7 roman thierrybis

7 roman thierrybis

 

Une première lecture pour cette saison:

Au fil d'Isis... & Les trois épreuves d'Isis

deux recueils de textes mêlant prose et poésie !

 

 

Une deuxième lecture:

Raconte-moi Mozart...

un cinquième roman se déroulant au coeur des Alpes-de-Haute-Provence !

 

 

Une troisième lecture:

Auprès de ma blonde

Le sixième roman, un suspense psychologique !

 

 

Une quatrième lecture: son dernier roman !

Connectée

Un roman dans l'air du temps!

 

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Dans Partage II

"L'écrit...vain ou non vain?", par Thierry-Marie Delaunois auteur et chroniqueur

Par Le 12/04/2018

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  "Le rôle de l'écrivain est de créer la vision par le style et de faire passer un courant magnétique entre le lecteur et lui". Marcel Schneider, "Mille roses trémières". Un courant de ce type est-il réellement imaginable? Peut-il encore et toujours se créer dans un monde où rapidité, rendement, hyperconsommation, connectivité permanente entre autres sont pratiquement devenus des mots d'ordre? Les files en séances de dédicaces sont-elles le reflet d'un véritable engouement pour tel ou tel auteur qui serait parvenu à créer ce fil invisible mais bien réel entre le lecteur et lui-même, ou simplement celui d'un besoin ou d'une envie irrépressible d'obtenir la signature et/ou quelques mots de cet être qui a réussi à nous emmener vers des contrées éloignées de toutes contingences matérielles ou matérialistes? Celles qui nous détournent de l'essentiel?

  "Mille roses trémières": l'amitié de Paul Morand", une oeuvre de Marcel Schneider, année de publication: 2004, en collection blanche chez Gallimard, une écriture profonde, sincère, de qualité.

  Créer la vision par le style? Si l'écriture est aguerrie, travaillée dans la simplicité du propos, et si le lecteur a développé en lui cette fibre qui lui permet d'accrocher et de s'immerger aisément dans le récit, nul doute qu'il parviendra à traduire les mots et pensées en images ou mini-film qu'il visualisera dans son esprit sans difficultés mais pour ce faire ne faut-il pas aussi qu'il y ait une affinité particulière entre l'écrivain et son lecteur? Le livre principalement, ce qu'il nous dévoile, détient la clé de cette alchimie possible, ce qui se dissimule entre les lignes également et c'est ici que souvent tout se décide, se fait ou se révèle. Courant ou pas finalement? La fluidité du propos entre certes en compte mais est-ce suffisant? Deux sensibilités se rencontrent, l'une jugeant l'autre de manière intuitive, un curieux courant que Marcel Schneider qualifie de magnétique, l'un aimant l'autre. Réciproquement? Si tel est le cas, comment le vérifier? La rencontre physique entre l'écrivain et le lecteur est primordiale pour déterminer s'il y a véritablement courant et c'est le lecteur qui, par les premiers mots qu'il adresse à l'auteur, des mots en théorie spontanés et pensés, confirmera en quelques petites secondes si l'alchimie a opéré, l'un ne pouvant que sourire, parfois même rougir, au compliment reçu de l'autre, le remerciement également de circonstances.

  Auteur de huit publications - six romans et deux recueils -, chroniqueur littéraire et événementiel, membre de l'Association des Ecrivains Belges de langue française A.E.B., mes armes d'auteur publié se sont forgées dans la lecture et un écrivain de notoriété mondiale me touche particulièrement depuis de nombreuses années par le style et la profondeur de ses écrits. Le lire me transporte, me réjouit, quelque chose passe et se passe, c'est clair, indéniable même. Comme un écho à ma propre vision de l'existence. Comment expliquer cela? Par des parcours de vie ponctués de faits assez similaires qui nous ont marqué chacun de notre côté, je le sais, et le rencontrer en séance de dédicaces où au détour d'une conférence est pour moi toujours un plaisir visiblement partagé même si l'un de nous n'est que reconnu dans le milieu littéraire sans être connu du grand public. Ses mots en écriture? Réfléchis et judicieux! Ses paroles en rencontre? Choisies et pesées tout en donnant l'air de ne pas les avoir préparées, soyons francs! Un courant? Des plus beaux, que l'on ressent jusqu'au plus profond de soi...Merci de m'avoir lu jusqu'au bout!

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Dans Partage II

Le réseau social, un monde en soi, par Thierry-Marie Delaunois écrivain

Par Le 16/01/2018

Alternative1    Voici une partie du témoignage de Nina, prénom d'emprunt pour M., une rescapée de l'un des principaux réseaux sociaux du Net, qui a accepté de se confier après avoir failli perdre la tête en raison de sa dépendance à ce réseau, ce témoignage étant présenté sous la forme d'un monologue: "C'est chouette ici mais parfois bizarre et même incompréhensible! On me demande en amitié, c'est génial, mais peut-on devenir ami ou amie avec une personne que l'on ne connaît ni d'Eve ni d'Adam et que l'on n'a jamais rencontrée? Celui-ci se prénomme Alain et s'il m'a proposé de devenir amis, je suppose que c'est en raison de son intérêt pour ma personne ou mes publications? Voyons! Avant d'accepter, découvrons-le un peu, visitons consciencieusement son profil car je sais qu'il en existe des faux! Pourquoi créer un faux profil? C'est absurde, c'est tromper son monde! Cet Alain me semble sérieux, fiable, il a un métier, des diplômes, il n'est pas nouveau ici, il a pas mal d'amis ainsi qu'un bon nombre de publications à son actif! Je vais l'accepter, clic, et voilà! Nous verrons bien ce que cela donne, de toute façon il y a ami et ami et je sais faire la différence! Va-t-il me remercier? Me laisser un petit mot? Croisons les doigts!"

