7 roman thierrybis

7 roman thierrybis

 

Une première lecture pour cette saison:

Au fil d'Isis... & Les trois épreuves d'Isis

deux recueils de textes mêlant prose et poésie !

 

 

Une deuxième lecture:

Raconte-moi Mozart...

un cinquième roman se déroulant au coeur des Alpes-de-Haute-Provence !

 

 

Une troisième lecture:

Auprès de ma blonde

Le sixième roman, un suspense psychologique !

 

 

Une quatrième lecture: son dernier roman !

Connectée

Un roman dans l'air du temps!

 

Charme, Légèreté, Humour et Convivialité sont les mots-clés de ce site.

Top du web catégorie littérature, référencement optimal, de l'inédit, à consommer gratuitement et sans modération !

 

 

Partage II

Juste des petits partages...

Dans Partage II

Game Over, de Thierry-Marie Delaunois

Par Le 11/07/2022

Anitademeyertd2aA découvrir sur facebook:

les deux premiers chapitres dans leur intégralité de

Game over, un polar en cours d'écriture, de Thierry-Marie Delaunois

 

Pour sauver sa peau, Angelina abandonnera-t-elle derrière elle ses deux compagnes d'infortune? Le sens du sacrifice existe-t-il toujours en 2020 et en période de confinement?

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Dans Partage II

Le bonheur dans le pré ?, par Thierry-Marie Delaunois

Par Le 06/04/2020

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CONFITURES et DéCONFITURES du CONFINEMENT

 

Episode III : Le bonheur dans le pré?

 

"Confinez-vous, confinez-vous", nous assène-t-on à longueur de temps, l'extérieur, c'est menace, danger pour notre santé, le risque d'être contaminé par ce fichu virus qui court manifestement aussi vite que le furet à travers les bois. Se confiner? Très bien, mais s'isoler seul, à deux ou en comité restreint tel que celui de la famille, n'est-ce pas dans une certaine mesure couper les ponts avec le réel? Certes mais si ce réel est devenu dangereux et nuisible, il serait dès lors préférable de le fuir.

Le fuir? Il est en fait question de se protéger au maximum, de ne pas tenter le diable par des contacts étroits, trop rapprochés avec des personnes connues ou étrangères dont on ne sait absolument rien. Rester chez soi limite donc le risque d'être infecté, chez soi, dans un lieu relativement clos, mais la nécessité de s'oxygéner, de prendre l'air, reste pourtant vitale pour notre bien-être, sinon gare aux dégâts autant sur notre santé physique que mentale avec crise de nerfs ou état dépressif à la clé!

Imposé par le gouvernement et le Conseil National de sécurité, le confinement ne peut être qu'une épreuve, voire même une torture! Y aurait-il tout de même moyen de le vivre sans stress? Si l'on ne possède ni jardin, ni terrasse, ni balcon, il nous faudra sortir. Cela nous évitera de perdre la tête car à force de rester enfermé, l'on pourrait sérieusement déprimer et plonger dans le cercle infernal évoqué dans l'épisode deux de cette chronique. Comment pourrait-on à la fois se préserver des effets néfastes du confinement strict et se protéger de ce damné virus? En sortant de chez soi sans perdre de vue les règles qui nous ont été imposées. Il nous est toujours autorisé de respirer!

Inspirer et expirer, s'étirer et s'activer, se dégourdir les jambes et marcher d'un bon pas, hurler un bon coup si le besoin s'en fait sentir, que ce soit seul, en couple ou en famille, le soleil complice! L'activité physique, rien de mieux pour le coeur notamment! Le confinement nous mène à un changement de tempo, nous nous retrouvons subitement avec plus de temps devant nous si nous sommes confinés sans devoir chaque jour nous rendre au travail, et si celui-ci ne peut s'effectuer à distance, l'on ressentira un grand vide. Il nous faut donc combler vingt-quatre heures par jour sans négliger nos huit heures de sommeil. Il nous est indispensable et nous évitera, à moins d'être abonné aux insomnies, de perdre la boule. N'ayons pas peur des mots et le saviez-vous? Sortir sans courir le risque de se retrouver en infraction, c'est de l'ordre du possible!

Hors de chez nous, conservons de préférence le même rythme à moins que nous n'ayons prévu d'effectuer un jogging! Accordons aussi du temps à ce qui nous entoure! La nature si variée, si colorée, le ciel si beau lorsqu'il est bleu azur, la faune parfois si surprenante, et lorsque nous croisons quelqu'un, sourions même s'il nous faut nous forcer quelque peu! Notre comportement est et doit demeurer essentiel: si tu adoptes une attitude conviviale et positive, cela se verra, le résultat: un joli bénéfice de part et d'autre! Un fabuleux programme n'est-il pas?

Mais attention: il nous est recommandé de ne pas nous prélasser excessivement et en groupe dans un lieu public. Nous serions inévitablement sanctionnés si un représentant de l'ordre devait nous repérer: il ferait son boulot sans aucun état d'âme pour éviter toute récidive qui serait plus lourdement sanctionnée. Tolérance zéro, c'est du sérieux: ce virus, nous pouvons très bien le porter et le transmettre à une tierce personne dont l'immunité serait défaillante. Conservons donc nos distances en tout temps même si nous devions croiser un ami perdu de vue depuis belle lurette! La maîtrise de soi s'acquiert par les épreuves que nous traversons, qui en théorie nous endurcissent, bises, bisous, embrassades, accolades et câlins au rancart pour un temps!

Le bonheur est-il finalement dans le pré? D'une certaine manière et dans certaines limites: restons attentifs, ne nous montrons pas trop gourmands, le confinement se vivra alors d'autant mieux dans le respect de soi-même et de l'autre... et surtout oublions l'existence de notre smartphone lorsqu'il s'agit de nous aérer les neurones. Se connecter? A la nature et à soi-même de préférence! Courage et bonne continuation à tous!

soleil

 

Dans Partage II

Crise au coeur de la crise, par Thierry-Marie Delaunois

Par Le 31/03/2020

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CONFITURES et DéCONFITURES du CONFINEMENT

 

Episode II : Crise au coeur de la crise

 

 - M'man, j'ai peur...

 - De quoi, ma chérie? ça ne va pas?

 - J'sais pas...

 - Comment ça?

 - Je m'sens pas bien. Pourquoi on peut plus sortir? Y'en a qui sortent quand même...

Un premier symptôme ou effet relativement pervers du confinement imposé par le gouvernement et le Conseil de Sécurité afin d'endiguer la propagation du barbare nommé Covid-19 par les scientifiques, jeunes et moins jeunes touchés différemment. Une sensibilité n'est pas l'autre.

Nous vivons actuellement une situation totalement inédite: devoir rester chez soi et seulement pouvoir sortir pour se rendre à la banque, la Poste, la pharmacie, au supermarché, à la boulangerie, la boucherie, la librairie et de préférence seul, calvaire assuré pour certains, un choc sans précédent, l'impact difficilement quantifiable. Les réactions se révèlent diversifiées: l'un, stupéfait, sera frappé de mutisme, un autre, plus émotif, s'exprimera de manière volubile, un autre encore cherchera à s'isoler pour prendre du recul, mais rien à faire: personne n'échappe finalement au contrecoup... et s'il n'y avait que cela?

Nous parlions de symptôme et d'effet pervers, et cela se justifie: le confinement n'étant jamais perçu de manière heureuse, nous l'évitons! Il est synonyme de malaise, de stress, de punition parfois! S'y préparer, pourquoi éventuellement? Que pourrait-il bien se produire qui nous y conduirait? Nous ne vivons plus au Moyen-âge ni à l'époque des pestes et du choléra... Pourtant nous voici en face d'une brutale pandémie et la meilleure façon de l'éradiquer, c'est de s'isoler par le confinement, un mot qui nous met mal à l'aise mais quoi de plus normal? "Il n'y a que le malade qui se confine en attendant de guérir!", songeons-nous sans hésitation aucune. S'enfermer durant quelques heures est sans grande conséquence mais davantage? L'enfant autant que l'adulte se sent dans un premier temps perdu et incapable de penser clairement. De se concentrer. Tout est chamboulé dans son esprit, il lui faut brusquement assimiler une quantité non négligeable de données pas des plus réjouissantes! Lorsqu'il aura retrouvé son calme, il pourra enfin analyser la situation. L'analyser? Pourquoi? Est-ce vraiment utile?

Viennent d'abord le questionnement, les interrogations, la réorganisation des journées, les petites choses prenant subitement une importance parfois démesurée, le temps devenu élastique surtout si aucune activité professionnelle à distance n'est possible, mais heureusement, grâce aux ordinateurs et à Internet, cette gigantesque toile aux multiples ramifications, le télétravail a pu entrer dans les chaumières comme dans les us et coutumes de la plupart d'entre nous. Le confinement soudain statut acceptable? Vivre avec et en coexistence pacifique avec autrui, est-ce envisageable?

Le bouleversement, d'ordre intérieur, est inévitable et d'autant plus profond si la période de confinement se prolonge jusqu'à s'étendre sur plusieurs semaines, ce témoignage pour preuve: "Incompréhension, inquiétude, malaise, frisson, frustration, colère, la folle envie de crier, hurler mon désarroi, mon désespoir, la folle envie de résister, ne pas accepter, de rejeter cet état de fait, de me révolter face à ce qui m'arrive! Nous arrive! Rester enfermé des jours entiers à se demander quand cela finira, quand l'on pourra enfin revivre... et ce flux continuel d'informations que nous jettent les médias, il nous conduit à l'indigestion, à la nausée, et cela n'arrange rien. Mais s'isoler, c'est pour notre bien, nous assène-t-on! Faut-il le croire?" Le témoignage éclairant d'un malheureux confiné forcé à un retour sur lui-même. Une exploration inattendue, inopinée, qu'il n'a jamais voulu mais que les circonstances, et le temps, lui ont imposé, ce temps, impitoyable, où les heures sont passées à la loupe.

Le confinement mène à de nombreuses interrogations, nous l'avons mentionné, et quand les réponses ne viennent pas, nous avons la désagréable impression de stagner, brusquement, doutes et incertitudes surgissant, nous enveloppant même d'un pénible sentiment de régression. Nous sommes entrés dans un tunnel où règne la pénombre, où l'on a tendance à se perdre. Nos nerfs sont mis à rude épreuve. Comment alors contrer ce qui peut être assimilé à une redoutable traversée du désert? En acceptant que ce qui vient ne peut être changé, en assimilant la chose comme l'on devrait avaler une détestable pilule pourtant destinée à nous aider. Lâcher prise? C'est vivement recommandé puisque l'on ne peut de toute façon rien face à l'inéluctable, face à cet ennemi silencieux, insidieux, invisible, qui nous frappe sans distinction aucune. Apparemment. Accepter, le maître-verbe! Se rebeller ou se révolter ne pourrait que nous mener à la perte de contrôle de nous-mêmes, de notre maîtrise de soi. Les événements extérieurs, une fois qu'ils sont en cours, nous ne pouvons plus les maîtriser. Par contre, sur nous-mêmes, nous pouvons toujours agir. Nous avons tous pouvoirs dont celui de prendre le dessus par la pensée sur notre négativité, celle que génère par exemple une crise de cet ordre.

Revoir la lumière, cette lumière salvatrice, heureuse bouffée d'oxygène, d'air pur? L'évidence-même si nous la laissons nous atteindre, nous pénétrer, nous envahir, l'ensemble de nos pores concerné, devenus récepteurs, optimisme et joie de vivre enfin de retour au sein de notre être... Bonheur!

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Dans Partage II

File de la stupeur, par Thierry-Marie Delaunois écrivain

Par Le 23/03/2020

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CONFITURES ET DéCONFITURES du CONFINEMENT, chronique

 

I : File de la stupeur

 

Mon Dieu, si j'avais su qu'un jour... à cette époque... c'est pas possible... je n'y crois pas... quelle affaire... c'est la fin, la fin... pas trop près, s'il vous plaît... mais pourquoi cette file n'avance-t-elle pas? Réellement toute la gamme des réflexions, stupeur et angoisse mêlées, contrôle et maîtrise de soi de l'ordre de l'inconcevable tant cette situation est inédite, singulière, presque surréaliste. Un virus nommé Covid-19 par les scientifiques a décidé de décimer la planète, ne faisant que peu de quartier, s'attaquant en premier aux plus vulnérables. Chaos prévisible?

Bigarrée, la file d'attente se révèle insolite, nerveuse, l'un observant avec inquiétude le ciel bleu, l'autre d'un air perdu ses baskets, un autre encore les êtres faisant la file comme lui, ceux-ci se tenant à distance respectueuse les uns des autres. Surtout ne pas se laisser approcher pour éviter de se faire contaminer par ce maudit virus importé de Chine. D'une contrée devenue plus que douteuse pour toute la planète. Se parler, même à distance, est-ce sans danger? Vole-t-il, l'animal, pour atterrir soit sur le nez, soit sur les lèvres, soit sur la bouche? Les regards sont ternes, habités du gris de l'angoisse: le souci n'est pas mince, non c'est bien plus qu'un souci en fait, une calamité même! Comment cela a-t-il pu se produire? L'heure est grave.

Certains ont remonté leurs écharpes devant leurs bouches, d'autres portent d'étanches gants en latex, d'autres encore un masque de protection qui leur dissimule la moitié du visage. Se protéger, à tout prix, le mieux possible, du virus, des autres, le maître-verbe quitte à se faire juger, mal voir! Se préoccuper du regard de l'autre, si pas carrément de l'autre, en ces temps troublés? L'utopie suprême manifestement!

La file... mais pourquoi? Dans le supermarché on accepte en fait un maximum de quarante clients simultanément, pas davantage, et ils doivent se tenir à un minimum de un mètre cinquante les uns des autres, le règlement par carte bancaire privilégié, alors qu'à l'entrée un gardien de la sécurité soucieux veille à ce que chaque consommateur se désinfecte convenablement les mains avant de pénétrer dans les lieux. Lorqu'un client quitte enfin le supermarché, un autre peut entrer, charrette hurlante et ruante qui se remplira au fur et à mesure de la quête des produits tant convoités. Le Graal du consommateur. Un code de la route intérieur? Les charrettes et chariots vibrent, virent, se frôlent, s'arrêtent brusquement, causant à l'occasion un début de panique chez le quidam le plus proche, mais pas trop, qui bientôt s'éloigne, le regard en coin. Atteint du virus, le bonhomme? Non, il n'a ni éternué ni toussé, déjà un bon point! Psychose latente...

Ces mots en p? Je commence vraiment à les appréhender, ils sont tous liés au... problème! Pénétration, propagation, pandémie, protection, peur, psychose, panique, pénurie, et j'en passe certainement.

Pénurie... Mince alors! Pâtes, cafés, sucres, confitures et papiers absorbants se sont tirés de leurs rayons pour se précipiter dans les charrettes poussées par des clients avides (à vide?). Ne pas louper le dernier article dont ils ont besoin - et encore -, quitte à heurter les autres dans leur sensibilité. Concurrence, folle compétition, course effrénée au produit qui leur sauvera non pas la vie mais l'estomac. Pour ne pas dire l'ego. Est-on bien sur terre, cette planète censée humaine où sans partage règnent la solidarité et la tolérance? Où devraient régner...

Les seniors? Dignes et respectueux: ils attendent leur tour, purement et simplement, la plupart l'air stoïque, d'autres dévisageant des jeunes aux comportements des plus suspects, sans doute prêts à dépasser le distrait pour pouvoir s'enquérir le plus rapidement possible de leurs paquets de chips avant que le rayon ne soit totalement délesté. Concurrence, folle compétition, des gagnants et des perdants comme toujours. Rien ne change.

