7 roman thierrybis

7 roman thierrybis

 

Une première lecture pour cette saison:

Au fil d'Isis... & Les trois épreuves d'Isis

deux recueils de textes mêlant prose et poésie !

 

 

Une deuxième lecture:

Raconte-moi Mozart...

un cinquième roman se déroulant au coeur des Alpes-de-Haute-Provence !

 

 

Une troisième lecture:

Auprès de ma blonde

Le sixième roman, un suspense psychologique !

 

 

Une quatrième lecture: son dernier roman !

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Un roman dans l'air du temps!

 

Charme, Légèreté, Humour et Convivialité sont les mots-clés de ce site.

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Dans Partage II

Littérature voix haute, par Thierry-Marie Delaunois

Par Le 02/05/2015

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  La Foire du Livre de Bruxelles de cette année a fermé ses portes le 2 mars dernier avec une fréquentation en recul mais malgré tout 60000 âmes au compteur, des âmes de visiteurs venus à la rencontre du livre et c'est sans compter les accès gratuits par l'entrée des artistes...pardon, des auteurs, exposants, journalistes et autre privilégiés ou profiteurs de toutes espèces qui n'ont pas déboursé les neuf euros du tarif weekend.

  Si l'on se permet de tirer des conclusions de ce succès, même mitigé, de cet événement annuel, on notera que la chose littéraire conserve un étonnant et puissant attrait auprès d'un public que l'on pensait détourné du livre, civilisation des écrans oblige; également présent ce discours qui, valorisant l'instantané et la facilité, n'aurait que mépris pour le temps, long et exigeant, consacré à la lecture. Cet engouement public traduit aussi l'appétance des lecteurs pour ce qui différencie un Salon du Livre d'un banal entrepôt de ventes: les rencontres avec les auteurs et illustrateurs. Certes tous ne suscitent pas un égal intérêt: la foule peut passer sans s'arrêter devant un poète un brin fataliste face à cette indifférence tandis que des hordes de fans vont s'agglutiner dans le but de décrocher quelques mots (précieux?) et une signature d'un auteur à succès, voire du dernier people qui vient de publier une autobiographie. "Dans le champ littéraire de la modernité, la reconnaissance visuelle par un large public est un critère de valeur assimilé au succès commercial." Jérôme Meizoz, "Ecrire, c'est entrer en scène: la littérature en personne."

  Malgré ces fortunes diverses, l'intérêt que suscite les rencontres avec les auteurs trahit la demande des lecteurs de ce siècle pour une littérature incarnée, portée par une voix, une présence, ce dont témoigne aussi le récent renouveau de la lecture à haute voix.

  La lecture de textes littéraires, en fait notre propos de jour. Aussi loin que nous remontions dans notre mémoire, les souvenirs de parents ou d'un adulte nous lisant des histoires chacun à leur manière sont bien présents. Le rapport à cette lecture à haute voix est intime - je peux personnellement en témoigner: je pratique lors de soirées artistiques la lecture de textes de ma composition -; nous avions l'une ou l'autre histoire préférée que nous ne nous lassions pas d'écouter au grand dam de celui ou celle qui nous la lisait; l'enfant que nous étions trouvait son chemin vers des mondes imaginaires, l'important étant ce partage avec un proche qui nous emmenait au coeur d'un monde magique par le seul son de sa voix, une voix familière.

  Un engouement renouvelé? On assiste actuellement à un regain d'intérêt pour la lecture à voix haute avec le foisonnement de festivals littéraires et une professionnalisation du secteur, la presse en dissertant, d'autres considérant cette pratique comme un joli remède pour faire découvrir la littérature, souvent vue comme difficile d'accès, également méconnue du grand public.

  De nombreuses associations promeuvent l'oralité de la littérature depuis quelques années sans se trouver sous les feux des projecteurs et librairies, bibliothèques et maisons de poésie, du livre et du conte émaillent maintenant leur programmation de moments de lecture à voix haute, le cas en Belgique francophone, le voisin français se mettant à emboîter le pas, la chose se voyant sujet d'étude dans le monde universitaire et la recherche.