  Trois jours plus tard: "Mince alors! Pas un merci ni un like et pas un seul mot sur mon mur! Ca veut dire quoi? Lisons-le un peu et attribuons-lui par-ci par-là un like si cela en vaut la peine! Voilà! Fait! Pas mal, le gars, mais il m'a l'air assez imbu de sa personne. C'est souvent du: "moi, je..."! Bah! Le monde est ainsi fait mais c'est quand même dommage! Pourquoi m'a-t-il demandé en amitié s'il ne s'intéresse pas à moi? Uniquement pour faire grimper son nombre d'amis?"

  Une semaine plus tard: "Bon sang, voici d'autres demandes! Que faire? Pas question d'accepter sans contrepartie! Que me veut-on en fait? Je n'y comprends rien. Voyons! Le premier? Seulement deux photos, une publication sans consistance, aucune information à son sujet, pas encore d'amis, non je ne l'accepte pas! Un pervers se cache peut-être derrière ce profil. Le second? Holà! Non! Pas mon genre! Là je refuse carrément et pourvu qu'il ne vienne pas me relancer sur Messenger (messagerie privée)! S'il le fait, je le bloque! Et avec cet Alain? Pourquoi une telle inertie? Un tel silence? Retournons sur son profil pour essayer de comprendre! Mmm...! Il m'a l'air populaire, des likes et des commentaires en cascade sous chacune de ses publications..."

  Soudain la lumière jaillit: "Mais bien sûr! Oh le malin! Il m'a demandé en amitié dans l'espoir que je vienne vers lui pour alimenter son mur. Il ne s'intéresse pas à moi, cet homme, pas le moins du monde! Ce n'est que du calcul! Moi qui croyais...mais dois-je me sentir dupée? Utilisée? Piégée? Non, ce n'est qu'une tactique! Décidément! Après la découverte de faux profils puis ce harcèlement récent, ça commence à bien faire! Quitter le réseau? Non, il m'est utile pour deux raisons: d'une part, informer de mes avancées, d'autre part m'informer de la progression des autres, mes véritables amis! Limitons-nous à ça! De toute façon chacun fait ici ce qu'il veut, non? Certains ne l'utilisent que pour le fun!"

  Et ceci n'est qu'un infime fragment du vécu de Nina sur l'un des sites les plus fréquentés au monde, elle en avait vu d'autres, se prenant parfois la tête en raison de divergences de vue avec d'autres utlisateurs alors qu'elle aurait pu tout simplement les ignorer. Les réseaux sociaux, bienfait ou dangers? Cela dépend notamment de notre implication, celle-ci étant souvent fonction de notre personnalité et de nos intentions, et de ce que l'on en fait. L'hypersensibilité d'un utilisateur pourrait-elle le mener à vivre le pire des cauchemars? Une dépendance peut rapidement se créer et généralement plus l'on publie, plus l'attente d'une réaction ou d'un retour devient stressante. "Va-t-on me liker? Me commenter? Me partager? Pourquoi n'y a-t-il personne? Je n'en vaux pas la peine?" Cette dernière question, il ne faudrait jamais se la poser car elle peut conduire à une sérieuse baisse d'estime de soi parfaitement injustifiée.

  Un réseau social comme Facebook - par exemple - peut également représenter une menace car tout ce qui est posté tombe dans le domaine public, les photos comme les autres publications, qu'il s'agisse de réflexions, de simples avis,... Nous sommes tous d'une certaine manière observés, étudiés, scannés, la partie émergée de l'iceberg étant les informations apparaissant sur notre profil, la partie immergée ce que les experts et autres profilers de tous poils déduisent à partir de nos données et comportements sur la toile. Mais à quelles fins, cette analyse en arrière-plan? Pour pouvoir mieux répondre à nos besoins ou attentes éventuelles? Restons à la fois attentifs et soucieux lorsque nous nous baladons sur le Net, un oeil averti découvrira toujours plus rapidement qu'un autre s'il a fait l'objet d'une étude au moment où il tombera sur une "pub" à laquelle il répondrait positivement les yeux fermés. Stratégie? Marketing? Partout, partout... Le réseau social? Un monde en soi où le virtuel se confond parfois - souvent? - dangereusement avec le réel... A bon entendeur!