Le supermarché passage obligé: s'alimenter est primordial et pour y parvenir, il faut se réapprovisionner. Aucune alternative, le braquage étant puni par la loi. De nombreuses boutiques ont dû fermer leurs portes temporairement pour éviter toute contamination. Le non-alimentaire principalement. Espérons qu'il y ait le moins possible de bilans déposés au bout du compte, ce virus ne faisant manifestement point dans la dentelle. Décès d'êtres humains, décès de commerces, du stress et de l'angoisse en permanence avec le danger d'états dépressifs et de burnout, chemin faisant. Nos nerfs sont mis à rude épreuve, le confinement forcé pouvant mener à l'asphyxie mentale et pas seulement! Tenir le coup, s'en sortir, oui mais comment? Et si cela perdure encore dix semaines ou même davantage? C'est ici qu'entrent en scène la persévérance, la patience et la résistance - ou résilience? - aux vents et marées déferlantes déclenchés par ce sinistre barbare venu nous plomber l'air.

L'air, "une épaisseur à laquelle on s'agrippe" (Christophe Guyon), qui nous est vital. Le chez soi ou sortir malgré tout? Affaire à suivre...

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Dans Partage II

Que le meilleur gagne?, par Thierry-Marie Delaunois

Par Le 21/05/2019

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  Lors de concours, de compétitions, même de confrontations, on entend souvent une personne s'exclamer "Que le meilleur gagne!", tout le monde applaudit alors les concurrents en lice. Que le meilleur gagne? Est-ce réellement toujours le meilleur qui gagne? N'y a-t-il jamais plus d'un participant qui mériterait de gagner? Est-ce que l'on tient compte des efforts accomplis pour parvenir à un tel niveau: la finale? Et qu'il n'y ait qu'un seul vainqueur, est-ce normal? Le monde dans lequel nous évoluons est hélas constitué des deux bords: les gagnants et les perdants. Tu n'as pas gagné? Tu es dans ce cas catalogué parmi les perdants  même si ton niveau est exceptionnel  et tu peux te mettre à penser que tu n'as finalement aucun talent. Le jury est d'une  impartialité sans faille, n'est-ce pas? Si tu n'as pas gagné, c'est que tu ne le mérites sans doute point. Le jury...ses membres votent bien sûr en fonction de divers critères et de leur sensibilité, alors que faut-il en penser? Il suffit de si peu, me semble-t-il.

  C'est le meilleur qui gagne...non, ce n'est pas toujours le cas! N'a-t-on pas déjà vu par le passé un deuxième ou un troisième prix faire une brillante carrière tandis que le premier disparaissait après avoir été le temps d'une saison au sommet? Impitoyable se révèle le classement. Le verdict du jury dont nous ne nierons point la compétence car ce sont la plupart du temps des spécialistes et experts en la matière qui siègent et décident. Il suffit parfois d'un seul point pour faire le bonheur de l'un et le malheur de l'autre; généralement le second et les suivants sont rapidement oubliés. Vive le premier prix, il le mérite! Et les autres? Sont-ils de moindre talent?

  Prenons un exemple éloquent, celui du concours musical international Reine Elisabeth! Vingt-quatre virtuoses, tous très bons interprètes, rêvent d'une place en finale mais seulement douze d'entre eux y accèderont sur base d'un nombre de points qu'ils auront acquis et parmi eux, seuls les six premiers seront classés: premier prix, deuxième prix,... Le public, très enthousiaste, également très attentif, s'attend à voir parvenir en finale deux candidats manifestement brillants mais stupeur: le jury ne les a finalement pas retenus! Que s'est-il passé? Mystère...non, pas vraiment! Ce fut probablement très serré! Plus de douze candidats méritaient à coup sûr d'être sélectionnés mais il y a le règlement: ce sont ceux qui ont obtenu le plus de points qui passent! Faut-il alors les considérer comme moins bons que les autres et, à l'issue de la finale, estimera-t-on que le deuxième prix a moins de talent que le premier prix? Voilà où mène toute forme de compétition: à une sélection drastique qui ne devrait pas être!

  Nous avons en fait vingt-quatre candidats tous méritants qu'il ne faudrait pas classer, même davantage! Tous de magnifiques interprètes dont il faut reconnaître la valeur et le talent mais le monde est ainsi fait: il faut un premier! Le meilleur a gagné? Nous savons à présent ce qu'il en est! Très probablement!

  Ceci s'applique également à d'autres domaines de la vie et de l'art. En littérature, nous avons le Goncourt, le Rossel, le Renaudot, le Medicis, etc...et pour l'ensemble de ces prix, il n'y a généralement qu'un seul élu dont nous retenons le nom, quant aux autres... Qui se souvient du nom des trois autres finalistes des derniers Sabam Awards par exemple? Ceux-ci sont pourtant connus et même reconnus! Que le meilleur gagne? C'est à voir, n'est-ce pas?

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Dans Partage II

Oui, vous pouvez savoir..., par Thierry-Marie Delaunois

Par Le 04/03/2019

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Soyons francs, je n'ai pas pour habitude de m'exprimer ainsi mais je m'y risque malgré tout. Certains et certaines penseront que je joue tout bêtement la carte de l'émotion ou que j'abats tout simplement celle-ci pour attirer l'attention sur ma production littéraire, c'est leur droit, mais s'ils prennent la peine de me lire jusqu'au bout, je suis persuadé qu'ils changeront d'avis.

Au cours de ma vie, j'ai traversé une épreuve difficile que certaines personnes de mon entourage ont préféré qualifier de réellement pénible, épreuve qui, pour moi, s'est étalée sur environ trois décennies, oui, vous avez bien lu, trois, et cette souffrance est en rapport étroit avec l'état de santé déplorable d'un membre de ma famille décédé en 2003. De son vivant, l'émotion que je ressentais a toujours été contenue, retenue, non dite. Le barrage n'a jamais cédé pour libérer son flot. Après sa disparition, j'ai vécu une singulière période: j'étais convaincu que toute l'émotion allait se déverser et déferler tel un torrent impétueux mais rien n'a surgi. Le blocage a persisté durant quelques années jusqu'à ce que, surprise, cela ne commence à venir. Non des larmes mais des mots, et si vous connaissiez leur pouvoir!

Mon nouveau roman, le septième, lève un coin du voile sur ce pan de ma vie que je n'ai jamais vraiment extériorisé, ceci par l'intermédiaire d'un personnage de fiction que j'ai rendu parfaitement crédible. "Connectée" représente un aboutissement semblable à une libération et un certain soulagement a suivi. L'écriture libère l'esprit et l'âme du non dit, du non raconté, les pensées se métamorphosant en mots qui permettent à l'être de passer ensuite à autre chose, de poursuivre sa vie. Des séquelles? On ne sort jamais indemne d'une longue et pénible épreuve et notre mémoire est là pour nous rappeler ce vécu mais le deuil est malgré tout accompli. Cette traversée peut-elle changer profondément une personne? C'est fonction du tempérament mais n'oublions jamais qu'accepter, ce n'est ni renoncer ni échouer.

Souhaitez-vous en apprendre davantage sur cette épreuve que j'ai évoquée? Plongez alors dans "Connectée" et laissez-vous aller! Merci de votre attention!

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Dans Partage II

Vous avez un message, par Thierry-Marie Delaunois

Par Le 11/01/2019

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  Tu ne sais pas qui tu es réellement? Tu ne connais pas tes propres talents et tu te cherches? Tu as pourtant du potentiel, de la valeur, une valeur que tu ignores encore à cet instant mais que tu finiras bien par découvrir!

  Tu ne sais pas exactement ce que tu aimes et ce que tu n'aimes point? Eloigne de toute façon de toi toutes les pensées négatives qui pourraient t'assaillir, écarte de ton chemin l'indifférence, le mépris et la haine, tes relations avec les autres s'amélioreront sans conteste par une attitude chaleureuse, heureuse. Sache que le positif attire le positif. Le sourire et la bonne humeur sont contagieux. Tente le coup et vois le résultat!

  Tu ne sais pas comment t'y prendre pour découvrir qui tu es? Pour découvrir ces trésors qui se dissimulent au fond de toi? Est-ce par l'introspection ou la méditation, éventuellement, que tu trouveras? Ce n'est de toute façon pas en t'isolant que tu permettras à ton potentiel d'éclater, c'est le contact avec le monde extérieur et les peuples qui l'occupent, qui te permettra de trouver. Le monde, avec toute sa complexité, est en réalité bon professeur: il te révèlera avec le temps ce que tu vaux réellement. Les affinités, tes prédispositions, tes domaines de prédilection,... L'exploration de l'extérieur te permettra de découvrir ton intérieur, de te découvrir intérieurement.

  Vois, observe, sens, touche, ressens, écoute, aime, partage, souris, ris, chante et surtout vis avec cette foi en tes capacités émergeantes! Ouvre-toi, accepte l'autre, respecte-le sans réserve et ton sixième sens fera le reste et la différence! Tu aimes cette chose-là? Cueille-la! Celle-là, tu ne l'aimes pas? Ignore-la!

  Tu sens que tu changes intérieurement? Que tu évolues positivement? Cela signifie que tu éclos ceci grâce à ton exploration de ce qui t'entoure et ta capacité, qui s'est développée, à discerner ce qui te convient de ce qui ne te convient pas. Mes félicitations!

  Et si tu stagnes ou si cela ne va vraiment pas, que faire? Si quelque chose ou quelqu'un te paralyse ou te bloque dans ton cheminement? Ton développement personnel? Il te faut alors détecter la source du problème ou du mal. Souvent il ne faut pas chercher loin la solution qui est à portée de mains ou de pensée: soit dans ton entourage, une ombre nocive à écarter par exemple, soit dans ton propre passé qui peut dissimuler l'un ou l'autre traumatisme à débloquer en urgence.

  Te faire aider? Toujours! Dans certaines situations de détresse, le soutien est indispensable, capital, et fierté et orgueil sont à maîtriser, à contrôler pour pouvoir revenir. C'est un sacré parcours du combattant et il faut continuellement se défendre ou se battre? Mais à vaincre sans péril, on triomphe sans gloire, paraît-il, même si l'on est seul concerné et une fois vainqueur, tu ressentiras une telle satisfaction que cela se verra du dehors. Tu rayonneras par ton attitude conquérante, positive. Energie!

  Ce que tu auras appris de ton parcours personnel vers cette libération? N'hésite pas à l'enseigner, peut-être feras-tu un heureux ou une heureuse qui, en retour, finira par t'aimer. Imagine! Être aimé et de manière inconditionnelle, le top pour l'être humain! Bonheur et allégresse au quotidien en perspective!

  Nous parlions d'exploration et c'est un terme à prendre au sens large: plusieurs types de voyages nous attendent mais aller tout simplement vers l'autre sans peur et sans arrière-pensée est certainement le plus noble à effectuer. Ecoute-le, comprends-le, si possible, compatis, réconforte et soutiens l'autre sur sa propre route, et vois! Si vous êtes compatibles, car ce n'est pas toujours le cas, des merveilles en sortiront mais prends garde: sincérité et franchise sont essentielles pour que surgisse l'exceptionnel. Et pourquoi pas l'amour? Même si tu as l'impression de ne pas être aimé dans ta vie, adopte l'amour! Conduis-toi en amoureux des êtres et de toutes choses, et n'oublie jamais de te servir de ton intuition car, au carrefour, c'est elle qui te fera prendre le bon chemin! Le monde? Parfois un labyrinthe mais il y a toujours au moins une issue. Laquelle? Toi seul sais celle qui te convient, elle est en toi et t'attend...

Coeur

Dans Partage II

2018: des publications et des rencontres pour Thierry-Marie Delaunois

Par Le 27/12/2018

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 Un petit bilan? 2018 fut une année très littéraire pour Thierry-Marie Delaunois (plus que 2017):

 

 - Deux publications: une pièce (ou roman en trois actes) et une nouvelle dans une collection;

 

 - Une nomination-surprise pour son sixième roman;

 

 - L'écriture d'un septième roman dont la parution est prévue en 2019;

 

 - Des interviews et quelques conférences (un grand merci notamment à Silvana Minchella, Bou Bounoider et Philippe De Riemaecker!);

 

 - Des Soirées des Lettres, littéraires, et des présentations et lectures publiques diverses;

 

 - Des présences en dédicaces à Bruxelles, Braine-l'Alleud, Paris, Knokke, Waterloo, Arlon, Braine-le-Comte, Mons...et à nouveau Bruxelles;

 - Une vingtaine de chroniques littéraires sur son site web et une petite dizaine de chroniques d'événements littéraires;

 

 - Des présences dans quelques revues et magazines littéraires dont "Bruxelles culture";

 

 - Quelques coups de pouce à d'autres auteurs;

 

 - Des rencontres notamment avec Eric-Emmanuel Schmitt, Bernard Werber, Amélie Nothomb, Grégoire Delacourt et Adeline Dieudonné;

 

 - Quelques recensions et passages en radio pour "Auprès de ma blonde", le sixième roman: BXFM et Radio Air Libre;

 

 - Un mois de décembre haletant... et sans "Syncope"!

 

MERCI à tous ceux et celles qui ont contribué de près ou de loin à la "réussite" littéraire de cette année!

 

2019 sera une année un peu plus calme dans l'ensemble sur ce plan!

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Dans Partage II

C'est qui, Thierry-Marie Delaunois? par A.Mignolet

Par Le 13/11/2018

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Thierry-Marie Delaunois, employé, assistant de laboratoire clinique (initialement)

 

Auteur/écrivain, chroniqueur, lecteur-animateur

Membre sociétaire de l'Association des écrivains belges de langue française

Membre du réseau Arts et Lettres (Robert Paul)

Facebook, twitter, google+, Linkedin, Viadeo,...

 

Auteur

 

Neuf publications dont six romans et un texte destiné au théâtre: "Sur sa faim!"

Thèmes principaux: la complexité des relations humaines, "L'union fait la force", la recherche du positif et du bonheur, le pouvoir et la puissance des souvenirs

Mots-clés: Respect, rencontre, écoute, compassion, transmission, humour

"L'île joyeuse" et "Auprès de ma blonde" ont contribué à le faire connaître du public.

 

Chroniqueur

 

La plupart de ses lectures font l'objet, sur son site, d'une chronique, c'est-à-dire d'un ressenti personnel de lecture. Tous genres littéraires abordés, plus de 80 chroniques actuellement en ligne.

 

Lecteur-animateur

 

Présentation d'auteurs lors de soirées littéraires: parcours, bibliographie, sens et message de l'oeuvre.

Lectures publiques au sein d'un groupe amateur de lectures tous genres confondus.

 

Parmi ses publications, signalons:

 

"L'île joyeuse" (roman): Paris, le lycée Paul Valéry: Yin, 16 ans, s'attache tout doucement à Arthur, son professeur de français, point de départ d'un drame psychologique et romantique qui met en scène des adolescents en recherche d'eux-mêmes au seuil de la vie.

 

"Raconte-moi Mozart..." (roman): Oscar, personnage vieillissant, seul et aigri, amoureux de grande musique, voit sa vie bousculée et basculer quand il rencontre une gamine sept ans plutôt fantasque et délurée. Drame psychologique.

 

"Auprès de ma blonde" (roman): Une belle blonde se tient sur un banc dans un parc enchanteur à proximité d'un lac réputé dangereux, elle a un secret ainsi qu'un comportement relativement étrange lorsque André, auteur en promenade, la rencontre et l'aborde... Suspense psychologique.

 

"Au fil d'Isis" et "Les trois épreuves d'Isis": Mini-roman en deux parties, ponctué de poèmes, de nouvelles et de réflexions. On suit le parcours peu ordinaire de Isis, une jolie femme rousse abordant la quarantaine, tourmentée par les récents attentats de Paris...

 

Thierry-Marie Delaunois également mélomane et amateur de rencontres notamment...

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Dans Partage II

Bienfaits et saveurs de la lecture, par Thierry-Marie Delaunois

Par Le 16/10/2018

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  Lire... L'on sait que tout le monde n'aime pas lire...et il y a lire et lire! Entre se plonger dans un roman et lire une recette, par exemple, il y a un monde! Pourtant on peut accorder autant d'attention à l'un comme à l'autre, c'est selon! L'intérêt de l'un n'est pas forcément celui de l'autre. Qui se forcerait à lire quelque chose qu'il n'a pas vraiment envie de lire...à moins qu'il ne s'agisse du mode d'emploi d'un nouveau gadget électronique? Celui, ou celle, qui ne lit jamais une seule ligne ne sait pas ce qu'il, ou elle, rate car la lecture, à long terme, a des effets quasi miraculeux sur la personne qui la pratique avec régularité.