  La littérature par la lecture à voix haute? Allons-y gaiement; ce n'est pas Monique Dorsel qui interpréta la Voix Humaine de Jean Cocteau qui la dénigrerait mais une autre question se pose soudain: mettons-nous bien en valeur le texte par l'intermédiaire de la voix et non l'inverse? Attention à ne point faire d'une personnalité littéraire une vedette au détriment du mot.

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Réfléchir ni trop ni trop peu, par Thierry-Marie Delaunois

Par Le 14/12/2014

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  Choisir, décider, la question de la responsabilité, de la planification et du partage des tâches, jamais simple tout ça; notre cerveau est parfois sollicité à outrance, ne sachant par où commencer. Le détail? Pas l'idéal de partir d'un point particulier mais pourquoi pas? Ce n'est pourtant pas recommandé: tracer la pyramide ou l'organigramme s'avère capital. S'en tirer, s'en sortir avec les honneurs, rien de tel!

  Un peu de réflexion? Toujours! Déterminer d'où l'on décolle, notre esprit jouant à la tour de contrôle, nous satisfait, nous permettant de progresser du point A au point B sans détour si possible. Trop de réflexion? Cela génère l'incertitude, les doutes, l'inaction, voire la totale remise en question. Un embouteillage? Des travaux sur la route? Nous cherchons une alternative, ne renonçant pas à atteindre notre objectif, notre but. Réflexion, action, satisfaction à la clé car la porte s'ouvre...

  Renoncer? A quoi? A la réflexion, à l'action, aux deux? Nous avons cette capacité de penser, et quel pouvoir, encore faut-il l'utiliser à bon escient! Agir sans se donner la peine de réfléchir? Uniquement en situation d'urgence ou de détresse que ce soit pour soi-même ou pour autrui, ça a plus souvent du bon qu'on ne le croit au départ.

  Peur d'échouer? On retire pourtant toujours quelque chose de l'échec, d'une expérience douloureuse, d'un mauvais choix, et n'oublions jamais: "Qui ne risque rien n'a rien!". Foncer? Pas tête baissée, il est  recommandé de toujours évaluer la situation, on en revient donc à: "Un peu de réflexion, c'est dans les roues moins de bâtons". Tirer du positif du négatif, toujours faisable mais cela nécessite généralement plus d'un gramme de réflexion!

  Quels pourraient-être les ingrédients d'une réussite quelle qu'elle soit? Talent et originalité, travail, réflexion, persévérance et ténacité, aptitude à communiquer et chance entrent en ligne de compte dans des proportions variables en fonction du potentiel des individus, potentiel en fait énorme mais si peu exploité. Si nous savions tous quel pourcentage de nos aptitudes neuronales nous utilisons réellement! De quoi cogiter justement!

  Et si notre corps tombe malade, handicapant alors notre cerveau? Nos pensées? Le repos serait sans conteste de mise. Surtout ne pas forcer et attendre le retour de la pensée constructive! Faire tomber la fièvre par tous les moyens s'avère indispensable! "Mens sana in corpore sano", dit-on; il ne faut pas dénigrer tous ces adages, proverbes et citations de gens ordinaires et moins ordinaires, maturité et sagesse s'alliant en eux pour le meilleur.

  Mais la réflexion est-elle toujours constructive? La nature humaine, nous avons appris à la connaître, la réponse est évidente, sans appel; les mots suivants font partie du dictionnaire: manipulation, machination, machiavélisme, complot, et j'en passe...

  La destruction est de ce monde, fait partie de la vie, souvent liée au fanatisme et au totalitarisme. Conclusion? Ni trop ni trop peu en tout pour tenter d'atteindre cet équilibre, cette harmonie tant recherchée si peu souvent décrochée, et la maintenir, se maintenir, relève du tour de force, de ce bras de fer avec la vie. Jetons un coup d'oeil autour de nous; observons les attitudes, les paroles, les mines... Quelle pourrait être la proportion de gens réellement heureux dans leur propre odyssée? Atteignons-nous tous cette vie qui nous correspond, qui nous convient le mieux? Chercher la réponse en soi relève à nouveau de la réflexion mais parfois l'environnement nous mine, nous affaiblit, nous empoisonne au point de déprimer, et comment dans ce cas remonter la pente? Existerait-il un grand plan divin ou cosmique pour chacun d'entre nous? Comment savoir? Ne nous cassons pas trop la tête et tentons malgré tout d'avancer même si le flou demeure. Ni trop ni trop peu? C'est on ne peut plus évident!