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Dans Partage II

Connu, reconnu, succès ou succès?, par Thierry-Marie Delaunois écrivain et chroniqueur

Par Le 05/09/2017

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  "Es-tu un écrivain du matin, de l'après-midi ou du soir? Tu ne le sais pas? Tu ne connais pas la réponse? Prends et passe alors quelques jours pour écrire en continu, avec des pauses-repas légères, de l'aube au crépuscule de ta journée et vois ou sens ce qu'il en est! Ecoute-toi en fait car la réponse est en toi comme c'est très souvent le cas. Tu as trouvé? Formidable, tu vas pouvoir adopter ton propre rythme de progression tout en continuant à mener en parallèle tes autres activités! Tes heures d'efficacité à présent définies, fais bon usage de celles-ci en n'oubliant jamais que c'est toi seul qui "sais"...si tu es bien sûr certain d'avoir trouvé ce qui te correspond le mieux! Tu es soudain pris par une obligation d'un autre ordre, un imprévu, et ne peux te conformer à ton créneau d'écriture? Ne change pas de tempo pour tenter de rattraper le temps perdu, saute seulement la ou les journées incriminées, puis retrouve le rythme qui t'est propre en toute sérénité. Sans te mettre la pression! Personnellement j'écris, dans le calme, toute l'après-midi et une partie de la soirée; puis, le lendemain matin, je me relis, corrigeant s'il le faut les pages écrites la veille, la nuit me servant d' "assimilateur" ou de sas. Surtout, ne te couche pas à une heure tardive!", des propos et conseils que j'ai eu l'honneur et le plaisir de recevoir personnellement, lors d'un face à face en séance de dédicaces, de l'un de nos plus illustres écrivains de la diaspora francophone, dont les oeuvres sont traduites en plusieurs dizaines de langue.

  J'avoue m'être senti impressionné, vraiment tout petit! Un tel auteur s'adressant à moi en toute confidentialité avec un ton de voix sans équivoque. Mais pourquoi est-ce que je vous transmets ces propos qu'il m'a tenus? Transmettre justement...faire passer...partager! Ne pas conserver pour moi seul de tels conseils bien utiles est de l'ordre du vital. Aider une âme à se trouver ou à retrouver son chemin, je suis toujours partant. C'est tel une mission!

  Auteur, écrivain, quelles que soient tes prétentions, ne crois également jamais que tu n'es pas à la hauteur parce que tu n'as pas été accepté par une maison traditionnelle prestigieuse, Gallimard, Albin Michel, Robert Laffont, Seuil et Stock faisant partie de celles-ci. En cinquante à soixante ans, le monde de l'édition a fortement changé, les critères de sélection ont bien évolué, les contraintes économiques et financières propres à chaque éditeur souvent en cause, et sois pleinement conscient que les auteurs qui "rapportent gros" à leur maison sont toujours publiés en priorité, les risques de mévente étant moins importants avec des auteurs connus tels que Lévy, Musso, Werber, Nothomb, Schmitt,...

  Connus ou reconnus? Les deux vont-ils éventuellement de pair? Tu peux jouir d'une belle renommée avec tes publications mais as-tu également la reconnaissance de ce milieu dans lequel tu évolues? Tu peux être apprécié et même estimé dans la sphère des Lettres mais es-tu connu du grand public? Les ventes de tes oeuvres suivent-elles? Car c'est là que tu peux te faire une idée de "où tu en es" et encore! Tu ne vends que très peu mais tu obtiens malgré tout de fort bonnes critiques? Dans ce cas, persévère, tu finiras par te faire remarquer si tel est ton but! Tu parviens à vendre honorablement mais sans obtenir de commentaires réellement élogieux? Tant mieux pour toi mais attention: ici tu es souvent attendu au tournant par ton éditeur et tes fans. "Va-t-il tenir quant à la qualité ou risque-t-il de baisser?"

  Quelle est donc la situation la plus enviable pour un auteur et ses oeuvres? Dans tous les cas, si tu n'es pas satisfait de "tes résultats", tu ressentiras finalement un manque soit au niveau du nombre de tes ventes, soit par le peu de retours réellement positifs quant à la qualité de tes oeuvres. Quelle est en fin de compte la meilleure des situations? Celle dans laquelle tu te sens personnellement le mieux et en accord avec toi-même et ta production, où tu ressens principalement fierté et sérénité - sans trop t'étaler- quant à ton parcours. Non?

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Trouver le mot juste, par Thierry-Marie Delaunois écrivain et chroniqueur

Par Le 01/08/2017

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  Non, ce n'est pas toujours aisé! Si simple qu'il n'y paraît! Notre voix, nous devons l'utiliser: nous exprimer est nécessaire et même indispensable mais...prudence!

  Trouver le mot juste? Le mot adéquat ou le plus approprié, celui qui nous semble aussi judicieux qu'apaisant lors d'une situation précise qui pourrait malheureusement être propice à un malentendu, à un conflit ou même davantage! Tourner - minimum! - sept fois la langue dans sa bouche avant de s'exprimer est vivement recommandé, ou bien accordons-nous le temps de la réflexion avant de l'ouvrir! Les mots doivent être pensés en raison de leur pouvoir sur l'autre, pouvoir que l'on ne soupçonne pas toujours, qui est souvent lié à la personnalité et à la sensibilité de cet autre. Prudence...