  De nombreux bienfaits surgissent, que la lecture soit silencieuse ou publique et qu'il s'agisse d'un roman, d'un poème, d'une nouvelle ou de tout autre genre littéraire, certains sont bien connus tandis que d'autres le sont moins, passant inaperçus mais pourtant bien là. Réels.

  Le saviez-vous? Tout comme la construction d'un puzzle ou une partie d'échecs, la lecture stimule le cerveau, l'active, faisant fonctionner nos neurones, ralentissant du coup l'apparition éventuelle de la maladie d'Alzheimer ou de la démence grâce à une activité cérébrale régulière. Réfléchir, c'est bon pour la santé...mais pas trop!

  La lecture diminue aussi la tension, le stress, l'anxiété, l'avez-vous expérimenté? Si un article se révèle intéressant, même captivant, nous décrochons du reste, concentrés sur notre seule lecture. Avec un roman dont l'écriture est maîtrisée et la construction solide, nous pouvons atteindre une autre dimension, un univers parallèle, à condition d'aimer cela bien sûr. Lire, c'est bon pour la santé! Réellement.

  Un autre bienfait reconnu et non le moindre, c'est l'amélioration considérable de nos connaissances: notre savoir s'élargit, s'étend, nous devenons des experts, des érudits, des personnes plus que cultivées, chose utile et même indispensable pour les salons de thé ou autres que nous fréquentons...si nous en fréquentons! Et qui dit nouvelles informations pense souvent nouveaux défis. Supermen et superwomen en puissance, nous accroissons aussi notre vocabulaire. Des mots nouveaux pour le langage quotidien, c'est un fameux atout et la confiance en soi s'en trouve renforcée, nos écrits s'améliorant dans la foulée et le champ des possibilités s'étend pour faire notamment carrière dan un secteur où les mots s'avèrent primordiaux. Essentiels et indispensables.

  Nos connaissances et notre vocabulaire s'améliorent, nous venons de le mentionner, mais aussi notre mémoire: pour bien comprendre ce que nous lisons, il nous faut souvent retenir beaucoup de noms, entre autre, et nous nous solidifions le cerveau, de nouvelles synapses se créant et effet régulateur sur l'humeur également garanti! C'est vraiment bon pour la santé, la lecture!

  Est-ce que tout aurait été dit? Non, la lecture a encore d'autres atouts: elle ne manque pas de développer nos capacités d'analyse, nos aptitudes critiques et analytiques. Découvrir qui est le coupable avant la fin? Cela se produit et c'est bon signe! Intuition, clarté et raisonnement au rendez-vous de nos neurones, l'attention et la concentration sur l'intrigue accrues! Vingt minutes minimum de lecture ont, paraît-il, un effet très positif sur la productivité. Lire, c'est réellement la santé!

  Au fait, avons-nous déjà mentionné que la rédaction s'en trouve améliorée? Succinctement! L'écrit se perfectionne, le style se fluidifie, la cadence de moins en moins heurtée par l'utilisation abusive d'adjectifs et d'adverbes en fin de compte inutiles. C'est souvent au cours de la seconde lecture que l'on prend vraiment conscience du superflu: des "donc", des "en fait", des "en effet" alors disparaissent...pour le meilleur!

  Tranquilliser l'esprit? Encore un bienfait de la lecture synonyme ici de relaxation, générant une agréable paix intérieure mais c'est fonction des thèmes évoqués. Un roman au scénario de film-catastrophe n'aura pas les mêmes effets que la lecture d'un roman plus intimiste ponctué de réflexions existentielles.

  Un divertissement? La lecture peut aussi l'être, l'existence de médiathèques, de bibliothèques et de sites de téléchargement en facilitant l'accès qui est souvent gratuit, une aubaine pour le portefeuille! Enfin convaincu de l'utilité - façon de parler - des auteurs et écrivains? Si ce n'est toujours pas le cas, essayez et trouvez ce qui vous convient le mieux par des lectures sporadiques pour commencer, sans jamais vous décourager. Et le saviez-vous? Il existe, pour chaque personne aimant et sachant lire et écrire, un genre littéraire qui captera davantage son attention et activera son imagination. Vous doutez toujours de l'efficacité de la lecture sur votre bien-être? Vous courez alors le risque qu'un jour vous ne ferez plus que lire les notices de médicaments que l'on vous a prescrits. A bon entendeur!

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Mes félicitations!, par Thierry-Marie Delaunois écrivain et chroniqueur

Par Le 16/08/2018

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  "Le saviez-vous? Lorsque l'occasion se présente, je ne manque jamais de féliciter un auteur ou un écrivain quant il vient d'être publié, qu'il s'agisse d'un premier ou d'un énième ouvrage et quel que soit la maison d'édition qui a vu dans l'auteur et son ouvrage une opportunité, celle de séduire, c'est-à-dire de vendre. Notamment. Pourquoi? S'il s'agit d'auto-édition ou s'il est publié chez un éditeur à compte d'auteur, quel intérêt y aurait-il à féliciter l'auteur, se demanderont certains? Il n'a pas atteint le Panthéon, le Graal, la qualité requise pour "siéger au sommet", semblerait-il, alors pourquoi?

  Sait-on en fait ce qui se cache derrière toute publication? Ce parcours vécu par l'auteur, parfois un parcours du combattant, jusqu'à la parution de son livre? De l'idée à la publication, il peut facilement se dérouler trois ans, même plus, comment cela se fait-il? La mise en place de tous les éléments, l'histoire, les personnages, le contexte qu'il soit historique ou d'un autre ordre, l'écriture en elle-même, les inévitables corrections, la relecture finale, décrocher une maison d'édition, le processus éditorial menant à la publication, voilà ce que l'on trouve entre l'alpha et l'omega de ce parcours, beaucoup d'énergie dépensée, d'efforts pour assouvir sa passion, et je sais que cela implique aussi parfois quelques sacrifices, en espérant que l'entourage en pâtisse le moins possible.

  Lorsque je félicite un auteur, c'est ce tout que je félicite, cette excitante odyssée émaillée de hauts et de bas, de joies et de découragements passagers jalonnant ce chemin jusqu'à l'aboutissement qui n'est pas toujours ni nécessairement une délivrance. Une libération (nous reparlerons de ceci). Selon moi il faut le faire surtout si l'on exerce parallèlement d'autres activités. "Mes félicitations, cher auteur, pour être parvenu au bout de ton projet. Chapeau!"

  Pas la qualité requise pour "siéger au sommet": idée reçue ou déduction un peu hâtive d'un lecteur qui ne connaît point la réalité du terrain? Ne sait-il pas que le monde de l'édition est tel un univers impitoyable? Que le candidat à la publication se heurte souvent aux nombreuses contraintes éditoriales de maisons qui réceptionnent plus d'une centaine de manuscrits par mois? Les plus importantes maisons à compte d'éditeur, les traditionnelles qui ont pignon sur rue, vivent en permanence le coup de feu, se retrouvant dans l'obligation de trancher dans le vif, le refusé se voit alors contraint de frapper à d'autres portes même si son manuscrit est de qualité tant sur le fond que sur la forme. Et le saviez-vous? Un éditeur peut très bien en un laps de temps relativement court dénicher trente pépites parmi les paquets reçus et se voir contraint, pour des raisons financières notamment, de ne pouvoir publier que cinq d'entre elles et le refusé ne peut s'empêcher de se poser des questions. Ne suis-je pas à la hauteur? Mon manuscrit n'est-il pas suffisamment bon?

  Accepté ailleurs mais sans une réelle mise en valeur, il peut alors se perdre dans la masse et se retrouver peu considéré car publié par une maison reconnue comme relativement souple au niveau de sa sélection, risque dont l'auteur n'est pas toujours conscient et le réveil peut se révéler brutal, les libraires et la presse entre autre jugeant l'ouvrage sans l'avoir lu et c'est la douche froide pour notre héros! Pourtant la qualité y est!

  Quelle conclusion tirer? Il faudrait que le lecteur ne rejette pas d'office un ouvrage parce qu'il n'est pas publié chez "un grand". On trouve du bon, même de l'excellent un peu partout mais n'aboutissant parfois que difficilement dans les rayons et sur les étagères des librairies. Des véritables librairies. Je persévérerai donc à féliciter l'auteur pour sa créativité et l'effort fourni pour atteindre son but et sachez que je connais personnellement pas mal d'auteurs de qualité qui ne sont pas publiés par des maisons d'édition traditionnelles. Qu'on se le dise!"

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"L'écrit...vain ou non vain?", par Thierry-Marie Delaunois auteur et chroniqueur

Par Le 12/04/2018

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  "Le rôle de l'écrivain est de créer la vision par le style et de faire passer un courant magnétique entre le lecteur et lui". Marcel Schneider, "Mille roses trémières". Un courant de ce type est-il réellement imaginable? Peut-il encore et toujours se créer dans un monde où rapidité, rendement, hyperconsommation, connectivité permanente entre autres sont pratiquement devenus des mots d'ordre? Les files en séances de dédicaces sont-elles le reflet d'un véritable engouement pour tel ou tel auteur qui serait parvenu à créer ce fil invisible mais bien réel entre le lecteur et lui-même, ou simplement celui d'un besoin ou d'une envie irrépressible d'obtenir la signature et/ou quelques mots de cet être qui a réussi à nous emmener vers des contrées éloignées de toutes contingences matérielles ou matérialistes? Celles qui nous détournent de l'essentiel?

  "Mille roses trémières": l'amitié de Paul Morand", une oeuvre de Marcel Schneider, année de publication: 2004, en collection blanche chez Gallimard, une écriture profonde, sincère, de qualité.

  Créer la vision par le style? Si l'écriture est aguerrie, travaillée dans la simplicité du propos, et si le lecteur a développé en lui cette fibre qui lui permet d'accrocher et de s'immerger aisément dans le récit, nul doute qu'il parviendra à traduire les mots et pensées en images ou mini-film qu'il visualisera dans son esprit sans difficultés mais pour ce faire ne faut-il pas aussi qu'il y ait une affinité particulière entre l'écrivain et son lecteur? Le livre principalement, ce qu'il nous dévoile, détient la clé de cette alchimie possible, ce qui se dissimule entre les lignes également et c'est ici que souvent tout se décide, se fait ou se révèle. Courant ou pas finalement? La fluidité du propos entre certes en compte mais est-ce suffisant? Deux sensibilités se rencontrent, l'une jugeant l'autre de manière intuitive, un curieux courant que Marcel Schneider qualifie de magnétique, l'un aimant l'autre. Réciproquement? Si tel est le cas, comment le vérifier? La rencontre physique entre l'écrivain et le lecteur est primordiale pour déterminer s'il y a véritablement courant et c'est le lecteur qui, par les premiers mots qu'il adresse à l'auteur, des mots en théorie spontanés et pensés, confirmera en quelques petites secondes si l'alchimie a opéré, l'un ne pouvant que sourire, parfois même rougir, au compliment reçu de l'autre, le remerciement également de circonstances.

  Auteur de huit publications - six romans et deux recueils -, chroniqueur littéraire et événementiel, membre de l'Association des Ecrivains Belges de langue française A.E.B., mes armes d'auteur publié se sont forgées dans la lecture et un écrivain de notoriété mondiale me touche particulièrement depuis de nombreuses années par le style et la profondeur de ses écrits. Le lire me transporte, me réjouit, quelque chose passe et se passe, c'est clair, indéniable même. Comme un écho à ma propre vision de l'existence. Comment expliquer cela? Par des parcours de vie ponctués de faits assez similaires qui nous ont marqué chacun de notre côté, je le sais, et le rencontrer en séance de dédicaces où au détour d'une conférence est pour moi toujours un plaisir visiblement partagé même si l'un de nous n'est que reconnu dans le milieu littéraire sans être connu du grand public. Ses mots en écriture? Réfléchis et judicieux! Ses paroles en rencontre? Choisies et pesées tout en donnant l'air de ne pas les avoir préparées, soyons francs! Un courant? Des plus beaux, que l'on ressent jusqu'au plus profond de soi...Merci de m'avoir lu jusqu'au bout!

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Le réseau social, un monde en soi, par Thierry-Marie Delaunois écrivain

Par Le 16/01/2018

Alternative1    Voici une partie du témoignage de Nina, prénom d'emprunt pour M., une rescapée de l'un des principaux réseaux sociaux du Net, qui a accepté de se confier après avoir failli perdre la tête en raison de sa dépendance à ce réseau, ce témoignage étant présenté sous la forme d'un monologue: "C'est chouette ici mais parfois bizarre et même incompréhensible! On me demande en amitié, c'est génial, mais peut-on devenir ami ou amie avec une personne que l'on ne connaît ni d'Eve ni d'Adam et que l'on n'a jamais rencontrée? Celui-ci se prénomme Alain et s'il m'a proposé de devenir amis, je suppose que c'est en raison de son intérêt pour ma personne ou mes publications? Voyons! Avant d'accepter, découvrons-le un peu, visitons consciencieusement son profil car je sais qu'il en existe des faux! Pourquoi créer un faux profil? C'est absurde, c'est tromper son monde! Cet Alain me semble sérieux, fiable, il a un métier, des diplômes, il n'est pas nouveau ici, il a pas mal d'amis ainsi qu'un bon nombre de publications à son actif! Je vais l'accepter, clic, et voilà! Nous verrons bien ce que cela donne, de toute façon il y a ami et ami et je sais faire la différence! Va-t-il me remercier? Me laisser un petit mot? Croisons les doigts!"

  Trois jours plus tard: "Mince alors! Pas un merci ni un like et pas un seul mot sur mon mur! Ca veut dire quoi? Lisons-le un peu et attribuons-lui par-ci par-là un like si cela en vaut la peine! Voilà! Fait! Pas mal, le gars, mais il m'a l'air assez imbu de sa personne. C'est souvent du: "moi, je..."! Bah! Le monde est ainsi fait mais c'est quand même dommage! Pourquoi m'a-t-il demandé en amitié s'il ne s'intéresse pas à moi? Uniquement pour faire grimper son nombre d'amis?"

  Une semaine plus tard: "Bon sang, voici d'autres demandes! Que faire? Pas question d'accepter sans contrepartie! Que me veut-on en fait? Je n'y comprends rien. Voyons! Le premier? Seulement deux photos, une publication sans consistance, aucune information à son sujet, pas encore d'amis, non je ne l'accepte pas! Un pervers se cache peut-être derrière ce profil. Le second? Holà! Non! Pas mon genre! Là je refuse carrément et pourvu qu'il ne vienne pas me relancer sur Messenger (messagerie privée)! S'il le fait, je le bloque! Et avec cet Alain? Pourquoi une telle inertie? Un tel silence? Retournons sur son profil pour essayer de comprendre! Mmm...! Il m'a l'air populaire, des likes et des commentaires en cascade sous chacune de ses publications..."

  Soudain la lumière jaillit: "Mais bien sûr! Oh le malin! Il m'a demandé en amitié dans l'espoir que je vienne vers lui pour alimenter son mur. Il ne s'intéresse pas à moi, cet homme, pas le moins du monde! Ce n'est que du calcul! Moi qui croyais...mais dois-je me sentir dupée? Utilisée? Piégée? Non, ce n'est qu'une tactique! Décidément! Après la découverte de faux profils puis ce harcèlement récent, ça commence à bien faire! Quitter le réseau? Non, il m'est utile pour deux raisons: d'une part, informer de mes avancées, d'autre part m'informer de la progression des autres, mes véritables amis! Limitons-nous à ça! De toute façon chacun fait ici ce qu'il veut, non? Certains ne l'utilisent que pour le fun!"

