simple idée puisse naître une oeuvre littéraire de plus de 300 pages ou qu'à partir d'un banal fait divers l'on puisse aboutir à l'éclosion d'une saga à rebondissements multiples! Toucher le fond, atteindre le plus profond désespoir peut aussi mener à un déclic salvateur, à une réelle libération; l'écriture jouera alors un rôle de baume, même davantage. Les ingrédients parsemés sur la route? L'inspiration souvent liée à un certain état d'esprit, une imagination débordante, une thématique accrocheuse, voire percutante, le naturel et l'originalité, un sens de la narration, avoir de la plume, du style et surtout un éditeur enthousiaste; s'ajoutent à cela l'endurance et la persévérance car de l'idée au livre, le chemin est long et parfois semé d'embûches.

  Quant à la réussite de l'ouvrage, elle est relativement aléatoire car dépendante de l'éditeur, de l'auteur lui-même - s'il s'implique ou pas dans la promotion - , des libraires et de la presse. Le meilleur coup de pouce, ce serait l'obtention de l'un de ces prestigieux prix littéraires si convoités: les ventes décolleraient, l'écrivain se faisant au passage un nom dont se rappellerait le public à la parution suivante. Ecrivains, auteurs, une espèce en voie de disparition? Loin de là manifestement!

  Les admirer? Pour leur imagination, leur créativité, leur style souvent épuré, leurs connaissances non négligeables de la langue, une narration efficace, élaborée, ce savant mélange de réalité et de fiction qu'ils parviennent à nous concocter, la psychologie fouillée de leurs personnages qui les fait sortir de l'ordinaire, et n'oublions point le charisme de l'écrivain lié à sa personnalité de "créateur". L'image joue bien sûr son rôle.

  Les craindre? Pour leur utilisation de la réalité - ils la déforment parfois -, et des autres dans leurs récits même si les noms sont changés, pour leur humour à l'occasion corrosif et lapidaire, le verbe haut et des fois sans tabou, les secrets dévoilés, leurs jugements allant parfois jusqu'à la dénonciation. Le droit à l'expression? Pas partout sur terre d'où une crainte à leur égard parfois justifiée. L'écrivain? Un être vivant qui pense, médite, cogite jusqu'à ce que le fruit de leurs réflexions se métamorphose en mots. Un danger public? Chacun son opinion! Les admirer ou les craindre en fin de compte?

  Le livre se vend toujours, on continue à lire Schmitt, Musso, Pennac, Delacourt et bien d'autres, on court les séances de dédicaces, les associations d'écrivains et autres cercles d'auteurs honorent l'écrit, les blogs littéraires pullulent, l'écriture est bien présente sur la toile, les Salons et Foires du Livre sont toujours fréquentés, ce qui signifie que la littérature - une certaine littérature du moins - est loin d'être morte. Conclusion? Les écrivains et auteurs véhiculent des messages; ils sont des passeurs d'idées au travers de leurs ouvrages, donc utiles et même indispensables dans notre société actuelle très centrée sur le chiffre, le nombre, c'est pourquoi adoptons-les, aimons-les, continuons à les suivre et accordons leur du crédit. Vivre de leur plume? Il faut être fort pour sortir du lot et se faire remarquer; quant à les jalouser, c'est de ce monde, certains succès paraissant parfois discutables, injustifiés...

  Un bel exemple d'oeuvre littéraire de qualité parue récemment d'une auteure injustement méconnue? Donnons deux titres avec deux thématiques bien distinctes: "Le secret de MONALISA" de Murielle Lona et "Le Spectateur" de Virginie Vanos. A découvrir absolument!

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Dans Partage II

L'invisible: le puzzle de vie, par Thierry-Marie Delaunois écrivain et critique

Par Le 16/07/2015

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  Si nous considérons la une de presque n'importe quel journal du jour, nous ne pouvons nous empêcher de découvrir que nous vivons dans une civilisation - anti-civilisation? - baignée notamment d'irrationalité et de médiocrité; y surgissent également de l'injustice, de la frustration et surtout ce saisissant contraste: richesse et luxe tapajeur d'une part, pauvreté et extrême misère de l'autre. C'est on ne peut plus évident: certains réussissent fort bien jusqu'à nager dans un succès quasi constant alors que d'autres galèrent, échouant dans leurs entreprises. Pourquoi? Que manque-t-il éventuellement à l'être humain pour atteindre ses objectifs? La motivation suffit-elle, même si elle est accompagnée d'une sacrée dose de persévérance?

  Constatons aussi que la solitude et/ou l'isolement d'une personne ne mène pratiquement jamais à la réussite, qu'elle soit professionnelle ou autre, et qu'une situation d'échec génère parfois d'autres flops retentissants dans l'entourage immédiat de la personne tandis qu'à l'opposé, nous découvrons qu'un être doté de positivité permanente (est-ce réaliste?) et/ou en situation de réussite personnelle est souvent entouré de gens se trouvant dans la même plénitude - façon de parler -, un peu l'effet domino inversé, et qu'une situation de succès peut également toucher toutes les personnes d'un même groupe ou d'une même structure. Comment est-ce possible? Ces gens se complètent-ils d'une certaine manière? Très souvent quand toute une entreprise s'y met, elle sort la tête de l'eau avec honneur, s'enrichissant matériellement, parfois même spirituellement, d'où cette question: quelles pièces manque-t-il à l'homme en croisade pour atteindre ses objectifs, constituer son puzzle de vie personnel qui lui permettra de s'élever et de se révéler? La réussite et/ou le succès semble lié aux interactions, c'est-à-dire aux échanges, aux partages. L'autre possède-t-il la pièce manquante au premier, ou inversement, pour le mettre sur les rails, lui permettant d'atteindre son ultime but, de réussir sa vie? L'homme ne serait-il pas tel un ensemble de pièces de puzzle non emboîtées, les pièces résidant en lui n'appartenant malheureusement pas toutes au même puzzle et certaines d'entre elles manquant?