  Si la pensée est claire, le bon mot viendra alors facilement à l'esprit, et l'on ne doit pas se sentir déstabilisé face à autrui pour parvenir à lui tenir un discours cohérent, mais notre langue - française - est parfois d'une telle complexité avec ses mots qui possèdent plusieurs sens, et justement il y a sens et sens! Un mot sort soudain à la place d'un autre? C'est alors l'incompréhension, le malentendu, parfois même l'inquiétude pouvant mener jusqu'au véritable malaise et à ce silence "qui n'arrange pas les bidons". Rien même! Prudence...

  Le silence... Oui, il a parfois sa place, prenant tout son sens - tiens donc! - au coeur de la conversation, le sourire ou l'absence de sourire nous mettant souvent sur la voie, mais il n'est pas la solution à tout problème ou conflit: dans certaines situations, la parole est plus que nécessaire et même vitale: d'ailleurs tous les psychologues et psychiatres diplômés - aussi ceux en herbe! - vous le diront: la parole est d'or! Ne pas s'exprimer par crainte de se planter est également courant, l'hésitation n'aidant point et c'est alors toute notre personne qui est jugée! Ah le jugement, cette atrocité universelle qui fait la pluie ou le beau temps sur notre être, allant parfois jusqu'à nous jeter sur une voie dangereuse. Prudence...

  Les questionnements et interrogations? Souvent nombreux en cas d'erreur; cela peut mener fort loin et comme nous le mentionnions plus haut, aussi judicieux qu'apaisant doit être le mot. Justesse et douceur doivent s'allier. Précision du propos et effet...thérapeutique éventuellement? Apaiser, réconforter, rassurer est souvent vital et ici ce ne sont point les mots l'essentiel mais le ton utilisé qui devient même capital. Ecouter l'autre et/ou se sentir écouté, un bienfait reconnu mais attention malgré tout à ne pas s'immiscer trop profondément dans les affres existentielles de l'interlocuteur (trice) qui, n'oublions pas, a sa propre sensibilité au sujet de laquelle on ne sait absolument rien si ce n'est point quelqu'un que nous connaissons. Prudence...

  Quittons maintenant l'oral pour l'écrit et ici nous avons généralement le temps de trouver le mot juste, qu'il s'agisse de répondre aux questions d'un examen ou de devoir remplir un document administratif - le pire des cas! - ou autre. Les idées ont le temps de surgir et la pensée de se concrétiser. Se tromper de terme à l'écrit peut avoir bien plus de conséquences néfastes qu'à l'oral où il est souvent possible de se rattraper; exemple: à l'écrit, évitons de confondre "ancien" et "antique"! Ces mots ne sont pas de parfaits synonymes. Prudence...

  Mais cette prudence dans l'utilisation des mots de notre langue est-elle toujours totalement justifiée? Débiter des âneries à du 100 mots/minute peut mener à une catastrophe. Davantage pour l'émetteur que pour le récepteur? C'est à voir...ou peut-être à dire? Prudence...

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Une question de recul, par Thierry-Marie Delaunois écrivain et chroniqueur

Par Le 04/07/2017

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  Zut! me voici face à une flaque d'eau conséquente et impossible de la contourner! Elle m'empêche de progresser. Que faire? Mais bien sûr! Prenons un peu d'élan et sautons par dessus! Je recule, deux enjambées, puis je m'élance et...réussi! Je suis un champion.

  Mince alors! Au cours de sa randonnée matinale, ma copine Angélique s'est subitement retrouvée devant un trou béant dans le sol; ici aussi impossible à contourner mais... pas si large en fait! Il lui suffisait d'un bête saut par-dessus pour qu'elle puisse poursuivre son chemin...mais non! Il était quand même large, ce trou! Mais plus elle prendrait de l'élan pour le franchir, plus elle aurait de chances d'atteindre le côté opposé sans dommage! Renoncer? Pas son genre! Confiante, Angélique se mit alors à reculer. Résultat des courses, plutôt de la course? La poursuite de sa balade avec un joli sentiment de victoire! Qui ne risque rien n'a rien et mieux vaut l'échec, non, une expérience malheureuse dont on peut tirer une leçon, plutôt que battre en retraite car les remords et les regrets ne tarderaient pas à poindre.

  Lorsque j'étais en humanités, mon professeur de math m'envoyait régulièrement au tableau résoudre une redoutable équation et le nez collé sur l'énigme, je réfléchissais souvent un bon bout de temps. "Regarde l'ensemble, mon gars, et la solution devrait apparaître!" lança-t-il un jour. Sceptique, je décidai malgré tout de reculer pour pouvoir mieux me rendre compte de ce qui n'allait pas. Trois minutes plus tard, je regagnais ma place, victorieux.

  Un jour, à un âge plus avancé, saturé par d'innombrables contraintes et les obligations liées au quotidien, bloqué dans l'avancement de mes projets car tout finissait par se mélanger dans mon esprit en raison de l'épuisement, le stress s'y mêlant, je choisis de prendre de belles vacances; le vide se fit, la réflexion suivant, et une à une je notai les solutions qui m'apparaissaient aux problèmes existants. Le résultat à mon retour? Une belle clarté qui déclencha une motivation nouvelle, d'où un moral meilleur et je pus à nouveau progresser dans ma vie.