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La réussite d'un livre...aléatoire? par Thierry-Marie Delaunois

Par Le 30/10/2014

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  Il n'existe point de recette miracle, paraît-il, pour assurer le succès d'un ouvrage, bien entendu, mais il est toujours intéressant de rappeler certaines réalités à ne point dénigrer...

  Tout d'abord, chaque publication est un pari qui comporte un risque car les réactions des libraires et du public ne sont pas prévisibles...ou très rarement. Il arrive qu'une oeuvre ne se vende pas mais que, publiée une nouveau fois quelques années plus tard par un éditeur de notoriété équivalente, elle se vende bien. Etonnamment. Les éditeurs sont souvent les premiers surpris du succès d'un best-seller. Le public apprend alors plus tard, en lisant la presse, que tel ou tel livre figure parmi les meilleurs ventes! Alleluia pour l'auteur! Un ancien responsable des éditions Stock explique qu'il a publié à cette époque 40 romans étrangers par an, deux ou trois d'entre eux devenant des succès à 200000 ou 300000 exemplaires, sans article de presse. Pourquoi un tel succès pour ces trois livres et pas les autres? Dans une lettre à un académicien, il a répondu: " On n'a jamais compris, ni comment cela se produisait..."

  De temps à autre, un nouvel auteur "perce" subitement, faisant la Une de tous les grands médias; on apprend alors que son premier livre, bien qu'encore à paraître, est déjà sur le point d'être adapté au cinéma. Hollywood...bingo assuré! On appelle cela "un montage médiatique". Comment, alors que les critiques littéraires sont continuellement submergés de livres en service de presse, assaillis par les appels (téléphoniques notamment! de centaines d'éditeurs (plus de 4000 maisons répertoriées en France en 2008) et d'auteurs sur les nerfs, comment est-il possible qu'ils soient subitement tous d'accord (ou presque) pour annoncer haut et fort que tel auteur, qui vient de terminer l'écriture de son premier livre pas encore publié, est un génie (d'une certaine manière) et que son ouvrage sera le succès de l'année? Une seule explication: les campagnes de presse savamment orchestrées et payées à coup d'arguments sonnants et trébuchants, afin de lancer un nouveau poulain! C'est évidemment l'exception, non la règle générale, mais ces informations et faits sont avérés.

  Contrairement à une idée répandue, hormis le cas de figure particulier décrit ci-dessus, la presse vient généralement couronner le succès d'une oeuvre plutôt qu'elle ne le provoque. Un auteur qui publie son premier ouvrage n'obtiendra que rarement des articles dans les grands médias nationaux dès sa parution. En vérité, le principal moteur de la réussite est le bouche à oreille soutenu par l'implication et la ténacité de l'auteur. Des lecteurs satisfaits qui incitent leurs amis et relations à acheter l'ouvrage au cours d'une conversation, voilà ce qui fait vendre avant tout, et ceci vaut d'ailleurs pour de nombreux produits culturels.

  Bien évidemment, obtenir un article dans un journal, c'est avantageux, de même qu'obtenir une interview ou une présentation à la radio. Mais cela ne suffit pas. Il faut un relais du public, des lecteurs, ce qui relève d'une alchimie complexe qu'il est impossible à prévoir. Gaston Gallimard, fondateur de la célèbre maison d'édition, a dit un jour au jeune Robert Laffont venu solliciter ses conseils: "Vous ne serez pas un éditeur tant que vous parlerez de certitude. Après 40 ans de ce métier, je ne peux vous dire qu'une chose, c'est qu'on ne sait jamais rien du sort d'un livre..."