  Et ceci n'est qu'un infime fragment du vécu de Nina sur l'un des sites les plus fréquentés au monde, elle en avait vu d'autres, se prenant parfois la tête en raison de divergences de vue avec d'autres utlisateurs alors qu'elle aurait pu tout simplement les ignorer. Les réseaux sociaux, bienfait ou dangers? Cela dépend notamment de notre implication, celle-ci étant souvent fonction de notre personnalité et de nos intentions, et de ce que l'on en fait. L'hypersensibilité d'un utilisateur pourrait-elle le mener à vivre le pire des cauchemars? Une dépendance peut rapidement se créer et généralement plus l'on publie, plus l'attente d'une réaction ou d'un retour devient stressante. "Va-t-on me liker? Me commenter? Me partager? Pourquoi n'y a-t-il personne? Je n'en vaux pas la peine?" Cette dernière question, il ne faudrait jamais se la poser car elle peut conduire à une sérieuse baisse d'estime de soi parfaitement injustifiée.

  Un réseau social comme Facebook - par exemple - peut également représenter une menace car tout ce qui est posté tombe dans le domaine public, les photos comme les autres publications, qu'il s'agisse de réflexions, de simples avis,... Nous sommes tous d'une certaine manière observés, étudiés, scannés, la partie émergée de l'iceberg étant les informations apparaissant sur notre profil, la partie immergée ce que les experts et autres profilers de tous poils déduisent à partir de nos données et comportements sur la toile. Mais à quelles fins, cette analyse en arrière-plan? Pour pouvoir mieux répondre à nos besoins ou attentes éventuelles? Restons à la fois attentifs et soucieux lorsque nous nous baladons sur le Net, un oeil averti découvrira toujours plus rapidement qu'un autre s'il a fait l'objet d'une étude au moment où il tombera sur une "pub" à laquelle il répondrait positivement les yeux fermés. Stratégie? Marketing? Partout, partout... Le réseau social? Un monde en soi où le virtuel se confond parfois - souvent? - dangereusement avec le réel... A bon entendeur!

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Connu, reconnu, succès ou succès?, par Thierry-Marie Delaunois écrivain et chroniqueur

Par Le 05/09/2017

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  "Es-tu un écrivain du matin, de l'après-midi ou du soir? Tu ne le sais pas? Tu ne connais pas la réponse? Prends et passe alors quelques jours pour écrire en continu, avec des pauses-repas légères, de l'aube au crépuscule de ta journée et vois ou sens ce qu'il en est! Ecoute-toi en fait car la réponse est en toi comme c'est très souvent le cas. Tu as trouvé? Formidable, tu vas pouvoir adopter ton propre rythme de progression tout en continuant à mener en parallèle tes autres activités! Tes heures d'efficacité à présent définies, fais bon usage de celles-ci en n'oubliant jamais que c'est toi seul qui "sais"...si tu es bien sûr certain d'avoir trouvé ce qui te correspond le mieux! Tu es soudain pris par une obligation d'un autre ordre, un imprévu, et ne peux te conformer à ton créneau d'écriture? Ne change pas de tempo pour tenter de rattraper le temps perdu, saute seulement la ou les journées incriminées, puis retrouve le rythme qui t'est propre en toute sérénité. Sans te mettre la pression! Personnellement j'écris, dans le calme, toute l'après-midi et une partie de la soirée; puis, le lendemain matin, je me relis, corrigeant s'il le faut les pages écrites la veille, la nuit me servant d' "assimilateur" ou de sas. Surtout, ne te couche pas à une heure tardive!", des propos et conseils que j'ai eu l'honneur et le plaisir de recevoir personnellement, lors d'un face à face en séance de dédicaces, de l'un de nos plus illustres écrivains de la diaspora francophone, dont les oeuvres sont traduites en plusieurs dizaines de langue.

  J'avoue m'être senti impressionné, vraiment tout petit! Un tel auteur s'adressant à moi en toute confidentialité avec un ton de voix sans équivoque. Mais pourquoi est-ce que je vous transmets ces propos qu'il m'a tenus? Transmettre justement...faire passer...partager! Ne pas conserver pour moi seul de tels conseils bien utiles est de l'ordre du vital. Aider une âme à se trouver ou à retrouver son chemin, je suis toujours partant. C'est tel une mission!

  Auteur, écrivain, quelles que soient tes prétentions, ne crois également jamais que tu n'es pas à la hauteur parce que tu n'as pas été accepté par une maison traditionnelle prestigieuse, Gallimard, Albin Michel, Robert Laffont, Seuil et Stock faisant partie de celles-ci. En cinquante à soixante ans, le monde de l'édition a fortement changé, les critères de sélection ont bien évolué, les contraintes économiques et financières propres à chaque éditeur souvent en cause, et sois pleinement conscient que les auteurs qui "rapportent gros" à leur maison sont toujours publiés en priorité, les risques de mévente étant moins importants avec des auteurs connus tels que Lévy, Musso, Werber, Nothomb, Schmitt,...

  Connus ou reconnus? Les deux vont-ils éventuellement de pair? Tu peux jouir d'une belle renommée avec tes publications mais as-tu également la reconnaissance de ce milieu dans lequel tu évolues? Tu peux être apprécié et même estimé dans la sphère des Lettres mais es-tu connu du grand public? Les ventes de tes oeuvres suivent-elles? Car c'est là que tu peux te faire une idée de "où tu en es" et encore! Tu ne vends que très peu mais tu obtiens malgré tout de fort bonnes critiques? Dans ce cas, persévère, tu finiras par te faire remarquer si tel est ton but! Tu parviens à vendre honorablement mais sans obtenir de commentaires réellement élogieux? Tant mieux pour toi mais attention: ici tu es souvent attendu au tournant par ton éditeur et tes fans. "Va-t-il tenir quant à la qualité ou risque-t-il de baisser?"

  Quelle est donc la situation la plus enviable pour un auteur et ses oeuvres? Dans tous les cas, si tu n'es pas satisfait de "tes résultats", tu ressentiras finalement un manque soit au niveau du nombre de tes ventes, soit par le peu de retours réellement positifs quant à la qualité de tes oeuvres. Quelle est en fin de compte la meilleure des situations? Celle dans laquelle tu te sens personnellement le mieux et en accord avec toi-même et ta production, où tu ressens principalement fierté et sérénité - sans trop t'étaler- quant à ton parcours. Non?

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Trouver le mot juste, par Thierry-Marie Delaunois écrivain et chroniqueur

Par Le 01/08/2017

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  Non, ce n'est pas toujours aisé! Si simple qu'il n'y paraît! Notre voix, nous devons l'utiliser: nous exprimer est nécessaire et même indispensable mais...prudence!

  Trouver le mot juste? Le mot adéquat ou le plus approprié, celui qui nous semble aussi judicieux qu'apaisant lors d'une situation précise qui pourrait malheureusement être propice à un malentendu, à un conflit ou même davantage! Tourner - minimum! - sept fois la langue dans sa bouche avant de s'exprimer est vivement recommandé, ou bien accordons-nous le temps de la réflexion avant de l'ouvrir! Les mots doivent être pensés en raison de leur pouvoir sur l'autre, pouvoir que l'on ne soupçonne pas toujours, qui est souvent lié à la personnalité et à la sensibilité de cet autre. Prudence...

  Si la pensée est claire, le bon mot viendra alors facilement à l'esprit, et l'on ne doit pas se sentir déstabilisé face à autrui pour parvenir à lui tenir un discours cohérent, mais notre langue - française - est parfois d'une telle complexité avec ses mots qui possèdent plusieurs sens, et justement il y a sens et sens! Un mot sort soudain à la place d'un autre? C'est alors l'incompréhension, le malentendu, parfois même l'inquiétude pouvant mener jusqu'au véritable malaise et à ce silence "qui n'arrange pas les bidons". Rien même! Prudence...

  Le silence... Oui, il a parfois sa place, prenant tout son sens - tiens donc! - au coeur de la conversation, le sourire ou l'absence de sourire nous mettant souvent sur la voie, mais il n'est pas la solution à tout problème ou conflit: dans certaines situations, la parole est plus que nécessaire et même vitale: d'ailleurs tous les psychologues et psychiatres diplômés - aussi ceux en herbe! - vous le diront: la parole est d'or! Ne pas s'exprimer par crainte de se planter est également courant, l'hésitation n'aidant point et c'est alors toute notre personne qui est jugée! Ah le jugement, cette atrocité universelle qui fait la pluie ou le beau temps sur notre être, allant parfois jusqu'à nous jeter sur une voie dangereuse. Prudence...

  Les questionnements et interrogations? Souvent nombreux en cas d'erreur; cela peut mener fort loin et comme nous le mentionnions plus haut, aussi judicieux qu'apaisant doit être le mot. Justesse et douceur doivent s'allier. Précision du propos et effet...thérapeutique éventuellement? Apaiser, réconforter, rassurer est souvent vital et ici ce ne sont point les mots l'essentiel mais le ton utilisé qui devient même capital. Ecouter l'autre et/ou se sentir écouté, un bienfait reconnu mais attention malgré tout à ne pas s'immiscer trop profondément dans les affres existentielles de l'interlocuteur (trice) qui, n'oublions pas, a sa propre sensibilité au sujet de laquelle on ne sait absolument rien si ce n'est point quelqu'un que nous connaissons. Prudence...

  Quittons maintenant l'oral pour l'écrit et ici nous avons généralement le temps de trouver le mot juste, qu'il s'agisse de répondre aux questions d'un examen ou de devoir remplir un document administratif - le pire des cas! - ou autre. Les idées ont le temps de surgir et la pensée de se concrétiser. Se tromper de terme à l'écrit peut avoir bien plus de conséquences néfastes qu'à l'oral où il est souvent possible de se rattraper; exemple: à l'écrit, évitons de confondre "ancien" et "antique"! Ces mots ne sont pas de parfaits synonymes. Prudence...

  Mais cette prudence dans l'utilisation des mots de notre langue est-elle toujours totalement justifiée? Débiter des âneries à du 100 mots/minute peut mener à une catastrophe. Davantage pour l'émetteur que pour le récepteur? C'est à voir...ou peut-être à dire? Prudence...

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Une question de recul, par Thierry-Marie Delaunois écrivain et chroniqueur

Par Le 04/07/2017

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  Zut! me voici face à une flaque d'eau conséquente et impossible de la contourner! Elle m'empêche de progresser. Que faire? Mais bien sûr! Prenons un peu d'élan et sautons par dessus! Je recule, deux enjambées, puis je m'élance et...réussi! Je suis un champion.

  Mince alors! Au cours de sa randonnée matinale, ma copine Angélique s'est subitement retrouvée devant un trou béant dans le sol; ici aussi impossible à contourner mais... pas si large en fait! Il lui suffisait d'un bête saut par-dessus pour qu'elle puisse poursuivre son chemin...mais non! Il était quand même large, ce trou! Mais plus elle prendrait de l'élan pour le franchir, plus elle aurait de chances d'atteindre le côté opposé sans dommage! Renoncer? Pas son genre! Confiante, Angélique se mit alors à reculer. Résultat des courses, plutôt de la course? La poursuite de sa balade avec un joli sentiment de victoire! Qui ne risque rien n'a rien et mieux vaut l'échec, non, une expérience malheureuse dont on peut tirer une leçon, plutôt que battre en retraite car les remords et les regrets ne tarderaient pas à poindre.

  Lorsque j'étais en humanités, mon professeur de math m'envoyait régulièrement au tableau résoudre une redoutable équation et le nez collé sur l'énigme, je réfléchissais souvent un bon bout de temps. "Regarde l'ensemble, mon gars, et la solution devrait apparaître!" lança-t-il un jour. Sceptique, je décidai malgré tout de reculer pour pouvoir mieux me rendre compte de ce qui n'allait pas. Trois minutes plus tard, je regagnais ma place, victorieux.

  Un jour, à un âge plus avancé, saturé par d'innombrables contraintes et les obligations liées au quotidien, bloqué dans l'avancement de mes projets car tout finissait par se mélanger dans mon esprit en raison de l'épuisement, le stress s'y mêlant, je choisis de prendre de belles vacances; le vide se fit, la réflexion suivant, et une à une je notai les solutions qui m'apparaissaient aux problèmes existants. Le résultat à mon retour? Une belle clarté qui déclencha une motivation nouvelle, d'où un moral meilleur et je pus à nouveau progresser dans ma vie.

  Mais quel est donc le point commun entre ses quatre expériences? Le recul, le retrait, non pour fuir la difficulté mais pour faire le point et pouvoir finalement prendre conscience que l'on peut s'en tirer avec parfois quelques prises de risques. Ne dit-on pas que la chance, qui n'en est pas réellement une, sourit aux audacieux? D'accord, certains problèmes restent insurmontables, n'ayant pas de solution, nécessitant alors un changement de cap radical, mais accordons-nous toujours le temps de la réflexion pour décider si, oui ou non, je saute! Les mots-clés de cette réflexion? Souci, réflexion - justement! -, recul ou retrait, élan, saut et... qui vivra verra! Mais attention: évite à tout prix de prendre du recul si tu as un précipice derrière toi. Tu dois toujours à la fois faire face - au problème, il va s'en dire! - et tenter d'assurer tes arrières. D'accord?

  Cette publication - réflexion est d'une banalité extrême, me diras-tu? Mais une petite piqûre de rappel, comme pour une vaccination, ne fait jamais de tort! Merci de ton attention!

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Dans Partage II

Maison des Ecrivains, A.E.B. et...Bijou, par Thierry-Marie Delaunois écrivain

Par Le 16/05/2017

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  "Mmm... Je flâne et m'éclate à Bruxelles, plus précisément à Ixelles, chaussée de Wavre, me faufilant dans les moindres recoins, au courant de tous les potins car je fais partie du décor, donc aucune méfiance à mon égard! Je suis censé ne rien entendre ni ne rien comprendre. Pourtant...si vous saviez?

  A la hauteur du 150, fasciné, j'aime m'immobiliser! S'y dresse une superbe maison bourgeoise de style éclectique d'inspiration classique: la Maison Lemonnier - Maison des Ecrivains, siège social de l'A.E.B., une bâtisse propriété de la Communauté Française de Belgique, concepteur: André-Edouard Jolly, baron et lieutenant-général, 1799 - 1883.

  Pardon, je ne me suis toujours pas présenté: je suis Bijou, le chat du coin, curieux de tout et il m'est déjà arrivé de me glisser dans l'immeuble, une élévation enduite de trois niveaux et quatre travées, coiffée d'un large entablement sous fronton triangulaire; aux étages: des travées marquées par de larges pilastres à chapiteau corinthien; des baies surlignées d'un linteau mouluré en pierre frappé d'une clef décorative (Archives ACI/Urb 317 150). Oui, j'en sais des choses; de toute façon vous connaissez nos pouvoirs à nous, les chats! Ne jamais nous sous-estimer...

  Lemonnier, ai-je dit, plutôt miaulé? Camille Lemonnier, 1844 - 1913, animateur de la vie littéraire et artistique belge, romancier, conteur, dramaturge et critique d'art, qui a donné son nom au Musée devenu dès 1997 musée à part entière, affilié au Conseil Bruxellois des Musées, sa fille Marie ayant eu la brillante idée de confier à l'A.E.B. la gestion et la conservation de ses collections inestimables toutes regroupées au premier étage du bâtiment, de l'authentique! Souhaitez-vous goûter à un peu de Lemonnier au passage? Voici:

  "Des nuées grises s'amassaient au ciel, dérobant par moments la lune; une obscurité s'élargissait alors sur la campagne comme un fleuve profond; et le vent soufllant dans les orgues du bois faisait une rumeur grave qui s'étendait. Une angoisse mortelle avait pour jamais banni sa quiétude. Elle regardait la nuit noire comme son chagrin, le ciel voilé comme son âme et ce déclin de l'été semblable à l'amertume des jours qui commençaient pour elle. Des souvenirs l'assaillaient..." Extrait de "Un Mâle", 1888.