  Mais quel est donc le point commun entre ses quatre expériences? Le recul, le retrait, non pour fuir la difficulté mais pour faire le point et pouvoir finalement prendre conscience que l'on peut s'en tirer avec parfois quelques prises de risques. Ne dit-on pas que la chance, qui n'en est pas réellement une, sourit aux audacieux? D'accord, certains problèmes restent insurmontables, n'ayant pas de solution, nécessitant alors un changement de cap radical, mais accordons-nous toujours le temps de la réflexion pour décider si, oui ou non, je saute! Les mots-clés de cette réflexion? Souci, réflexion - justement! -, recul ou retrait, élan, saut et... qui vivra verra! Mais attention: évite à tout prix de prendre du recul si tu as un précipice derrière toi. Tu dois toujours à la fois faire face - au problème, il va s'en dire! - et tenter d'assurer tes arrières. D'accord?

  Cette publication - réflexion est d'une banalité extrême, me diras-tu? Mais une petite piqûre de rappel, comme pour une vaccination, ne fait jamais de tort! Merci de ton attention!

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Dans Partage II

Maison des Ecrivains, A.E.B. et...Bijou, par Thierry-Marie Delaunois écrivain

Par Le 16/05/2017

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  "Mmm... Je flâne et m'éclate à Bruxelles, plus précisément à Ixelles, chaussée de Wavre, me faufilant dans les moindres recoins, au courant de tous les potins car je fais partie du décor, donc aucune méfiance à mon égard! Je suis censé ne rien entendre ni ne rien comprendre. Pourtant...si vous saviez?

  A la hauteur du 150, fasciné, j'aime m'immobiliser! S'y dresse une superbe maison bourgeoise de style éclectique d'inspiration classique: la Maison Lemonnier - Maison des Ecrivains, siège social de l'A.E.B., une bâtisse propriété de la Communauté Française de Belgique, concepteur: André-Edouard Jolly, baron et lieutenant-général, 1799 - 1883.

  Pardon, je ne me suis toujours pas présenté: je suis Bijou, le chat du coin, curieux de tout et il m'est déjà arrivé de me glisser dans l'immeuble, une élévation enduite de trois niveaux et quatre travées, coiffée d'un large entablement sous fronton triangulaire; aux étages: des travées marquées par de larges pilastres à chapiteau corinthien; des baies surlignées d'un linteau mouluré en pierre frappé d'une clef décorative (Archives ACI/Urb 317 150). Oui, j'en sais des choses; de toute façon vous connaissez nos pouvoirs à nous, les chats! Ne jamais nous sous-estimer...

  Lemonnier, ai-je dit, plutôt miaulé? Camille Lemonnier, 1844 - 1913, animateur de la vie littéraire et artistique belge, romancier, conteur, dramaturge et critique d'art, qui a donné son nom au Musée devenu dès 1997 musée à part entière, affilié au Conseil Bruxellois des Musées, sa fille Marie ayant eu la brillante idée de confier à l'A.E.B. la gestion et la conservation de ses collections inestimables toutes regroupées au premier étage du bâtiment, de l'authentique! Souhaitez-vous goûter à un peu de Lemonnier au passage? Voici:

  "Des nuées grises s'amassaient au ciel, dérobant par moments la lune; une obscurité s'élargissait alors sur la campagne comme un fleuve profond; et le vent soufllant dans les orgues du bois faisait une rumeur grave qui s'étendait. Une angoisse mortelle avait pour jamais banni sa quiétude. Elle regardait la nuit noire comme son chagrin, le ciel voilé comme son âme et ce déclin de l'été semblable à l'amertume des jours qui commençaient pour elle. Des souvenirs l'assaillaient..." Extrait de "Un Mâle", 1888.

  Ne croyez point que seuls les humains puissent apprécier les mots sources d'émotions intenses, de vives sensations et de grands sentiments! Moi, je...mais revenons-en plutôt à nos moutons - je préférerais cette expression avec souris en lieu et place! -, à cet immeuble édifié en 1889 par le baron Oscar Jolly, le fils de l'autre, acquis par la commune d'Ixelles en 1924: c'est sur l'initiative de Eugène Flagey, le bourgmestre de l'époque, qu'il a été mis à la disposition de l'Association (1946) tant qu'il existerait afin qu'elle puisse y exercer les nombreuses et exaltantes activités conformes à ses objectifs. L'A.E.B., chat vaut vraiment le détour! A.E.B. pour Association des Ecrivains Belges de langue française, une prestigieuse association brillante par l'aura qu'elle véhicule et la qualité des oeuvres de ses auteurs, une véritable et vénérable caverne d'Ali Baba de Lettres tous genres confondus. Romans, poèmes, nouvelles, essais, théâtre, contes notamment. Foi de Bijou, il faut se rendre aux Soirées des Lettres de l'Association: mensuelles, elles se révèlent vivantes, chaleureuses, inspirées! Sachez que j'y entre en chat-imini, oreilles dressées, également attentif à ce que l'on ne découvre point ma présence qui serait probablement jugée inopportune...