  Il est évidemment intéressant de tenter sa chance avec les médias locaux, auprès desquels il est plus facile d'obtenir un article. L'expérience montre que ces derniers sont souvent plus réceptifs aux envois d'un service de presse mais qu'est-ce exactement que le service de presse?

  C'est envoyer à des journalistes un exemplaire du livre. Ils en prennent ainsi connaissance et, si la thématique les intéresse, le présentent dans leur journal. Il peut s'agir de critiques littéraires, mais aussi de journalistes scientifiques, économiques, médicaux, etc. Le service de presse est ciblé selon le thème et le genre. Rappelons-nous cependant que la presse reste libre et indépendante: les journalistes décident seuls de présenter le livre ou de s'en abstenir. La différence avec l'achat d'une publicité réside à priori  dans la gratuité des articles librement rédigés.

  C'est la théorie car en pratique, les choses se compliquent sérieusement: en effet, les journalistes sont littéralement submergés de livres envoyés en service de presse, ne pouvant tous les lire et les commenter. Seule une infime partie sera finalement lue pour faire l'objet d'un "papier". Les amis seront évidemment les premiers servis... Mais cela ne signifie pas que le service de presse soit inutile. De temps en temps, un ouvrage "passe" et un seul article justifie les autres envois!

  Il faut savoir également que les éditeurs ne sont pas systématiquement informés des articles sur leurs publications; faute de pouvoir scruter toute la presse en permanence, il arrive qu'un papier paraisse sans qu'ils le sachent. Le service de presse fait partie du travail de tout bon éditeur, chacune des parutions en bénéficie. Bien entendu, un auteur peut aussi offrir un exemplaire dédicacé de son livre à un ou plusieurs journalistes de sa connaissance: c'est d'ailleurs chose courante dans la profession, et il est souhaitable que l'auteur suggère à l'éditeur d'éventuels envois, notamment aux médias locaux (quotidien local, télévision régionale, radio locale...) et spécialisés, auprès desquels il est plus facile d'obtenir une interview qu'auprès des médias nationaux.

 Que retenir en fin de compte? Les mots-clé sont: bouche à oreille, campagne de presse, implication personnelle de l'auteur et création d'un réseau d' "amis" mais l'on est comme l'on est: certains ont "la fibre", d'autres pas. Se faire aider? Seconder? Capital et...que la lumière soit! Merci à tous!

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Plus-value culturelle en péril, par Thierry-Marie Delaunois

Par Le 19/10/2014

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  "...ils répondent plutôt à une logique commerciale et orientent vers des ouvrages plus fructueux à vendre...préférant une pratique de l'opacité...la visibilité est nulle..." lit-on dans un sérieux magazine littéraire au sujet d'une significative plateforme de vente en ligne d'ouvrages littéraires et autres produits de tout acabit. Faut-il s'en étonner? Avant tout la rentabilité, le profit, faire du chiffre, sinon c'est le Titanic assuré. Vraiment? Ne serait-ce pas qu'une (simple?) question de gestion pour parvenir à rendre le site de vente attractif et faire ressortir le meilleur du "meilleur", c'est-à-dire la qualité? Qualité de style et de fond des ouvrages proposés en vitrine?

  Les partenaires de la "chaîne du livre", éditeurs, libraires, critiques, bibliothécaires, se placent certes aussi dans une logique commerciale mais en y ajoutant une plus-value culturelle qui fait (toute) la différence. L'éditeur travaille le livre avec l'auteur et offre une information ainsi qu'une promotion du livre, parfois un pari sur le futur qui consiste à investir éventuellement à perte sur un auteur à l'avenir duquel on croit. Le libraire assure la visibilité du livre, propose une information, prodigue des conseils aux lecteurs. Le journaliste pose un regard critique. Le bibliothécaire assure l'accompagnement des lecteurs dans les multiples questions qu'ils se posent...bien, bien, ainsi le bateau de la plus-value coulera moins vite. Couler? L'invasion du numérique, de l'e-book, a porté un fameux coup à l'adorable livre papier parfois parfumé dont on tourne les pages avec émotion et délice une fois en apnée avec l'oeuvre, son contenu souvent aussi riche que la faune et la flore marines réunies. Qu'ajoute à cela? Evolution, progrès, entend-on tous azimuts mais l'est-ce réellement?