  Ne croyez point que seuls les humains puissent apprécier les mots sources d'émotions intenses, de vives sensations et de grands sentiments! Moi, je...mais revenons-en plutôt à nos moutons - je préférerais cette expression avec souris en lieu et place! -, à cet immeuble édifié en 1889 par le baron Oscar Jolly, le fils de l'autre, acquis par la commune d'Ixelles en 1924: c'est sur l'initiative de Eugène Flagey, le bourgmestre de l'époque, qu'il a été mis à la disposition de l'Association (1946) tant qu'il existerait afin qu'elle puisse y exercer les nombreuses et exaltantes activités conformes à ses objectifs. L'A.E.B., chat vaut vraiment le détour! A.E.B. pour Association des Ecrivains Belges de langue française, une prestigieuse association brillante par l'aura qu'elle véhicule et la qualité des oeuvres de ses auteurs, une véritable et vénérable caverne d'Ali Baba de Lettres tous genres confondus. Romans, poèmes, nouvelles, essais, théâtre, contes notamment. Foi de Bijou, il faut se rendre aux Soirées des Lettres de l'Association: mensuelles, elles se révèlent vivantes, chaleureuses, inspirées! Sachez que j'y entre en chat-imini, oreilles dressées, également attentif à ce que l'on ne découvre point ma présence qui serait probablement jugée inopportune...

  Fondée en 1902 par Octave Maus, l'A.E.B. a pour vocation d'étudier, de protéger et de permettre le rayonnement de Nos Lettres de langue française; sa revue, se voulant quadrimestrielle, son site internet et sa lettre rassemblent intelligemment réflexions et informations sur notre trépidante vie littéraire, ses Soirées constituant comme je viens de vous le révéler un moment d'extrême convivialité par les rencontres proposées et les présentations dynamiques d'oeuvres nouvelles, les prix qu'elle attribue encourageant les jeunes auteurs et récompensant des ouvrages de genre divers.

  Souhaiteriez-vous entendre et même écouter Anne-Michèle Hamesse, Présidente d'exception de l'Association, s'exprimer sur sa tâche et sur le rayonnement de nos Lettres? Visionnez dans ce cas ses vingt minutes d'interview réalisée par l'étonnant Philippe De Riemaecker, éminent reporter et correspondant, dans les locaux de l'A.E.B.

  Comme je vous l'ai dit précédemment, moi je ne suis que l'amical félin du coin mais, nom d'un chat, s'il y a un lieu réellement incontournable de notre Culture et de notre Histoire dans le quartier, c'est bien la Maison des Ecrivains, fière et forte, un...bijou si je peux me permettre! Allons! A bientôt pour la prochaine Soirée des Lettres, ces Soirées se déroulant presque toujours le troisième mercredi du mois à 18h! A présent je vous quitte car c'est l'heure de ma sieste...au soleil de Nos Lettres!

 

Lien vers l'interview: https//www.youtube.com/watch?v=NR5lf57eDgY

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Dans Partage II

Je vivrai toujours après ma mort, par Thierry-Marie Delaunois écrivain

Par Le 10/05/2017

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  Extrait de l'hommage rendu à la disparue lors de ses funérailles qui se sont déroulées récemment dans une église presque remplie, en toile de fond: le deuxième mouvement de la troisième symphonie de Beethoven: "D'origine italienne, Maria (prénom d'emprunt par souci de discrétion) n'avait que trente-neuf ans à son propre compteur de vie; infirmière et chef de service, elle se donnait à fond dans son métier; dévouée, elle effectuait même des remplacements si nécessaire, le coeur toujours à l'ouvrage malgré des plages horaires souvent pénibles, essayant de conserver en permanence le sourire; pourtant, à l'occasion, il s'effaçait non par manque d'implication, de motivation, mais en raison de cette fatigue lancinante que l'on accumule dans cette profession si exigeante. L'on sait que les pauses sont courtes, insuffisantes, et les sollicitations incessantes.

  Notre Maria sentait que physiquement elle n'irait plus si loin si elle ne prenait pas par intermittences de solides vacances, ceci avant même que se déclare la maladie qu'elle a dans un premier temps ignoré, se jetant corps et âme dans les soins, prenant souvent sur elle les maux de ses patients qu'elle affectionnait sans distinction. Ceci, elle ne pouvait s'en empêcher mais cela ne l'handicapait point dans son métier..."

  Le début d'une fiction? D'un roman destiné à la publication? Loin de là: ce texte-hommage a été lu le 6 mai dernier à l'occasion des funérailles de Maria qui a bel et bien existé et que je connaissais fort bien, Maria, une jeune femme épanouie mais restée célibataire, totalement altruiste mais avec occasionnellement des sautes d'humeur en raison de son épuisement physique et non psychique. Nous savons tous que le métier d'infirmière lorsqu'il est exercé dans un important établissement hospitalier est plus qu'accaparant mais ailleurs également. Comment dans ce cas parvenir à se vider la tête, l'esprit, une fois rentré chez soi après une dizaine d'heures d'un service intense? Vies privée et familiale peuvent s'en ressentir...

  "Ce n'est que tardivement qu'elle a consulté son médecin. Lorsque les vertiges et les nausées sont apparus mais il était à cet instant-là déjà un peu tard pour remédier au problème. Le choc? Intense quand le diagnostic fut posé, mais avec cette surprenante déclaration qui a rapidement suivi: "Je savais que quelque chose clochait, je le sentais au fond de moi mais quoi précisément? C'était semblable à une conviction intime. Pourquoi ai-je ignoré les signes? Par insouciance, inconscience ou...négligence? Une période de recul, de retrait, qui fut accompagnée d'une longue réflexion a suivi jusqu'au jour où elle nous a abruptement déclaré: "Au fond, c'est peut-être là un signe, le signe que ma mission s'est achevée! Qu'il est à présent temps pour moi de raccrocher en tant qu'infirmière mais comme j'ai persévéré, mon corps s'est révolté, décidant à ma place. Je suis parvenue à retaper pas mal de patients, à faire des heureux, à sauver des vies au sein d'une équipe formidable, dévouée et compétente, j'en suis heureuse; je peux donc partir en toute sérénité...mais sans trop de souffrances, j'espère!" 

  Non, ceci n'est pas une fiction, petit rappel, ce sont bien les paroles de Maria, paroles frappantes certes mais bien réelles, à marquer la mémoire, les mémoires pour la vie! Comment peut-on, je vous le demande, tenir de tels propos lorsqu'on a appris que l'on est atteint d'une irrémédiable tumeur? Être malgré tout satisfaite, heureuse même! Mais confiance en soi, optimisme et combativité étaient les maîtres-mots de Maria qui était sans cesse animée par on ne sait quelle mystérieuse petite flamme intérieure.

   "Oui, vous êtes plusieurs dans cette assemblée à savoir que je dis vrai. Notre Maria, bien que n'étant pas une véritable force de la nature, évoluait le coeur à la place du cerveau; c'est certainement la raison pour laquelle elle était si appréciée de nous tous! Mais le plus étonnant, c'est qu'elle est restée moralement vivante, lucide, jusqu'à la fin, avec ce soudain et curieux discours qu'elle nous a tenu quelques jours seulement avant son départ: "Ecoutez-moi... La mort n'est pas ce que l'on croit généralement, la fin de tout! Ce n'est en fait que mon enveloppe corporelle, physique, qui quittera ce monde. C'est la vie qui gagne après tout! Pourquoi me regardez-vous tous ainsi? Je m'explique: je suis dans vos coeurs, n'est-ce pas, et dans vos mémoires; je continuerai donc à vivre par votre intermédiaire à tous! Vous penserez à moi, vous parlerez de moi, vous m'imaginerez auprès de vous, vous reprendrez mes paroles à l'occasion... Entretenez mon souvenir mais sans faire de fixation et sans vivre dans le passé, s'il vous plaît!" Nous nous étions alors regardés, conscients qu'elle détenait là une des clés qui nous permettraient de continuer à avancer en l'absence physique de celle qu'on aimait. De l'être aimé..."

  Que pourrions-nous déduire de tels propos? C'était plausible et même acceptable comme idée; c'était même plus qu'une idée: donner un sens à la mort qui n'en est pas réellement une! Aussi bien un athée qu'un croyant peut voir la mort comme la simple disparition de notre enveloppe charnelle, la mémoire de nos proches nous maintenant en vie par delà notre mort et faire son deuil ne signifie pas oublier le disparu ni le condamner à une mort totale qui, en fait, n'existe point! Et tourner la page ne veut pas dire que l'on expédie aux oubliettes celui ou celle que l'on aimait "de son vivant"! La vie gagne, les commémorations et autres réunions familiales ou privées le prouvant sans cesse, cierges, bougies et photos en témoignant.

  Dans l'esprit des croyants, nous ne disparaissons également pas en totalité, sensations, intonations et attitudes que nous avions de notre vivant formant cette partie, cette entité invisible à nos yeux dont l'empreinte est pourtant plus que manifeste. Ne nous est-il jamais arrivé de sentir une présence auprès de nous ou d'entendre - croire entendre? - la voix d'une personne défunte physiquement? Il est bien sûr extrêmement pénible de ne plus pouvoir côtoyer un être cher mais soyons à la fois un brin lucide et philosophe: tant que nous vivons, continuons à faire vivre chacun à notre manière nos disparus!

  L'hommage rendu à Maria se clôtura par cette citation qu'elle aimait tant: "La mort, on s'en fout, c'est pour plus tard et tant pis si c'est pour demain ou pour ce soir! En attendant, vivons et aimons comme des fous!", une auto-citation en fait... Mais, Maria, tu es toujours bien là assise au coin du feu? Bien sûr! Où ai-je la tête?

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Dans Partage II

Edition alternative et médiatisation: à tort ou à raison? par Thierry-Marie Delaunois écrivain

Par Le 05/04/2017

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  Vrai! A circuler dans les Salons et autres Foires du Livre, nous constatons d'année en année qu'il y évolue de plus en plus d'auteurs en dédicaces pour de moins en moins de lecteurs potentiels, un signe des temps probablement. Nous recherchons actuellement  plus à laisser notre propre empreinte en ce monde, ceci parfois désespérément, qu'à souhaiter nous imprégner de l'expérience et de la sagesse des autres, semblerait-il; du coup un grand nombre d'éditeurs croulent à présent sous des piles de manuscrits, ne sachant où donner de la tête, une des raisons qui les conduisent finalement à une sélection drastique. Obtenir son passeport pour l'édition traditionnelle chez l'un de ces maîtres-d'oeuvre à compte d'éditeur relève désormais de l'exploit et quand bien même l'on serait publié, il faudrait inéluctablement faire ses preuves d'un point de vue commercial. Si les ventes ne suivent pas, bye bye, l'auteur, tôt ou tard! Dure réalité mais c'est la réalité!

  Que constatons-nous également dans les Salons? Une disproportion significative entre le nombre d'auteurs après lesquels l'on court afin d'obtenir leurs signatures de "machines à dédicacer" - N'ayons pas peur des mots! - et le nombre de ceux qui, souvent délaissés, prennent leur temps avec les amis et connaissances venus simplement leur faire un petit bonjour bien des fois! Quelques-uns fort sollicités pour une pléiade de créatifs rêvant que l'on vienne à eux, ceux-ci devant parfois se métamorphoser en marchands de livres - Restons à la fois lucides et abrupts! - pour attirer l'attention et espérer réaliser ne fût-ce qu'une vente qui sauverait leur séance, voire leur journée, une triste réalité mais c'est la réalité!

  Tu as écrit une première oeuvre que tu estimes aboutie et tu rêves de décrocher ce fameux passeport, te baladant pour ce faire au Salon de Paris ou à la Foire de Bruxelles, sous le bras ton tapuscrit? Ce sésame éventuel imprimé en bonne et due forme? Courage, mon brave, car il te faudra t'accrocher à moins d'une veine incroyable ou que tu n'aies un talent HP qui te propulserait de manière inopinée mais heureuse en deux temps trois mouvements vers le sommet Gallimard ou Albin Michel par exemple. La chance, le talent, l'appui de taille ou la relation de qualité...mais il est un autre critère qui entre lui aussi en jeu: si tu es déjà soit connu, soit un people, soit une personnalité dans l'une ou l'autre de tes activités avec un physique plus qu'avantageux, tu pourrais dans ce cas être plus aisément accepté, c'est-à-dire publié mais il serait malgré tout inopportun de proposer un écrit peu abouti ou un navet - Toujours pas peur des mots! - à ton éditeur qui le remarquerait mais n'en tiendrait peut-être peu compte s'il devait déceler dans ton tapuscrit un potentiel lucratif d'abord pour son entreprise, ensuite pour "ta petite personne" débutant dans l'impitoyable milieu de l'édition. Il nous faut donc à présent faire la différence entre littérature et littérature...malheureusement! Celle qui mène au Goncourt ou au Renaudot avec un brin de chance et l'autre qui conduit principalement à la Une des médias, une implacable réalité mais c'est la réalité! Dur, dur à digérer? Un fait indéniable!

  Quelles sont les solutions ou autres alternatives éditoriales éventuelles pour l'auteur qui aurait été refoulé de l'édition traditionnelle? Avant d'envisager de se faire publier à compte d'auteur - une édition "cash" souvent onéreuse! -, il est vivement conseillé au candidat à l'édition de persévérer dans ses recherches d'une maison d'édition à compte d'éditeur- même si cela devait prendre deux à trois ans pour y parvenir... - et d'adresser un minimum de dix exemplaires de son oeuvre par-ci par-là mais pas au petit bonheur de préférence (une méthode de prospection sera évoquée ici lors d'une prochaine publication). Et si au bout d'une longue période d'efforts l'oeuvre n'a toujours pas trouvé preneur? Trois possibilités se présentent alors si tu souhaites ne pas tomber dans le compte d'auteur: le retour temporaire au tiroir avec un temps de réflexion à la clé; le remaniement du tapuscrit avant une relance; l'appel à d'autres prestataires publiant gratuitement mais avec des options éditoriales complémentaires facultatives souvent payantes! N'entrons pas ici dans de tels détails, l'on trouve toutes les informations à ce sujet sur le Net mais attention: si tu choisis de signer dans l'un ou l'autre de ces types d'édition, lis bien, et complètement, le contrat que l'on te propose afin d'éviter toute mauvaise surprise ultérieurement!

  Ton roman a été accepté et tu as décidé de signer? Mes félicitations car avec certaines de ces alternatives, tu auras la chance, même le plaisir, de te retrouver tôt ou tard en dédicaces dans l'un ou l'autre Salon du Livre prestigieux, gonflé à bloc et...médiatisé de surcroît mais ici: attention! Une nouvelle fois! La médiatisation - appareils photos, caméras et autres objectifs autour de ta personne avec également l'une ou l'autre possibilité d'interview! - peut être d'une certaine manière trompeuse pour le visiteur qui ne te connaît pas, lui faisant croire que tu es une vedette, une personnalité connue du grand public même si peu d'admirateurs t'entourent. Tu trompes le monde, l'incrédule, le naïf, sans le vouloir alors que tu n'es là que pour tenter de te faire connaître, pour accrocher le futur lecteur de tes ouvrages. Accepter ou pas d'être médiatisé n'est également pas toujours de ton seul ressort, ton éditeur veillant au grain et surtout à sa propre image!

  Tu as la possibilité de refuser toute forme de médiatisation car pour toi seuls comptent tes écrits? Bravo et courage pour la mise en lumière de ceux-ci! Tu es d'accord d'être médiatisé? Vu et mis en valeur? A tes risques et périls car il te faudra à l'occasion composer ou mettre les points sur les i auprès de ton public.

  Edition alternative et médiatisation: à tort ou à raison? C'est selon! A chacun sa réponse en fonction de des objectifs que l'on s'est fixé! En âme et conscience? C'est une question à laquelle tu es le seul, ou la seule, à pouvoir répondre...sans jamais perdre de vue que séance de dédicaces rime en principe avec "être vu"! Mais il serait sûrement bon d'ouvrir un vaste débat sur le sujet car il y a toujours des pour et des contre...un débat médiatisé de préférence!