  Fondée en 1902 par Octave Maus, l'A.E.B. a pour vocation d'étudier, de protéger et de permettre le rayonnement de Nos Lettres de langue française; sa revue, se voulant quadrimestrielle, son site internet et sa lettre rassemblent intelligemment réflexions et informations sur notre trépidante vie littéraire, ses Soirées constituant comme je viens de vous le révéler un moment d'extrême convivialité par les rencontres proposées et les présentations dynamiques d'oeuvres nouvelles, les prix qu'elle attribue encourageant les jeunes auteurs et récompensant des ouvrages de genre divers.

  Souhaiteriez-vous entendre et même écouter Anne-Michèle Hamesse, Présidente d'exception de l'Association, s'exprimer sur sa tâche et sur le rayonnement de nos Lettres? Visionnez dans ce cas ses vingt minutes d'interview réalisée par l'étonnant Philippe De Riemaecker, éminent reporter et correspondant, dans les locaux de l'A.E.B.

  Comme je vous l'ai dit précédemment, moi je ne suis que l'amical félin du coin mais, nom d'un chat, s'il y a un lieu réellement incontournable de notre Culture et de notre Histoire dans le quartier, c'est bien la Maison des Ecrivains, fière et forte, un...bijou si je peux me permettre! Allons! A bientôt pour la prochaine Soirée des Lettres, ces Soirées se déroulant presque toujours le troisième mercredi du mois à 18h! A présent je vous quitte car c'est l'heure de ma sieste...au soleil de Nos Lettres!

 

Lien vers l'interview: https//www.youtube.com/watch?v=NR5lf57eDgY

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Dans Partage II

Je vivrai toujours après ma mort, par Thierry-Marie Delaunois écrivain

Par Le 10/05/2017

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  Extrait de l'hommage rendu à la disparue lors de ses funérailles qui se sont déroulées récemment dans une église presque remplie, en toile de fond: le deuxième mouvement de la troisième symphonie de Beethoven: "D'origine italienne, Maria (prénom d'emprunt par souci de discrétion) n'avait que trente-neuf ans à son propre compteur de vie; infirmière et chef de service, elle se donnait à fond dans son métier; dévouée, elle effectuait même des remplacements si nécessaire, le coeur toujours à l'ouvrage malgré des plages horaires souvent pénibles, essayant de conserver en permanence le sourire; pourtant, à l'occasion, il s'effaçait non par manque d'implication, de motivation, mais en raison de cette fatigue lancinante que l'on accumule dans cette profession si exigeante. L'on sait que les pauses sont courtes, insuffisantes, et les sollicitations incessantes.

  Notre Maria sentait que physiquement elle n'irait plus si loin si elle ne prenait pas par intermittences de solides vacances, ceci avant même que se déclare la maladie qu'elle a dans un premier temps ignoré, se jetant corps et âme dans les soins, prenant souvent sur elle les maux de ses patients qu'elle affectionnait sans distinction. Ceci, elle ne pouvait s'en empêcher mais cela ne l'handicapait point dans son métier..."

  Le début d'une fiction? D'un roman destiné à la publication? Loin de là: ce texte-hommage a été lu le 6 mai dernier à l'occasion des funérailles de Maria qui a bel et bien existé et que je connaissais fort bien, Maria, une jeune femme épanouie mais restée célibataire, totalement altruiste mais avec occasionnellement des sautes d'humeur en raison de son épuisement physique et non psychique. Nous savons tous que le métier d'infirmière lorsqu'il est exercé dans un important établissement hospitalier est plus qu'accaparant mais ailleurs également. Comment dans ce cas parvenir à se vider la tête, l'esprit, une fois rentré chez soi après une dizaine d'heures d'un service intense? Vies privée et familiale peuvent s'en ressentir...

  "Ce n'est que tardivement qu'elle a consulté son médecin. Lorsque les vertiges et les nausées sont apparus mais il était à cet instant-là déjà un peu tard pour remédier au problème. Le choc? Intense quand le diagnostic fut posé, mais avec cette surprenante déclaration qui a rapidement suivi: "Je savais que quelque chose clochait, je le sentais au fond de moi mais quoi précisément? C'était semblable à une conviction intime. Pourquoi ai-je ignoré les signes? Par insouciance, inconscience ou...négligence? Une période de recul, de retrait, qui fut accompagnée d'une longue réflexion a suivi jusqu'au jour où elle nous a abruptement déclaré: "Au fond, c'est peut-être là un signe, le signe que ma mission s'est achevée! Qu'il est à présent temps pour moi de raccrocher en tant qu'infirmière mais comme j'ai persévéré, mon corps s'est révolté, décidant à ma place. Je suis parvenue à retaper pas mal de patients, à faire des heureux, à sauver des vies au sein d'une équipe formidable, dévouée et compétente, j'en suis heureuse; je peux donc partir en toute sérénité...mais sans trop de souffrances, j'espère!" 