  Réfléchissons-y posément mais sérieusement... Nos yeux, par exemple, ne vont-ils pas un jour rétrécir au point de nous rendre inaptes à ouvrir un bel ouvrage littéraire parfumé? Les écrans sont partout: sur le téléphone portable, le smartphone, l'i-pod, la tablette, l'ordinateur, et n'oublions pas l'écran télé et l'écran ciné. Accro? On le devient aisément...et la littérature en fin de compte? Revenons-en donc à nos "mots-ons": préserver la chaîne éditeur-libraire-journaliste-bibliothécaire, avec la plus-value culturelle que celle-ci garantit (même si des adaptations dans la chaîne seraient souhaitables), est un gage du maintien de la variété éditoriale, de la diversité créative aussi. Souvenons-nous en lorsque nous serons tentés, par facilité, de commander des livres chez un cybercommerçant douteux au lieu de privilégier ceux qui font réellement vivre le livre et...le saviez-vous? Les gros lecteurs achetant leurs livres sur la toile n'y découvrent qu'environ 7% de ces livres! Pour 93% de ces ouvrages de qualité, ce sont les libraires physiques, les journalistes, le service promotionel de l'éditeur et les bibliothécaires qui les ont informés, mais ce travail-là a malheureusement un coût. Il ne se brade pas. Tout d'un coup un Coelho apparaît dans une caisse à la brocante de quartier? Foncez! Plongez! Des noms d'auteurs de qualité? Vous en voulez? Aucun ne sera cité ici, ce serait faire de l'ombre à tous les autres. Imaginez que je vous cite Eric-Emmanuel Schmitt, je rejeterais Amélie Nothomb dans l'obscurité... Et qu'est-ce qui fait le succès d'un livre ou d'un auteur au final? Trop d'éléments entrent ici en jeu, pas toujours des meilleurs... Se retrouver répertorié sur Amazon.fr ou Chapitre.com par exemple? Très bien mais ce n'est qu'une porte ou une fenêtre qui s'entrouvre. Et les réseaux sociaux? Utiles essentiellement pour être suivi. A bon entendeur...

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Ecriture, survie, un possible entre-deux? par Thierry-Marie Delaunois

Par Le 05/07/2014

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  Ecrire et survivre, sur un même fil ténu? "Un écrivain est quelqu'un qui a pris une décision: je vais m'en sortir", parole d'un bon auteur français défenseur d'une littérature pour tous, né en 1975, n'éludant ni ses périodes sombres ni ses joies, intégrant les unes autant que les autres à sa création. La littérature: invitation à l'action, l'écrivain imaginant de belles ruses - et non de belles russes- ainsi que des chemins inédits. Mais que dire ou que faire des angoisses d'auteur?

  Faisant partie du décor, du paysage, celles-ci sont aussi naturelles que la pluie ou le soleil; tentons du coup de vivre avec: l'acceptation de leur réalité est une libération: on s'épuise alors moins à combattre. Contemplons nos affres et angoisses avec lucidité et, si celles-ci fondent soudain sur l'être, peu importe car étonnamment ça finit par passer! Parole! Belle évaporation progressive, la délivrance proche, mais il y a malheureusement les lois, les règles, cette parfois damnée et foutue éthique qui nous emprisonne, voire nous réduit. S'affirmer malgré tout et à sa manière? Désobéir?

  La société ressemble à l'école, annonce ce même auteur, il a bien raison: des lois, à l'occasion maudites, régissent les comportements, les attitudes; il y a aussi des règles non dites mais implicites de cours de récréation. Si on désobéit, on en paie le prix et la note est parfois bien salée lorsqu'on transgresse ces règles non écrites. Que faire? Optons pour les actes minuscules, les résistances sans éclat qu'elles soient éthiques ou esthétiques, cette désobéissance passant avant tout par le quotidien et par...l'imagination! Possible?