  Prenons un stade de foot, le stade de France ou le stade Roi Baudouin qu'importe, tous deux pouvant convenir à notre "affaire"; plaçons y, sur la pelouse, une gigantesque table la plus solide possible, la recouvrant intégralement; déversons ensuite sur elle, dans un parfait désordre, quelques milliers de puzzles non assemblés, ce qui représente sûrement quelques millions de pièces éparpillées aux quatre vents, un véritable chantier, puis formons, ceci au petit bonheur, de mini-monticules de pièces, que nous placerons un par un dans de grands gobelets. Avec un peu d'endurance, surtout de patience, il sera toujours possible de reconstituer chaque puzzle même si nous nous trouvons ici en présence de centaines de gobelets ressemblant à de petits bonhommes sur pattes (vous en comprendrez la raison plus loin), et pendant ce fameux labeur les pièces seront bougées, mises en mouvement, pas toutes en même temps évidemment, dans le but de s'emboîter parfaitement les unes aux autres. Une quête longue mais sensée, que celle de la reconstitution avec, au bout du compte, le plaisir de pouvoir admirer un puzzle complet  - même tous! - et l'image représentée.

  Soudain un mage malfaisant déboule sur les lieux et, découvrant le jeu, il étend une main en direction de la table, rendant d'un seul geste l'ensemble des pièces invisible à l'oeil nu, souhaitant ainsi empêcher les puzzles de se reconstituer, la tâche devenant donc insurmontable. Le mage noir - appelons-le ainsi! -, satisfait, s'éloigne ensuite. La pureté? La perfection? L'harmonie? Il est contre tout cela mais, heureusement, paraît quelques secondes plus tard son antipode, le mage blanc, le bienveillant. Découvrant le mal accompli, horrifié et ne pouvant lever le sort jeté par son rival, celui-ci réfléchit longuement avant d'entreprendre alors deux actions. La première: il anime les gobelets qui peuvent à présent se déplacer seuls tels des êtres vivants; la seconde: il décide d'aimanter - telle l'aiguille d'une boussole - chaque fois différemment toutes les pièces d'un même puzzle pour que chacun d'eux puisse se reconstituer avec le temps, l'aimantation aidant les pièces à se retrouver lorsque deux gobelets contenant des pièces d'un même puzzle se rencontrent. A mesure que les puzzles se reconstitueront, moins de pièces resteront solitaires et ce sera alors plus simple par la suite même si parfois des pièces se perdront - le mage noir étant resté dans les parages, décidé à mettre des bâtons dans les roues de son ennemi.

  Ceci représente en fait la situation de notre monde actuel dans lequel, prenons un exemple tout simple, les pièces A, M, E, T et I en double exemplaire, détenues par deux êtres distincts se faisant face ,finissent par se rencontrer, reformant au final et de chaque côté le puzzle de vie "AMITIE". Comment cela? L'un possédait 2 A, 2 T et 2 M, l'autre 4 I et 2 E, les pièces s'emboîtant parfaitement de part et d'autre, deux puzzles reconstitués, la réussite de chaque côté, super! Génial!

  Le stade de foot? C'est notre galaxie! La table? Notre terre! Un gobelet? Un être humain! Un puzzle complet, reconstitué? Une réussite, l'objectif atteint! Un puzzle incomplet dans un gobelet? L'homme en situation de recherche ou d'échec temporaire! L'amitié véritable entre deux êtres? Deux puzzles complets qui ont de fortes similitudes! Le grand amour? C'est l'extraordinaire emboîtement de deux puzzles qui se complètent pour en former un plus grand en forme de coeur!

  Réussite = Rencontres + Interactions + Echanges + Partages de valeurs... notamment.

  Notre terre est peuplée d'êtres qui doivent se rencontrer, se parler, partager afin que les puzzles invisibles à leurs yeux se reconstituent pour le meilleur: projets aboutis, moyens matériels en hausse, amour, amitiés... Il existe bien un monde invisible en nous et autour de nous. Conclusion? Bougeons, cherchons, scrutons, sourions, parlons-nous les uns les autres, le meilleur en surgira. Partons à la recherche des bonnes personnes, l'aimentation aidant; la complémentarité jouera. Osmose, symbiose, bonheur d'être deux, l'extase, l'org... Pardon!

  Le solitaire en situation d'échec ou en recherche perpétuelle? Il ne lui manque que quelques pièces qu'il trouvera en quittant son coin. L'être qui réussit? Son puzzle est complet car il a cherché et trouvé chez d'autres les pièces manquantes. L'échec d'un groupe dans son entreprise? Les bonnes personnes ne se sont pas rencontrées... La réussite d'une association? Due au fait que chaque personne qui en fait partie a reconstitué son puzzle, découvert également la force du groupe, à nouveau l'attraction!

  Peu convaincu? Totalement absurde ou fond de vérité d'une théorie jetée peut-être il y a 200000 ans au coeur de l'Afrique où résidaient la plupart des êtres vivants? Ne sous-estimons ni le monde invisible ni le mage noir! Cette théorie du puzzle? A méditer surtout s'il vous manque une pièce...ou deux, celle d'une information capitale et utile par exemple... Moi, je vous quitte à présent pour trouver les pièces qui me manquent...

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