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Ton métier va-t-il survivre? par Thierry-Marie Delaunois

Par Le 29/12/2016

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  D'après plusieurs études réalisées récemment par des analystes pointus dont le sérieux et la crédibilité rendent leurs résultats plausibles, une série de professions des plus diverses disparaîtront dans les quinze à vingt prochaines années, l'homme n'accomplissant finalement plus que des tâches que les "machines" ne seront pas capables d'effectuer. Vrai? Faux?

  McKinsey, référence mondiale des cabinets de Conseil, a effectué une étude dont les résultats poussent à la réflexion: plus de 40% des emplois du moment seront informatisés et automatisés dans un avenir relativement proche, des fonctions de plus en plus complexes étant déjà réalisées par des systèmes de plus en plus sophistiqués, d'autres sources nous confirmant l'inéluctabilité de cette évolution: 50% des métiers tels que nous les connaissons actuellement disparaîtront d'ici 2030, cela ne signifiant pas pour autant qu'ils n'existeront plus. Ils évolueront en profondeur quant à la teneur des activités même et à l'organisation du travail.

   Trois tendances, dont celle de la prépondérance croissante de l'ordinateur-robot, se dégageront: comme nous venons de le mentionner, les humains n'effectueront finalement plus que des travaux que les "machines" ne seront pas capables de réaliser; il leur faudra donc déplacer leur zone de compétence et développer plus particulièrement celles qui sont spécifiquement humaines comme l'intelligence émotionnelle, la deuxième tendance révélée par ces mêmes études. Nous parlons ici des capacités créatives, sociales et de toutes celles qui font intervenir les émotions; quant à la troisième et dernière tendance, il s'agit ni plus ni moins de la flexibilisation croissante du travail, un sujet déjà bien d'actualité.

  Les métiers qui seront touchés? D'une telle diversité qu'il est difficile d'en dégager un qui serait plus particulièrement exposé mais citons malgré tout pour illustrer notre propos des métiers tels que pharmacien, magasinier, chauffeur de taxi, barman, saisonnier-cueilleur, réceptionniste, agent de production, ouvrier de précision, astronaute, médecin, chirurgien, pilote d'avion, trader, journaliste, professeur, livreur, vendeur, traducteur, banquier, téléconseiller, bibliothécaire ou encore conducteur de transports en commun. Rappelons tout de même que si les machines, plus précises, plus rapides et moins susceptibles de commettre des erreurs, peuvent avantageusement effectuer bon nombre de ces fonctions, elles devront toujours pour la plupart être soit assistées soit supervisées par un humain, le seul encore capable de prise de décision au cas par cas. Une automatisation complète ne manquerait également pas de poser des interrogations d'ordre philosophique, éthique, même juridique.

  Alors fiction, réalité ou un peu des deux? L'avenir nous le dira mais... nous dans cette histoire? Artistes et écrivains? Sommes nous des privilégiés ou des espèces elles également en danger? Réfléchissons un instant: le côté négatif des choses, c'est que la plupart d'entre nous sommes obligés pour survivre d'avoir une activité connexe ou complémentaire, les gains, bénéfices et droits d'auteurs ne suivant pas toujours et n'étant que très rarement proportionnels aux efforts fournis. Coulés, les artistes et écrivains? En sursis car si d'un côté, cela ne suit plus, il y a alors d'énormes risques que de l'autre, l'on flanche si les rentrées se font trop rares mais notre légendaire motivation ainsi que notre foi en nos capacités peuvent heureusement nous stimuler à créer davantage et faire la différence, l'aspect positif! PO-SI-TIF! Non?

  Nous parlions d'intelligence émotionnelle, c'est donc ici que pour nous, les créatifs, cela se passe! Une machine ou un robot n'a ni états d'âme ni idées contrairement à l'être humain! Numériser ou informatiser l'esprit et le coeur? Les moyens assurément mais pas la source, notamment nos neurones! Serions-nous une race à part? Soyons et restons toujours conscients de ce pouvoir qui est le nôtre: bien que fragilisés et parfois sur le fil, nous, écrivains et artistes, sommes et resterons toujours des veilleurs, des passeurs, des messagers, des conseillers, des bras droits éventuellement avec cette force particulière qu'aucune machine ne possédera jamais!

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Le rationnel ou l'émotionnel, par Thierry-Marie Delaunois écrivain

Par Le 18/08/2016

Raison1  D'un côté: le souci du détail, l'implacable logique, l'effort rationnel, le langage, l'analyse et le centre de la mémoire auditive avec notre hémisphère gauche, lobe que nous nommerons le raisonnable.

  De l'autre: la globalité, la singulière intuition, l'éternelle créativité, l'émotion, le don artistique et le centre de la mémoire visuelle avec notre hémisphère droit, le lobe que nous appellerons l'émotionnel.

  Un perpétuel combat ou conflit sur un ring étroit tapissé de neurones chauffés à bloc? Une lutte sans merci, sans arbitre pour la réguler? Notons que le perdant, quel qu'il soit, ne se retrouve jamais totalement hors course; il peut reprendre le dessus et faire fléchir l'autre, l'environnement et les circonstances de la vie jouant un rôle majeur dans l'issue du conflit, le temps aussi.

  Comment se comporte un être humain, homme ou femme, "de gauche", qui se sert davantage de son lobe raisonnable? Est-il à éviter?

  Cet être contrôle et gère savamment ses pensées et ses émotions, leur tenant souvent la bride, aussi ses projets en véritable analyste, préférant une sérieuse dose de réflexion avant de finalement passer à l'action. Très bien!

  Cartésien dans l'âme, il se fie plus à sa sainte raison qu'à sa douteuse intuition, fuyant sans hésiter les situations qui l'angoissent, générant chez lui de dérangeantes incertitudes. Le raisonnable préfère en de nombreuses circonstances lire et parler plutôt qu'agir, appliquant scrupuleusement les conseils et suggestions que lui prodiguent ses maîtres, ses amis ou ses livres! Très bien!

  Fier, il tolère difficilement le "multi-tâches", préférant gérer les problèmes un par un; en classe, il se montrait plus performant en sciences et en mathématiques qu'en littérature et en arts; cet être est de surcroît un grand organisateur, planifiant avec art (?) les vacances et les loisirs pour son groupe d'amis. Très bien!

  Imperméable, même allergique à ce qu'on appelle le "non sense" dont les Britanniques raffolent, il se sert curieusement de sa main droite pour écrire, lancer un objet, effectuer un geste nécessitant finesse et précision; au travail comme à la maison, il propose, ou impose, une foule de règles, souhaitant qu'on l'écoute attentivement et désireux que l'on s'y tienne. A ses plans! Très bien!

  Amoureux de précision, "le raisonnable" préfère les documents et biographies aux romans déjantés et extravagants; ordonné et méthodique, il relit autant qu'il lit, aimant les grands classiques au cinéma et, en vacances, il s'évertue à fréquenter des endroits familiers. Encore très bien mais cela signifie-t-il que l'émotionnel n'occupe aucune place dans sa vie? Qu'il n'a aucune valeur à ses yeux?

  Penchons-nous à présent sur l'autre cas tout aussi intéressant: comment pourrions-nous reconnaître sans nous tromper un homme ou une femme "de droite" utilisant davantage ses intuitions et son intelligence émotionnelle? Est-il, est-elle fréquentable?

  Considérablement entouré d'amis, famille incluse, il adore les échanges, les interactions de tout ordre, l'instant, les fêtes dont il profite largement et les rencontres imprévues; original, il trouve en toute occasion des idées auxquelles les plus raisonnables n'ont pas songé, se démarquant du groupe par ses traits d'humour, ses répliques théâtrales ainsi que ses suggestions souvent surprenantes. Joli!

  Intelligent émotionnellement, il fait confiance en sa première impression, résolvant les problèmes, qu'ils soient épineux ou de l'ordre de l'ordinaire, en deux temps trois mouvements grâce à son intuition, l'humour le rassurant; il sait aussi rire des récits en apparence absurdes. Joli!

  Sensible, il n'est pourtant que peu dérangé par le bruit lorsqu'il se concentre et il n'est jamais autant créatif et productif que lorsqu'on le stimule ou s'il est mis au défi, appréciant naturellement l'art, même nouveau, la poésie et tout ce qui stimule et mobilise ses émotions. Un bel émotionnel. Joli!

  L'esprit ouvert et réceptif, en musique comme au théâtre il aime l'improvisation, la touche de fantaisie incluse, bien plus que les spectacles trop préparés; son hémisphère droit dominant l'autre mais les fibres cérébrales se croisant, il se sert fréquemment de la partie gauche de son corps pour lancer une bille ou une boule, ou accomplir un geste fin. Encore joli mais cela ne l'empêche point de voir le raisonnable l'affronter sur des terrains variés loin d'être des terrains d'entente. N'aurait-il pas mieux valu que le cerveau ne soit constitué que d'un seul lobe doté de plus de cinquante nuances comportementales se complétant harmonieusement pour pouvoir vivre le meilleur? Mais qui dit être humain ne dit que très rarement simplicité et la visite chez le psychiatre s'avère à l'occasion indispensable. Le coeur a ses raisons, dit-on, mais la raison a-t-elle du coeur? C'est souvent tel une saga, on le sait...

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Les 12 commandements de ton Présent, par Thierry-Marie Delaunois

Par Le 02/07/2016

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Insatisfait? Frustré? Préoccupé, voire pire? Rien ne va? Comment t'en sortir? Il y a des clés, des recettes, des remèdes pour améliorer ta vie et même t'épanouir...mais par quels moyens plus sûrs, vécus et vérifiés, pourrais-tu t'en sortir? La vie est parfois si difficile, pénible, insupportable, que ton futur semble n'avoir aucun avenir pour reprendre les mots d'un humoriste reconnu. Allons, ne désespère pas, essaie un peu ce qui suit et vois le résultat après un certain temps de traitement de ta propre personne mais attention: il te faut d'abord admettre qu'il existe un "ici et maintenant" ! D'accord? Voici les "commandements" à respecter:

 

1.  Ton corps? Tu as confiance en lui et tu l'entretiens journalièrement sans aucune agressivité. Il est un atout de premier ordre. Tu es sain et tu le restes.

2.  Tes enfants? Tu les aimes, leur transmets ce que tu peux et les guide en tout temps. Tu es digne et tu le restes.

3.  Ton passé? Tu lui as trouvé sa place, tu es en paix avec lui ou réconcilié. Non, ce n'était jamais mieux avant. Tu es serein et tu le restes.

4.  Ton futur? Tu l'envisages avec sérénité et tu ne le crains pas car tu ne te sous-estimes point. Tu sais ce que tu vaux. Tu es optimiste et tu le restes.

5.  Ton quotidien? Tu te trompes parfois et tu fais des erreurs sans le vouloir mais tu les corriges et te corriges. Tu es méritant et tu le restes.

6.  Tes petits plaisirs? Tu les acceptes, les assumes et les dégustes sans éprouver ni regret ni culpabilité. Tu y as droit malgré l'état du monde. Tu es tranquille et tu le restes.

7.  Tes réussites? Tu t'en souviens, tu les entretiens, les cultives sans te vanter; elles te font plaisir, tu les mérites. Tu es juste et tu le restes.

8.  Tes échecs ou ratés? Tu as tout fait pour les éviter, tu les acceptes, les assumes et n'en fais point la liste. Tu es bon et tu le restes.

9. Tes pensées? Tu les orientes armes de construction massive, ton génie et tes ressources se révélant en temps opportun si tu y prêtes attention. Tu es énergie et tu le restes.

10. Ton environnement? Tu l'intègres et en tires le meilleur pour pouvoir t'améliorer et t'épanouir. Tu en fais un allié en toutes circonstances. Tu es habile et tu le restes.

11. Tes émotions? Tu les maîtrises, les contrôles; tu appris à te connaître, tu sais quelles sont tes forces et tes faiblesses. Parfois déstabilisé? Utilise sans hésiter ton sourire et ton humour, et vois le résultat... Tu es ton propre maître et tu le restes.

12. Ton autonomie? Tu en aimes sa relativité car nul ne peut se passer totalement des autres; tu l'apprécies, en fais un merveilleux atout, ton bonheur se dévoilant dans la richesse de tes rencontres. Tu es rayonnant et tu le restes.

Le bonheur? Il loge au pré de ton coeur, t'espérant, t'attendant, plus accessible que tu ne le crois et prends surtout conscience que tout est possible! Emmène cette tablette de commandements car je sais qu'elle te servira: Curieux, tu as tout lu, tu y repenseras, douteras mais tu y reviendras, j'en suis certain. Bon vent et bonne route, cher pélerin...ou pélerine!

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Dans Partage II

De plaisirs ou de joie, par Thierry-Marie Delaunois écrivain

Par Le 24/05/2016

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  Vite, vite, vite, les courses! Sinon...

  Diable, déjà quatre heures! Faut rapidement récupérer Violette à la piscine, elle va s'impatienter...

  Vite, vite, vite, rejoindre Albert! S'il n'y avait point cette m...de bouchon de 8 km!

  Quoi? Deux cents mails? Misère! Le stress car...trop, c'est trop!

  Vite, vite, vite, appelez le doc! Pas jolie, la blessure, et il y a Rex qui...

  Imprévus, contraintes, obligations, devoirs, autres impératifs, l'agenda saturé, la course contre la montre, voici notre quotidien et pour certains d'entre nous se rendre à la séance de sport, de yoga ou de méditation détendu est de l'ordre de l'utopie, l'adrénaline surgissant au quart de tour tel un diable d'une boîte, nous coupant dans notre élan et l'on tombe raide épuisé, l'organisme sur les nerfs, la limite atteinte. Et les vacances que nous prenons sont-elles réellement des vacances si chacun des acteurs a subitement des souhaits qu'il compte bien exaucer au détriment de l'autre? En fait...combien de temps par mois nous sentons nous bien, en phase avec nous-mêmes? Combien de...minutes? Et au bureau pourquoi tant de tension, voire de pression? Mais qui dit rentabilité dit performance et l'on songe à tenir le cap, le rythme, l'infernale cadence... Surtout ne pas lâcher, surtout ne pas fléchir! Et si soudain l'esprit ne suit plus, bonjour les dégâts avec une probable visite chez le psy qui vous signifiera qu'il est un temps pour chaque chose! La pensée positive, faut-il plus que l'envisager? A coup sûr! Ne négligeons point le délassement, les petits plaisirs, les petites joies si pas LA joie mais, au fond, quelle différence y a-t-il entre le plaisir et la joie?

  Le plaisir, quel qu'il soit, n'est lié qu'à des sensations, se révélant temporaire, fugitif. Plume au vent avant de retomber tandis que la joie nous offre le sentiment de nous métamorphoser, de grandir, de nous élever, de nous enrichir, nous poussant à chanter, à devenir, à oser. Comme la foi parvient à déplacer les montagnes. La joie exige aussi à l'occasion que nous quittions nos habitudes, notre bulle, notre "zone de confort", celui-ci prodiguant du plaisir à l'être mais l'empêchant d'accéder à la joie profonde, authentique, une joie quasi extatique. La joie est également une réaction physique: quand nous nous regardons, nous contemplons, lorsque nous nous touchons, quand nous embrassons, de l'ocytocine est sécrétée, hormone de l'attachement. Si, si, c'est bien réel et même vérifié! Et la joie peut prendre diverses formes, celle d'un torrent tumultueux comme celle d'un lac tranquille; on peut tout aussi bien la ressentir dans la solitude comme en compagnie et elle est toujours une sensation de plénitude.

  Dans notre vie à tous, à chacun, peut-on encore et toujours en cette époque accéder au plaisir et à la joie? Faut-il exclusivement faire ce que l'on aime le plus au monde pour parvenir à ressentir de la joie? L'on doit probablement bien se connaître soi-même avant tout mais il y a malheureusement ce satané environnement capable de nous pourrir la vie! Tout le monde est-il beau, est-il gentil? Certes point même en positivant un max!