  Non, ceci n'est pas une fiction, petit rappel, ce sont bien les paroles de Maria, paroles frappantes certes mais bien réelles, à marquer la mémoire, les mémoires pour la vie! Comment peut-on, je vous le demande, tenir de tels propos lorsqu'on a appris que l'on est atteint d'une irrémédiable tumeur? Être malgré tout satisfaite, heureuse même! Mais confiance en soi, optimisme et combativité étaient les maîtres-mots de Maria qui était sans cesse animée par on ne sait quelle mystérieuse petite flamme intérieure.

   "Oui, vous êtes plusieurs dans cette assemblée à savoir que je dis vrai. Notre Maria, bien que n'étant pas une véritable force de la nature, évoluait le coeur à la place du cerveau; c'est certainement la raison pour laquelle elle était si appréciée de nous tous! Mais le plus étonnant, c'est qu'elle est restée moralement vivante, lucide, jusqu'à la fin, avec ce soudain et curieux discours qu'elle nous a tenu quelques jours seulement avant son départ: "Ecoutez-moi... La mort n'est pas ce que l'on croit généralement, la fin de tout! Ce n'est en fait que mon enveloppe corporelle, physique, qui quittera ce monde. C'est la vie qui gagne après tout! Pourquoi me regardez-vous tous ainsi? Je m'explique: je suis dans vos coeurs, n'est-ce pas, et dans vos mémoires; je continuerai donc à vivre par votre intermédiaire à tous! Vous penserez à moi, vous parlerez de moi, vous m'imaginerez auprès de vous, vous reprendrez mes paroles à l'occasion... Entretenez mon souvenir mais sans faire de fixation et sans vivre dans le passé, s'il vous plaît!" Nous nous étions alors regardés, conscients qu'elle détenait là une des clés qui nous permettraient de continuer à avancer en l'absence physique de celle qu'on aimait. De l'être aimé..."

  Que pourrions-nous déduire de tels propos? C'était plausible et même acceptable comme idée; c'était même plus qu'une idée: donner un sens à la mort qui n'en est pas réellement une! Aussi bien un athée qu'un croyant peut voir la mort comme la simple disparition de notre enveloppe charnelle, la mémoire de nos proches nous maintenant en vie par delà notre mort et faire son deuil ne signifie pas oublier le disparu ni le condamner à une mort totale qui, en fait, n'existe point! Et tourner la page ne veut pas dire que l'on expédie aux oubliettes celui ou celle que l'on aimait "de son vivant"! La vie gagne, les commémorations et autres réunions familiales ou privées le prouvant sans cesse, cierges, bougies et photos en témoignant.

  Dans l'esprit des croyants, nous ne disparaissons également pas en totalité, sensations, intonations et attitudes que nous avions de notre vivant formant cette partie, cette entité invisible à nos yeux dont l'empreinte est pourtant plus que manifeste. Ne nous est-il jamais arrivé de sentir une présence auprès de nous ou d'entendre - croire entendre? - la voix d'une personne défunte physiquement? Il est bien sûr extrêmement pénible de ne plus pouvoir côtoyer un être cher mais soyons à la fois un brin lucide et philosophe: tant que nous vivons, continuons à faire vivre chacun à notre manière nos disparus!

  L'hommage rendu à Maria se clôtura par cette citation qu'elle aimait tant: "La mort, on s'en fout, c'est pour plus tard et tant pis si c'est pour demain ou pour ce soir! En attendant, vivons et aimons comme des fous!", une auto-citation en fait... Mais, Maria, tu es toujours bien là assise au coin du feu? Bien sûr! Où ai-je la tête?

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Dans Partage II

Edition alternative et médiatisation: à tort ou à raison? par Thierry-Marie Delaunois écrivain

Par Le 05/04/2017

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  Vrai! A circuler dans les Salons et autres Foires du Livre, nous constatons d'année en année qu'il y évolue de plus en plus d'auteurs en dédicaces pour de moins en moins de lecteurs potentiels, un signe des temps probablement. Nous recherchons actuellement  plus à laisser notre propre empreinte en ce monde, ceci parfois désespérément, qu'à souhaiter nous imprégner de l'expérience et de la sagesse des autres, semblerait-il; du coup un grand nombre d'éditeurs croulent à présent sous des piles de manuscrits, ne sachant où donner de la tête, une des raisons qui les conduisent finalement à une sélection drastique. Obtenir son passeport pour l'édition traditionnelle chez l'un de ces maîtres-d'oeuvre à compte d'éditeur relève désormais de l'exploit et quand bien même l'on serait publié, il faudrait inéluctablement faire ses preuves d'un point de vue commercial. Si les ventes ne suivent pas, bye bye, l'auteur, tôt ou tard! Dure réalité mais c'est la réalité!

  Que constatons-nous également dans les Salons? Une disproportion significative entre le nombre d'auteurs après lesquels l'on court afin d'obtenir leurs signatures de "machines à dédicacer" - N'ayons pas peur des mots! - et le nombre de ceux qui, souvent délaissés, prennent leur temps avec les amis et connaissances venus simplement leur faire un petit bonjour bien des fois! Quelques-uns fort sollicités pour une pléiade de créatifs rêvant que l'on vienne à eux, ceux-ci devant parfois se métamorphoser en marchands de livres - Restons à la fois lucides et abrupts! - pour attirer l'attention et espérer réaliser ne fût-ce qu'une vente qui sauverait leur séance, voire leur journée, une triste réalité mais c'est la réalité!

