7 roman thierrybis

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Une première lecture pour cette saison:

Au fil d'Isis... & Les trois épreuves d'Isis

deux recueils de textes mêlant prose et poésie !

 

 

Une deuxième lecture:

Raconte-moi Mozart...

un cinquième roman se déroulant au coeur des Alpes-de-Haute-Provence !

 

 

Une troisième lecture:

Auprès de ma blonde

Le sixième roman, un suspense psychologique !

 

 

Une quatrième lecture: son dernier roman !

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Alchimiste de Peter James commenté par Thierry-Marie Delaunois

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   "Elle gémit en se retenant au pare-chocs comme si c'était un radeau de sauvetage. L'atroce puanteur de la chair brûlée se fit plus forte, elle suffoqua et vomit dans le caniveau. Des gens passaient près d'elle. Il y eut des éclats de voix. Quelqu'un se mit à hurler. Elle resta où elle était. Il lui sembla qu'une éternité s'était écoulée, avant d'entendre une sirène. Un véhicule passa près d'elle à toute allure, avec des flashs de lumière bleue, puis une autre et encore une autre. Pompiers, ambulances, police dans un hurlement démentiel de sirènes..." Scénariste, producteur et auteur de thrillers né en 1948, Peter James n'y va pas par quatre chemins même s'il nous mène pourtant dans son récit d'Israël en Angleterre en passant par les Etats-Unis. 888 pages en Poche, tour infernale en quelque sorte enveloppée d'une singulière atmosphère ésotérique, une citation de Edmund Burke au passage - "La seule condition au triomphe du mal, c'est l'inaction des gens de bien" -, un prologue surprenant quasi satanique, de la souffrance et des décès brutaux à la clé, "Alchimiste" se situe "quelque part entre Stephen King et Michael Crichton" (Mail on Sunday), dévoilant "une intrigue palpitante difficile à lâcher" (SFX): une puissante industrie pharmaceutique, la Bendix Schere, semble s'adonner à des pratiques douteuses, tenant son personnel méthode Médicis (explication au coeur du roman). "Il vaut mieux tenter de comprendre vos adversaires que les ignorer, essayer de se protéger de leurs pouvoirs plutôt que prétendre qu'ils n'existent pas" dira l'un des protagonistes une fois le pot aux roses découvert, et ces roses sont loin d'être dépourvues d'épines.

  Savant mélange de genres - suspense policier, drame sentimental, science-fiction, fantastique -, le roman évolue par petites touches, parfois imprégné d'une atmosphère démentielle, abattant ses cartes progressivement par l'utilisation de flash-backs notamment, plongeant le lecteur dans une bien mystérieuse entreprise. Pourquoi un personnel aussi rigide et maladif? Pourquoi un système informatique aussi sophistiqué? Pourquoi une telle protection des infomations?

  Sir Neil Rorke, P-D.G. de l'industrie, a pourtant un côté bon enfant, convivial; le major Gunn, chef de la sécurité, veille au grain; Crowe est par contre un directeur exécutif intègre, déterminé, dénué de toute humanité. Montana Bannerman, assistante de son père, un fameux biologiste réputé et irascible, tente de trouver ses marques, se débattant dans bien des cas pour comprendre ce qui se passe autour d'elle. Connor Molloy, jeune avocat américain embauché par la Bendix, semble quant à lui mener un projet secret au sein de l'industrie, de la tour de béton. Le jeune Daniel Judd, martyrisé par ses parents, finit par se tourner vers le côté obscur, reniant Dieu, la Chrétienté. Soudain, une première victime, une mort atroce...

  Suspense, tension, angoisse, psychologie, instants de réflexion, moments de panique, des dialogues prenants et/ou trompeurs, beaucoup de questions sans réponse, "Alchimiste" regorge en effet de contrastes et plus de cent chapitres l'habitent, faisant voyager le lecteur d'un personnage à l'autre habilement, une accélération et un suspense croissants sur la fin: comment tout cela finira-t-il pour Connor, Monty et son père?

  "Une voix ferme et calme amplifiée par un mégaphone demanda à la foule de reculer. Monty resta dissimulée entre les deux voitures, accroupie à côté d'une flaque de vomi et tremblante de peur. Je devrais y aller. Parler à quelqu'un, se dit-elle. Leur dire que c'est ma voiture. Mais elle se refusait à admettre que cette grotesque carcasse transformée en bûcher funèbre ait pu lui appartenir. Elle était incapable de parler. Incapable d'expliquer que, quoi qu'on ait pu faire à sa voiture, c'était elle qu'on avait voulu tuer." Oui, Peter James sait que à trop fourrer son nez là où il ne faut pas, on risque sa peau, même son âme. Quant au lecteur, il sera emporté, englouti, des images le hanteront , il absorbera, ingérera bien des éléments, l'esprit parfois parasité et empli de voix, de mélopées étranges. Survivra-t-il? En ressortira-t-il indemne? Intact? Pas sûr... un thriller quoi, et de bonne facture, mais âmes sensibles s'abstenir. 


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