  Bien se connaître soi-même...ses qualités, défauts, forces et faiblesses? Dans le cas qui nous occupe (préoccupe?), il ne faut happer que le positif, le bon: les dons, le talent, le pur, l'inné qui sied aux autres et à nous-même! Y'a d'la joie? C'est ce que nous chantait Charles Trenet il y a déjà quelque temps et lorsqu'on examine de près les paroles de cette chanson, on découvre que tout y est, la joie pouvant naître de la plus pure simplicité des choses notamment mais pas de toutes bien sûr! Cultiver nos propres talents et en faire profiter les autres, cela peut-il nous procurer davantage que du plaisir? Allons...tentons le coup, expérimentons cela pour savoir ce qu'il en est. Une aventure extraordinaire! Et aimer les autres, cela aide-t-il? Les sentiments ne se commandent point: ils sont ou ne sont pas, un véritable danger et chercher à les contrôler peut occasionner une souffrance a-po-ca-lyp-ti-que! Comment s'en sortir alors? Rester soi-même en toute circonstance, n'est-ce point la clé de tout? Et si l'on ne sait point qui on est et ce pourquoi l'on est fait ou destiné, est-ce passer à côté de tout? Des plaisirs? De la joie? Du bonheur? Celui-ci existe-t-il au fond? Il dépend de l'idée que l'on s'en fait bien sûr ainsi que de notre santé intérieure, particulièrement la psychique! Posséder une âme est-ce un atout? Reconnaître son existence propre et sa pertinence, cela peut-il mener au grand feu de joie intérieur qui nous fera rayonner au regard d'autrui? Plaisirs et joie, quand vous nous tenez...toujours pour le meilleur? A bon entendeur...probablement!

Coeurplage

Dans Partage II

Notre soirée littéraire Cook & Book, telle une aquarelle inspirée aux couleurs vives, par Thierry-Marie Delaunois écrivain

Par Le 16/05/2016

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  Murielle Lona: "Notre soirée, c'est Inspiration, Créativité, Partage, Joie, Bonté, Soleil, Rire, Emotion, Chanson."

  Colette Legrain: "Notre soirée, c'est Présent, Choix, Amour, Liberté, Acceptation, Unité, Ecoute, Large, Chemin, Vérité."

  Bruxelles, commune de Woluwé-Saint-Lambert, place du Temps Libre dans l'établissement "Cook & Book" Librairie et Gastronomie garantie toute l'année, au soir tombant d'un vendredi par mois dès 19h30, heure magique, dans l'une de ses attrayantes salles, Serre ou Librairie Anglaise, un événement aux nombreux plaisirs - et pas les moindres! - s'y déroule, gai, convivial, joyeux, inspirant, bonne humeur et esprit bon enfant au rendez-vous, un événement qui a, on peut le dire, son franc succès - incroyable mais vrai! -, perdurant déjà depuis bien des mois, résistant au temps, aux incertitudes, aux intempéries du monde. Mais quel est donc le secret de cette longévité? Est-elle due à l'attachante personnalité de ses organisatrices dont l'enthousiasme jamais ne faiblit? Et qui s'y passe-t-il pour que, de mois en mois, l'on y revienne le coeur léger, ravi, la date de l'événement toujours rapidement bloquée dans l'agenda, même soulignée au feutre rouge?

  L'annonce sur les réseaux sociaux (facebook essentiellement) est celle-ci: "Soirée littéraire et artistique organisée par Murielle Lona (auteure notamment et amoureuse de beaux textes) avec le concours de Colette Legrain." Oui: textes de tout bord - poèmes, nouvelles, extraits de roman ou de recueil, réflexions, billet d'humeur - et chansons se mêlent harmonieusement au cours d'une soirée enchanteresse par son atmosphère bénéfique, détendue, plaisante, la présentatrice réussissant chaque fois à attiser le feu - façon de parler bien sûr! - dans le coeur et l'âme de chacun par son talent et son charisme d'animatrice, trouvant toujours le mot juste lorsqu'il s'agit d'évoquer la lectrice ou le lecteur qui va suivre.

  Mais qui trouvons-nous parmi les plus fidèles et les plus réguliers intervenants? Ils se prénomment joyeusement Pascal, Didier, José, Olivier, Michel, Thierry-Marie sans oublier Murielle herself bien sûr, la bien-aimée Colette assurant la partie (en)chantée, l'inénarrable José nous offrant régulièrement un sketch savoureux digne des plus grands artistes de ce monde. Sourires et rires? Toujours de la partie: il suffit de parcourir les visages, les regards, les expressions ravies vivant le moment, l'instant. Un temps, on oublie le monde extérieur et ses contraintes; un autre, on oublie même jusqu'à sa propre existence car on est à l'écoute du lecteur, de l'autre, attentif, habité, happé et quand l'on demande à notre amie Colette si notre soirée lui inspire un nombre ou un chiffre, voici ce qu'elle nous répond:

  "Le chiffre! Je les aime tous mais le chiffre zéro me vient à l'esprit maintenant, je m'étonne mais je l'accepte. Pourquoi? Parce qu'il est le point de départ et la fin. A partir de ce chiffre, il y en a une multitude d'autres qui peuvent s'installer. Il représente le TOUT et le rien en même temps (zéro, tu es un zéro). Ce chiffre contient l'Univers, la Vie, la réincarnation, telle une roue! Il représente le rythme de la Vie avec ses hauts et ses bas, et où Personne ne fera l'économie du bas...c'est magnifique! Il représente la matrice, l'infini...le cocon! Il représente la terre, les planètes, les globules tout tout!! Tout est permis à partir de ce ZERO (Alors suis-je un héros ou un zéro?? That's the question! Haha !!) Voilà, j'aurais tant à dire sur ce sujet!!" Doit-on s'en étonner si l'on connaît un peu notre brave Colette?

  Les textes en lecture? Inspirés, diversifiés, souvent écrits pour l'occasion, ils portent tour à tour à la rêverie, à la réflexion, au rire joyeux, au chuchotement avec un message explicite ou sous-jacent, amitiés et amours jamais en reste; à l'occasion coquins et légèrement "hot" - Pourquoi pas?- , ils attisent l'oeil, l'oreille, peut-être même davantage. La profondeur et la sensibilité? Sans conteste de la partie, notre soirée littéraire étant pareille à une aquarelle d'inspirations aux couleurs vives, maîtres d'oeuvre: tous! Auditeurs, lecteurs, Murielle et Colette, nos passeuses de premier plan.

  Venir à cette soirée mensuelle? C'est passer du temps hors du temps, prendre du bon temps, décompresser - C'est nécessaire! Ah le monde! -, se détendre, vivre le partage le soleil au coeur et des émotions diverses positives, pour preuve: nous sommes toujours plusieurs à rester ensuite pour partager un repas - les émotions et les mots, ça creuse! - où boulettes, pâtes et nouilles se côtoient, témoins de nos confidences, plaisir indéniable! Notre soirée littéraire et artistique à plus d'un titre? C'est avant tout une immersion dans le Louvre de nos sensations, sentiments, ressentis et plaisirs - avec parfois de légers frissons- à ne manquer pour RIEN au monde, n'est-ce pas, Colette? Et chapeau à Murielle! Namasté!

Prochaines dates à retenir?

Le vendredi 28 octobre à 19h30

Le vendredi 25 novembre à 19h30

Entrée libre! BIENVENUE à TOUS!

(les participants à la soirée peuvent venir s'exprimer ici librement sur les textes lus. Merci!)

23septembre3Aath210810

Dans Partage II

Bruxelles: 220316: "From the day inside to the day after...", par Thierry-Marie Delaunois écrivain

Par Le 23/03/2016

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  "Personne ne peut retourner en arrière, mais tout le monde peut aller de l'avant. Et demain, quand le soleil se lèvera, il suffira de se répéter: je vais regarder cette journée comme si c'était la première de ma vie." P. Coelho, Le Manuscrit retrouvé, extrait publié ce 23 mars 2016 sur les réseaux sociaux (facebook entre autre) par l'écrivain suite au double attentat perpétré à Bruxelles, Belgique, qui a malheureusement fait près de 300 victimes dont une trentaine de morts et une petite vingtaine  de blessés toujours en soins intensifs dans divers hôpitaux bruxellois...

  Non, ne revenons pas ici une fois de plus sur cette atroce tragédie et les souffrances qu'elle a occasionnées, nous sommes tous suffisamment affectés ainsi, également conscients du fait que nul n'est à l'abri et que ce type de barbarie débridée peut se produire n'importe où à n'importe quel moment; penchons-nous plutôt sur les mots de Coelho, particulièrement ceux-ci: "...comme si c'était la première de ma vie." L'écrivain sous-entend-il ici, en reprenant ses mots, qu'AVANT, nous ne vivions point? Que cette vie d'AVANT n'était pas réellement vivre, que cette vie antérieure n'était peut-être que foutaises ou insignifiance? N'aurait-il pas mieux valu qu'il écrive: "...je vais regarder cette journée comme si elle était une prise de conscience, la première d'une nouvelle vie, une vie que je mènerai tambour battant avec un véritable recentrage sur l'essentiel: l'écoute, la compassion, la solidarité, le partage..."?

  Dix fois déjà au moins depuis le drame, j'ai lu cette phrase sur les réseaux sociaux, sous diverses formes: "La vie continue quoi qu'il se soit produise, quoi qu'il nous arrive encore." Oui, la vie continue mais quelle vie en fait? Quel type ou quelle sorte de vie? Car la survie peut être une vie notamment pour ceux et celles qui ont peu ou point conscience que leur vie n'en est pas vraiment une si celle-ci est dépourvue de toute énergie, de toute motivation, de causes à défendre, d'objectifs à atteindre! Mais ne nous en prenons point à ces êtres touchés à des degrés divers, qui n'ont jamais souhaité que le ciel leur tombe sur la tête, et mentionnons sans hésiter que ces personnes ont malgré tout le mérite d'être toujours là, d'avoir survécu même si les aléas de la vie les ont ébranlées.

  La vie continue... Celle qui nous oblige à nous lever chaque matin, à rester debout, vaillant, à avancer pas à pas en aveugle, l'objectif étant de sauver, coûte que coûte, soit notre peau, soit la face, soit les apparences face au regard des autres, ou une vie, vraie, qui nous pousse à nous dépasser, à nous surpasser en toute conscience?

  Bruxelles, 22 mars 2016, l'aéroport national puis la station de métro "Maelbeek": le choc, le chaos,  l'émotion, la tristesse, le traumatisme, la plongée dans un état second, de semi-conscience, de torpeur, le coeur, l'esprit et l'âme déboussolés, une seule pensée, dominante: "Nous sommes touchés, nous, ici, chez nous, c'est réel..."; j'appellerai ce jour "le Day-inside" ou "le Day-in". D'un coup la chute dans un gouffre profond et pour certains, même la plupart, le voyage pour remonter la paroi et revenir en surface ne  pourra se révéler que long, très long, une aventure... Mais ce voyage "de remontée" consiste-t-il à extraire le traumatisme de l'attentat de l'esprit et du coeur, à le refouler, à l'occulter, à le zapper ou...à le digérer éventuellement? L'ingérer signifierait l'assimiler, l'accepter... "Le Day after" devrait-il être un "Day-out"? Je jette, j'oublie...non, impossible! La marque est à présent là, profonde, indélébile. "Personne ne peut retourner en arrière..."

  Accepter? Dans une certaine mesure, c'est-à-dire sans se laisser abattre et en conservant sa foi en SA vie ou la vie, celle que l'on s'est choisie ou celle que des circonstances jamais souhaitées nous ont imposée. Quelle que soit celle que nous vivons, le retour est possible. Emerger est possible: le voyage peut être entrepris et je crois personnellement que l'assimilation en notre âme de ces tragiques événements ne signifie pas reculer, fuir, battre en retraite. Trouver un point de chute - façon de parler - à mi-chemin entre la psychose, la peur panique de constamment vivre dans une atmosphère d'attentat potentiel, et le rejet, le refoulement total qui ne pourrait mener qu'à un nouveau drame intérieur plus intense en cas de nouvelle tragédie, est possible, envisageable.

  Vivre sans aucune crainte? Impossible! Vivre perpétuellement avec la peur au ventre? Pas bon du tout! Reprendre sa routine et ses activités comme si rien n'était arrivé? Très difficile également! Alors quoi? Changer de planète? Encore plus utopique! Quel est le remède? La solution?

  A chacun de s'explorer intérieurement pour trouver ce qui lui correspond le mieux, ce qui lui convient le mieux en son âme et conscience si possible, ce qui, en fait, lui est conforme en tous points, en accord avec ses attentes, ses aspirations, ses désirs, ses rêves, ses objectifs. Digérer ces tragiques événements? Inévitable selon moi car la vie continue, doit continuer, le passé ne pouvant être changé. Accepter les choses? D'une certaine manière mais en restant debout, vaillant, vivant, c'est vital, et en montrant et démontrant que nous, les vrais êtres humains, ne sommes point faciles à abattre...

  Quel sera à présent votre choix? Rester au fond du "gouffre" ou tenter d'en ressortir? Le voyage de retour en vaut la chandelle, même davantage...

  Ce mardi 22 mars 2016 au matin, moi, l'auteur de cinq romans et d'un recueil centré sur l'humain, j'ai quitté mon appartement situé à l'Est de Bruxelles dans le but de rejoindre le métro, cette fameuse ligne à présent devenue mémorable, mais il m'a fallu faire demi-tour, le réseau venant d'être bouclé en raison d'un "incident technique", motif invoqué en premier lieu par des hauts-parleurs anonymes... Soit, mais 24h plus tard, j'ai soudain réalisé que je l'ai échappé belle: si j'étais parti de chez moi une demi-heure plus tôt...devinez la suite!

  La vie? Précieuse, et rendons la précieuse pour les autres également par une écoute attentive et attentionnée...

  Merci, la vie, et merci à tous ceux et celles qui sont là pour moi quand cela s'avère...vital!

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Dans Partage II

Auteurs, éditeurs, foire, succès, malaise, par Thierry-Marie Delaunois écrivain

Par Le 04/03/2016

Foiredulivrebruxelles2016

 

 

  Une fermeture temporaire de l'accès principal en raison de l'afflux, le slalom dans les allées, des files à n'en pas finir à certaines séances de dédicaces, les débats pris d'assaut, c'est un réel succès  pour la dernière foire du Livre de Bruxelles: dès le premier jour, le jeudi, jour ordinairement mortel pour les exposants, la foule s'est manifestée, solliciteuse, le pari de la gratuité se révélant payant, la fréquentation ayant littéralement explosé: 70500 préinscrits et environ 600 élèves sans compter les personnes venues sans sésame et le dimanche soir, on enregistrait une hausse de 70% des entrées par rapport au même jour l'année précédente. Un raz de marée. Certains exposants (174 pour 434 éditeurs) ont réalisé le samedi soir leurs chiffres accomplis sur toute la durée de la précédente foire, conséquences: déjà des signatures pour 2017 et de nombreuses demandes...

  Les éditeurs heureux? Petits et grands se sont montrés satisfaits avec une progression de 30% de leurs ventes, fameux! La gratuité? On la redemande, pourquoi ferait-on à présent marche arrière? Paroles de Dany Laferrière himself: "Le prix crée une barrière artificielle. Les gens n'achètent plus à cause de cette barrière symbolique. Ne pas payer, ce n'est pas juste une affaire de gratuité; quand c'est gratuit, le livre a l'air plus accessible." Une formule à renouveler? Répéter? "Assurément", nous proclame Hervé Gérard, le président du Conseil d'administration de la Foire, que j'ai eu l'occasion - le plaisir, avouons-le! - de saluer. Et si les partenaires publics et privés se montrent un peu plus généreux l'année prochaine, l'investissement fait sur l'avenir deviendrait rentable... Non?