  Tu as écrit une première oeuvre que tu estimes aboutie et tu rêves de décrocher ce fameux passeport, te baladant pour ce faire au Salon de Paris ou à la Foire de Bruxelles, sous le bras ton tapuscrit? Ce sésame éventuel imprimé en bonne et due forme? Courage, mon brave, car il te faudra t'accrocher à moins d'une veine incroyable ou que tu n'aies un talent HP qui te propulserait de manière inopinée mais heureuse en deux temps trois mouvements vers le sommet Gallimard ou Albin Michel par exemple. La chance, le talent, l'appui de taille ou la relation de qualité...mais il est un autre critère qui entre lui aussi en jeu: si tu es déjà soit connu, soit un people, soit une personnalité dans l'une ou l'autre de tes activités avec un physique plus qu'avantageux, tu pourrais dans ce cas être plus aisément accepté, c'est-à-dire publié mais il serait malgré tout inopportun de proposer un écrit peu abouti ou un navet - Toujours pas peur des mots! - à ton éditeur qui le remarquerait mais n'en tiendrait peut-être peu compte s'il devait déceler dans ton tapuscrit un potentiel lucratif d'abord pour son entreprise, ensuite pour "ta petite personne" débutant dans l'impitoyable milieu de l'édition. Il nous faut donc à présent faire la différence entre littérature et littérature...malheureusement! Celle qui mène au Goncourt ou au Renaudot avec un brin de chance et l'autre qui conduit principalement à la Une des médias, une implacable réalité mais c'est la réalité! Dur, dur à digérer? Un fait indéniable!

  Quelles sont les solutions ou autres alternatives éditoriales éventuelles pour l'auteur qui aurait été refoulé de l'édition traditionnelle? Avant d'envisager de se faire publier à compte d'auteur - une édition "cash" souvent onéreuse! -, il est vivement conseillé au candidat à l'édition de persévérer dans ses recherches d'une maison d'édition à compte d'éditeur- même si cela devait prendre deux à trois ans pour y parvenir... - et d'adresser un minimum de dix exemplaires de son oeuvre par-ci par-là mais pas au petit bonheur de préférence (une méthode de prospection sera évoquée ici lors d'une prochaine publication). Et si au bout d'une longue période d'efforts l'oeuvre n'a toujours pas trouvé preneur? Trois possibilités se présentent alors si tu souhaites ne pas tomber dans le compte d'auteur: le retour temporaire au tiroir avec un temps de réflexion à la clé; le remaniement du tapuscrit avant une relance; l'appel à d'autres prestataires publiant gratuitement mais avec des options éditoriales complémentaires facultatives souvent payantes! N'entrons pas ici dans de tels détails, l'on trouve toutes les informations à ce sujet sur le Net mais attention: si tu choisis de signer dans l'un ou l'autre de ces types d'édition, lis bien, et complètement, le contrat que l'on te propose afin d'éviter toute mauvaise surprise ultérieurement!

  Ton roman a été accepté et tu as décidé de signer? Mes félicitations car avec certaines de ces alternatives, tu auras la chance, même le plaisir, de te retrouver tôt ou tard en dédicaces dans l'un ou l'autre Salon du Livre prestigieux, gonflé à bloc et...médiatisé de surcroît mais ici: attention! Une nouvelle fois! La médiatisation - appareils photos, caméras et autres objectifs autour de ta personne avec également l'une ou l'autre possibilité d'interview! - peut être d'une certaine manière trompeuse pour le visiteur qui ne te connaît pas, lui faisant croire que tu es une vedette, une personnalité connue du grand public même si peu d'admirateurs t'entourent. Tu trompes le monde, l'incrédule, le naïf, sans le vouloir alors que tu n'es là que pour tenter de te faire connaître, pour accrocher le futur lecteur de tes ouvrages. Accepter ou pas d'être médiatisé n'est également pas toujours de ton seul ressort, ton éditeur veillant au grain et surtout à sa propre image!

  Tu as la possibilité de refuser toute forme de médiatisation car pour toi seuls comptent tes écrits? Bravo et courage pour la mise en lumière de ceux-ci! Tu es d'accord d'être médiatisé? Vu et mis en valeur? A tes risques et périls car il te faudra à l'occasion composer ou mettre les points sur les i auprès de ton public.

  Edition alternative et médiatisation: à tort ou à raison? C'est selon! A chacun sa réponse en fonction de des objectifs que l'on s'est fixé! En âme et conscience? C'est une question à laquelle tu es le seul, ou la seule, à pouvoir répondre...sans jamais perdre de vue que séance de dédicaces rime en principe avec "être vu"! Mais il serait sûrement bon d'ouvrir un vaste débat sur le sujet car il y a toujours des pour et des contre...un débat médiatisé de préférence!

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