  Elle, l'imagination, est une singulière force qui nous donne le pouvoir de nous transformer et de transformer la société, du moins notre rapport à la société. L'Homme? Une création continuellement en création de lui-même. Les tenants du réalisme dans bien des domaines essaient de nous soumettre, de nous abattre ? Refuser ce qui est proposé n'est pas un arrêt de mort, c'est au contraire une manière d'agrandir l'espace. Dilatation en perspective mais...l'inadaptation alors?

  Tu as de fortes affinités avec des gens qui ne se sentent jamais à leur place, faisant partie d'une minorité souvent refoulée, même rejetée? Blessés, malades, bizarres, étranges, singuliers, voire tordus pour d'autres? Les armes de l'esprit: rien de tel! L'arme des gens soi-disant plus faibles: leur cerveau! Créons des stratégies et tactiques, des manières de vivre, d'échapper aux coups, de disparaître aussi. Le double enjeu? Ne pas renoncer à notre handicap - pardon, inadaptation! - et ne pas trop en souffrir. La survie? Par et dans la ruse pardieu! Il y a de la richesse dans l'inadaptation et ne négligeons pas une éventuelle éducation à la maladresse et à la phobie sociale pour certains. C'est-à-dire? Laissons travailler les méninges à ce sujet mais...oui, et la liberté? Une fois de plus interrompu, même coupé... Répondons par courtoisie! Oui, la liberté dans tout cela?

  L'Homme est plein de déterminisme(s), préjugés, myopies qui sont irrémédiablement prises pour des vérités; la liberté passe par la rencontre avec l'autre, nos amis et nos amours nous ouvrent les yeux, les deux, mettant en perspective nos évidences. Les êtres aimés nous permettent de ne pas rester fixés à et sur nous-mêmes, ayant vécu d'autres choses et aventures, étant habités par d'autres goûts, nous poussant à considérer leurs choix avec bienveillance et curiosité. Être libre suppose donc avoir la capacité de perdre des choses que l'on pensait être à soi? Tentons l'art du scalpel sur nous-mêmes mais pas à la manière d'un boucher bien sûr!

  Ecrire, un métier, et de profond solitaire? Certains ont des difficultés à associer l'écriture à un métier. Pourtant l'auteur travaille, tous les jours, l'exaltation et l'épuisement allant souvent de pair. Le sacré? Il se cache dans le profane en fait, pas dans l'idéalisation et le fantasme. Parler de métier, d'argent, d'emploi du temps, a son importance, et c'est une manière non pas de désacraliser mais de dire que le sacré - un sacré sacré- est possible pour tout le monde et à toute heure; quant à l'aspect de solitude, prenons conscience qu'elle nous donne un coeur de redoutable marathonien. De force de dévastation dans un premier temps, elle peut se muer carte secrète ou super joker qui permet des rencontres, les "solitaires" se reconnaissant, formant un club éparpillé mais...un club!

  Des jours magiques? Lorsqu'on découvre qu'on s'éduque soi-même en transmettant aux autres, joli courant qui circule, et sans négliger l'importance de la générosité, de la délicatesse et de l'élégance. En yiddish existe ce mot si beau: mensch!

  Rien compris à ce long discours? Probablement une question de QI, de psychologie et d'intuition...si à la seconde lecture la lumière ne se fait pas. Fragilis lux...sed lux! Belle méditation à tous!

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A quoi sert la littérature? par Thierry-Marie Delaunois

Par Le 21/04/2014

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  A méditer sur la condition humaine? Pleuvent les coups du sort et les traumatismes de la vie pour cela, la littérature foisonnant de récits authentiques déguisés bien des fois en fiction, délivrant des messages tour à tour clairs ou subliminaux, l'auteur transposant sa propre histoire, ne fût-ce qu'un pan, au travers de l'un de ses personnages. C'est courant, parfois même galopant d'effroi; on se dit "pauvre auteur!" mais cela va parfois si loin qu'on se met à douter. Coup médiatique? Stratégie commerciale? L'on n'est pas toujours dupe, on n'apprend pas non plus à un vieux singe à faire la grimace, et la grise masse achète... Jackpot!

  La littérature, urgence sociale? Reflet de mentalités souvent façonnées dans un esprit notamment nationaliste (France et Allemagne, avant-guerre), elle tente de justifier ou plutôt sert à justifier certaines nécessités dont celle de guerre lorsque le Grand Conflit éclata...

  La littérature, mensonge? Textes héroïsants et clichés de bravoure abondent, un exemple parmi d'autres, s'éloignant de la vraie réalité parfois trop horrible. Rétablir la vérité, dénoncer les impostures? Bien sûr, même si l'on aboutit une nouvelle fois au coup médiatique. Les témoignages, rien de tel, n'est-ce pas? Jackpot!

  La littérature, urgence psychologique? Ecrire permet, même imparfaitement, de mettre des mots sur les non-dits, les bassesses notamment, résultat: une masse d'écrits personnels généralement non destinés à la publication. Le besoin de vérité conduit, voire contraint, à écrire, besoin de mesurer, toujours mesurer, la réalité et les réalités...

  La littérature, urgence familiale et transgénérationnelle? Clairement: la société subit des traumatismes, mettre des mots sur les souffrances et les désespoirs: une nécessité ici aussi! Songeons à Albert Camus qui, dans "Le Premier Homme", décrit l'émotion ressentie par des élèves à la lecture de "Les Croix de Bois" de Dorgelès.

  La littérature, une mémoire vive? Certes! Un travail de mémoire et de sensibilisation par la fiction (?), une fiction informée et enrichie par les progrès de l'historiographie et des sciences humaines, et le roman dit familial. Dénoncer Vérités et mensonges officiels parfois? A nouveau le coup médiatique est proche, à s'y perdre.

  Mais en fin de compte à quoi sert la littérature? Elle sert, tout simplement, voire à comprendre le pourquoi. Merci!

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Rencontre entre Véronique Biefnot, en dédicaces, et Thierry-Marie Delaunois

Par Le 09/04/2014

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Bruxelles, librairie Filigranes, 2 avril 2014: parution de "Là où la lumière se pose" de Véronique Biefnot, et séance de dédicaces exclusive, l'oeuvre faisant suite à "Comme des larmes sous la pluie" et "Les murmures de la terre".

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Conviviale, l'auteur nous parle de son ouvrage, avant de nous lire plusieurs extraits de "Là où la lumière se pose" pour le plus grand plaisir de ses fans et lecteurs. Simon, Naëlle,...ses personnages vivent au travers de ses mots...Suspense et magie!

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Présent, j'ai pris beaucoup de plaisir à l'écouter, à lui parler ensuite de son oeuvre, mentionnant que j'adorais les prénoms choisis pour ses personnages. Atmosphère feutrée pour un public très féminin. La lire? Je vous le conseille; moi, je ne vais pas tarder à...plonger!

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Les photos sont de Marc Van Buggenhout, professionnel dans l'âme.

Et découvrez ici ma chronique de "Comme des larmes sous la pluie":

Comme des larmes sous la pluie de Véronique Biefnot lu par Thierry-Marie Delaunois

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Thierry-Marie Delaunois présente "François Reibel et Stéphanie Reynaud au Salon du Livre de Paris"

Par Le 06/03/2014

A deux êtres d'exception au talent indéniable...

Reibel 

Les protagonistes:

François Reibel, écrivain et poète français ( "Madeleine", nouvelle, BNE Editions; "Les chimères assassinées",théâtre, BNE Editions,...) né à Reims, auteur de nouvelles et poésies;

Stéphanie Reynaud, comédienne ciné-TV-théâtre ("Un passé invisible", "Un ami sur qui compter", "Profilage",...), modèle, lectrice, chroniqueuse et photographe née à Saint-Vallier-sur-Rhône.

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Dans le cadre du Salon du Livre de Paris, le samedi 22 mars Stéphanie Reynaud nous a lu des extraits de "Madeleine" de François Reibel au stand BNE Editions (allée A, stand 46), une séance de lecture qui était à ne pas manquer, la voix claire et veloutée de la jeune comédienne et la qualité d'écriture de l'auteur ne pouvant que se rencontrer pour le meilleur, symbiose garantie!

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Madeleine

A la littérature accompagnée de la parole!