  Un public plus jeune et des débats bien plus suivis cette année? L'autre grande tendance, c'est l'arrivée d'un public autochtone, acheteur et en effet plus jeune: environ 700 personnes, une partie non négligeable pour un dessinateur BD et youtubeur connu; notons également et avec soin un bel afflux pour Frédéric Lenoir au Théâtre des Mots et une file conséquente pour l'incontournable Amélie Nothomb repérable de loin grâce à son légendaire chapeau noir tandis que Pierre Kroll, Philippe Geluck et Melvin Burgess ont eux aussi connu leur petit succès, le bémol étant, comme mentionné précédemment, la gestion quelque peu chaotique des entrées. Il fallait être auteur ou exposant pour pénétrer aisément, par le côté opposé - moi de même, pardon! -, dans cette antre du livre.

  Mais un malaise, bien réel, persiste malgré tout, en cause: une certaine déconsidération des éditeurs, mais pas tous, vis-à-vis des auteurs et que dire de la légèreté - insoutenable? - avec laquelle sont traités la plupart des manuscrits non sollicités? Un débat fut ouvert par Clotilde Guislain, directrice aux éditions Mardaga: quand l'édition s'affaiblit, la culture s'appauvrit. Vraiment?

  Faudrait-il lui rappeler, diplomatiquement éventuellement, que le fonds de commerce des éditeurs est composé des "auteurs"? Sans ces derniers, sa maison d'édition s'en irait au vent. Plus d'auteurs, pas d'édition! Pas d'auteurs, plus de lectures! Les objectifs d'un auteur ne sont pas ceux d'un éditeur; cependant l'un dépend de l'autre. Logique. Inéluctable. Si les premiers venaient à disparaître par manque de délicatesse des seconds, il va de soi que ces derniers s'évanouiraient - dans tous les sens du mot - face aux techniques d'édition émergeantes. Venir en aide aux éditeurs? Très bien mais pourquoi pas également aux auteurs, créateurs de culture? Car les heureux éditeurs ne sont pas détenteurs de la culture littéraire, ils n'en sont que le support technique. La culture est aux mains de ceux qui la créent: écrivains, peintres, sculpteurs, scénaristes, musiciens, artisans.

  Premier problème: une maison d'édition honorable reçoit 200 manuscrits par mois alors qu'elle souhaite n'éditer que vingt livres par an, chaque livre exigeant un sérieux investissement; deuxième problème: la rétribution des droits d'auteurs, souvent deux à trois euros sur un livre de 24 euros; troisième problème: les auteurs! Quels sont ceux qui retiennent l'attention? Faut-il être académicien, une star ou un personnage public, ou s'être déjà fait un nom autrement? Être publié relève de la chance, semble-t-il, et le sort des manuscrits paraît aussi hasardeux que celui d'une bouteille jetée à la mer par un naufragé. Lettre morte? Que de "perles" perdues et il faut relever, de surcroît, qu'en quelques années le nombre de lecteurs a bien diminué... 40 à 50% de moins selon diverses sources.

  Editeurs, éditrices, plus de considération, s'il vous plaît, pour les génies...pardon, les auteurs et leurs manuscrits; sinon ils prendront la poudre d'escampette et iront davantage pousser la porte des autres formes d'édition, et ce sera tout bénéfice pour eux. Souhaitez-vous sauver Willy? La culture? Dans ce cas, accueillez et aidez l'auteur comme un frère, une soeur, un cousin, une nièce... D'accord? Merci pour lui...ou elle!

Foiredulivrebruxellesbonheur  

Dans Partage II

Arts et Lettres, puissance et révélation, par Thierry-Marie Delaunois

Par Le 11/01/2016

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  "L'alchimiste de Coelho, une lecture que je recommande vivement! Il y tant de richesse dans cette oeuvre que j'en suis toute chose! Quel bouquin! J'en tremble encore quelque peu, je ne sais pourquoi..."

  "Ah ces deux groupes Abba et Queen! Je suis en transe dès que je les écoute mais ce sont de bonnes ondes! Le pied! Et Bowie!"

  "Stéphanie dans 'La Jeune Fille et La Mort' de Dorfman est magnifique, magistrale! Un jeu remarquable pour un texte qui l'est tout autant! J'irai la revoir sur scène, elle me transporte..."

  "Ce Picasso, il me touche, m'interroge, tandis que ce Mangano, il m'émeut par ses couleurs vives, ses oiseaux, par la joie et la simplicité qui s'en dégagent..."

  "L'allegro final de la cinquième de Beethoven, c'est de la foi, de l'optimisme malgré la douleur, de la combativité! Chaque fois que je l'écoute, je me sens...il n'y a pas de mots!"

  Du rêve, de la réflexion, des élans d'une grande spontanéité accompagnés de sensations peu comunes, des bienfaits parfois étonnants, du bien-être, de la jouissance, un état second proche de l'ivresse...les Arts et les Lettres ne laissent point de marbre les fibres que nous possédons et avons acquises souvent à notre insu, la génétique aidant, déclenchant chez nous sourires, rires, larmes même! Des émotions positives bénéfiques, libératrices, salvatrices, également ressenties par le créateur lui-même, écrivain ou artiste de tout poil, plongé dans la genèse, la naissance de son oeuvre. Normal? Humain: nous avons tous un coeur, une âme (selon les croyances), une sensibilité. Comme une part de divin. La création, artistique ou littéraire, ne peut que nous mener au rêve, à l'exaltation, toutes émotions confondues, même davantage, le saviez-vous? Elle nous permet de découvrir nos propres vibrations, nos propres affinités avec le monde qui nous entoure; elle nous réveille, révélant au grand jour ce qui fait notre être, notre personnalité. Un être, un talent. Un être, une révélation par delà nos différences (races, religions, cultures,...), les Arts et Lettres nous élevant par cette prise de conscience que l'être humain est capable de bien belles réalisations (cathédrales, Chapelle Sixtine,...). Du meilleur! La littérature, par les salons, foires du livre et lectures publiques notamment, la musique classique et autre, par les concerts et le disque, la photographie, la peinture, le dessin et la sculpture, par les expositions et les musées, le théâtre et le cinéma par l'intermédiaire des scènes et des salles de projection, nous mènent - ô plaisirs! - au dialogue, aux échanges, aux partages, à la réflexion, à la création de mouvements, de groupes, effet boule de neige garanti, l'engouement manifeste, certains artistes devenant de véritables légendes, des mythes.

  Les Arts et Lettres bienfait pour l'humanité? Posons-nous plutôt la question: un monde sans Arts ni Lettres serait-il viable? Survivrait-il? Un monde sans aucune créativité, est-ce concevable? Il existe des régimes où la censure est telle qu'aucun talent ne peut émerger ni vivre au grand jour sans se faire "décapiter" au nom d'un système de nature répressive à l'esprit étroit. Comment dans ce cas s'élever? Elever une nation? Les Arts et les Lettres font un peuple, sa culture, son Histoire, deviennent patrimoine matériel, même immatériel parfois. La réponse est donc on ne peut plus évidente: aucun talent ne devrait être étouffé dans l'oeuf; il devrait pouvoir éclore en toute sérénité, pouvoir se révéler afin de nous transporter, de nous éblouir d'une part, de nous détendre et de nous déstresser, d'autre part, de la vie, ses contraintes et sa routine qui nous minent, nous empêchent de nous sentir bien, en harmonie avec notre entourage, Arts et Lettres devenant ici détente, loisir, soupape, libération...

  Libération? En nous délivrant de la plupart de nos maux par une sorte de purge nous permettant d'extraire de notre intérieur ce qui nous retient, nous empêchant de vivre réellement. Ne voit-on point régulièrement des artistes plus équilibrés et plus heureux que des économistes? Des écrivains, même s'ils vendent peu, plus épanouis que des hommes d'affaires? Il y a tant d'insatisfaits, d'inquiets, de nerveux, de stressés; gageons que sans Arts ni Lettres, il y aurait encore davantage sur notre terre de malades et de pathologies recensées. Il est donc heureux que nous ayons des yeux pour voir, des oreilles pour écouter, des mains pour créer...notamment!

(ci-dessous une peinture de l'artiste Mangano, Bruxelles, Belgique)

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Dans Partage II

Auteur cherche éditeur, une certaine réalité, par Thierry-Marie Delaunois

Par Le 23/07/2015

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  Engorgement de l'écrit - façon de parler bien sûr -, une déferlante d'ouvrages par voie postale, la saturation des services des manuscrits pour finalement peu d'élus, une proportion minime de premiers ouvrages retenus dans les grandes maisons d'édition traditionnelles! Retenu, le mot magique synonyme de "consécration" pour certains auteurs, ceux qui se retrouvent sur le chemin très convoité de la publication. Comment s'organisent les maisons d'édition pour gérer un tel afflux de "papier"? Comment s'opère la sélection? Être refusé, cela signifie-t-il que l'on n'est pas bon, que la qualité littéraire et d'accroche n'y est pas? Et les manuscrits sont-ils réellement lus? Curieux et intéressés, nous avons réalisé notre petite enquête et récolté une série d'informations parmi les plus pertinentes, voici à présent ce qu'il en ressort et sans langue de bois!

  L'envoi d'un premier manuscrit plonge bien souvent l'auteur dans une certaine angoisse; il n'a pourtant pas à craindre des comités de lecture une attention trop soutenue...

  Les éditeurs doivent surtout être considérés par les auteurs non pas comme de réels lecteurs mais comme des professionnels de la prélecture, leur rôle étant de détecter le plus rapidement possible ce qui pourrait être lu par le public amateur de fictions.

  L'image de l'éditeur noctambule lisant une pile de manuscrits à la recherche de la perle rare n'est pas réaliste: les manuscrits traversent - ou pas - plusieurs canaux d'écrémage (dépouillage dans le jargon) avant d'être réellement examinés, certaines maisons subissant une déferlante de 50 manuscrits/semaine. Les responsables littéraires effectuent un filtrage par paliers, le service des manuscrits éliminant les textes indéchiffrables ou hors compétition, tenant à jour son registre, le secrétariat littéraire opérant ensuite une prélecture visant les premières et les dernières pages, puis quelques-unes au milieu de l'ouvrage. On apprécie le style et l'orthographe (indicateur décisif), le manuscrit étant "placé en lecture" s'il franchit ce deuxième fameux barrage.

  S'il est certain que les plis sont ouverts, feuilletés et parfois scrupuleusement scanner notamment dans les petites maisons, la lecture intégrale reste une exception. Qu'on se le dise!

  La probabilité d'être édité? Il est traditionnellement reconnu que l'auteur non pistonné ne bénéficie que d'une chance sur mille de voir le fruit de ses efforts publié, une statistique exacte dans la grande édition pour la littérature de fiction ne valant rien dans l'absolu, et notons que la taille économique de la maison d'édition (reflet de sa production annuelle) joue sur les probabilités selon une loi quasi exponentielle: le 1/1000 de la grande édition tombe à 1/100 en édition moyenne et à 1/10 dans les petites et microstructures. Se laisser décourager? Loin de là, qui ne risque rien n'a rien!

  Comment à présent "cibler" un éditeur potentiel? Un nombre infime de publications explorent les opportunités éditoriales; l'auteur a donc tout intérêt à cumuler les outils de prospection: librairies, Internet, Salons et revues, Livres et hebdos, et il lui faut cibler les maisons en phase avec le genre, le sous-genre et le style du texte, connaître les éditeurs, les collections, le nom du directeur littéraire, également le mode de démarchage recommandé.

  Enfin, comment décrypter un refus éventuel? Dans la majorité des cas, un éditeur traditionnel refusera le manuscrit, nous venons de le découvrir. Qu'en déduire? Même si elle semble personnalisée, la lettre-type de refus ne donne que des arguments passe-partout pour refouler le texte, on ne connaît que trop bien ces arguments: ne correspond pas à notre ligne...

  Si l'on reçoit une lettre de ce type, cela signifie que l'on n'a pas franchi le palier "écrémage", le texte étant disqualifié pour des raisons matérielles ou éditoriales qu'il faut analyser; pour l'éditeur, la première cause de refus est souvent l'inacuité de l'expéditeur.

  Dans une lettre de refus personnalisée, l'auteur retrouve - avec bonheur? - des éléments précis attestant que son manuscrit a été évalué; c'est le refus "littéraire", l'auteur devant en tirer enseignement.

  Mais il est judicieux de mentionner que les éditeurs ne sont en rien tenus de donner un avis, surtout défavorable, et encore moins de le justifier. Découragé en fin de compte? Vous êtes peut-être au-dessus du lot sans le savoir mais prenez garde malgré tout: certaines maisons d'un âge certain vivent encore dans le contexte et/ou le mode d'écriture et de qualité littéraire d'il y a deux siècles alors que d'autres s'inscrivent dans une logique d'accroche plus abordable, plus populaire. "Trop écrit" peut parfois ne pas passer la rampe chez certains mais bien ailleurs. La preuve? Lisez, lisez, lisez et jugez... Vous comprendrez tout...ou presque!

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Dans Partage II

Auteurs, écrivains, les admirer ou les craindre?, une publication de Thierry-Marie Delaunois

Par Le 18/07/2015

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  Il écrit des fictions, le voisin de palier, est-il pour cela un auteur ou un écrivain? Chacun a sa conception et l'usage de ces deux termes n'échappe jamais à la controverse. Pour Jean Guenot par exemple, auteur de "Ecrire, guide pratique de l'écrivain", éd. Guenot, 1998, l'écrivain est tout bonnement celui qui écrit (l'artisan scripteur) tandis que l'auteur endosse une fonction socioculturelle. Jean-Marie Bouvaist, spécialiste des métiers du livre, identifie lui aussi l'écrivain comme un "artisan de la langue écrite", voire un "artiste".

  Pour Valéry, l'écrivain supplante l'auteur car un sacerdoce le lie à son art: "Un auteur, même du plus haut talent, connût-il le plus grand succès, n'est pas nécessairement un écrivain." Et après? Plus prosaïquement, on convient souvent de désigner par écrivain une personne dont la profession ou le revenu principal réside dans l'écriture de livres, le Robert quant à lui posant spécifiquement l'écrivain comme celui "qui compose des ouvrages littéraires", excluant de ce fait les autres genres d'écriture comme la non-fiction. Enfin bref...

  Les admirer ou les craindre? Stupéfiant qu'au départ d'une simple idée puisse naître une oeuvre littéraire de plus de 300 pages ou qu'à partir d'un banal fait divers l'on puisse aboutir à l'éclosion d'une saga à rebondissements multiples! Toucher le fond, atteindre le plus profond désespoir peut aussi mener à un déclic salvateur, à une réelle libération; l'écriture jouera alors un rôle de baume, même davantage. Les ingrédients parsemés sur la route? L'inspiration souvent liée à un certain état d'esprit, une imagination débordante, une thématique accrocheuse, voire percutante, le naturel et l'originalité, un sens de la narration, avoir de la plume, du style et surtout un éditeur enthousiaste; s'ajoutent à cela l'endurance et la persévérance car de l'idée au livre, le chemin est long et parfois semé d'embûches.

  Quant à la réussite de l'ouvrage, elle est relativement aléatoire car dépendante de l'éditeur, de l'auteur lui-même - s'il s'implique ou pas dans la promotion - , des libraires et de la presse. Le meilleur coup de pouce, ce serait l'obtention de l'un de ces prestigieux prix littéraires si convoités: les ventes décolleraient, l'écrivain se faisant au passage un nom dont se rappellerait le public à la parution suivante. Ecrivains, auteurs, une espèce en voie de disparition? Loin de là manifestement!

  Les admirer? Pour leur imagination, leur créativité, leur style souvent épuré, leurs connaissances non négligeables de la langue, une narration efficace, élaborée, ce savant mélange de réalité et de fiction qu'ils parviennent à nous concocter, la psychologie fouillée de leurs personnages qui les fait sortir de l'ordinaire, et n'oublions point le charisme de l'écrivain lié à sa personnalité de "créateur". L'image joue bien sûr son rôle.

  Les craindre? Pour leur utilisation de la réalité - ils la déforment parfois -, et des autres dans leurs récits même si les noms sont changés, pour leur humour à l'occasion corrosif et lapidaire, le verbe haut et des fois sans tabou, les secrets dévoilés, leurs jugements allant parfois jusqu'à la dénonciation. Le droit à l'expression? Pas partout sur terre d'où une crainte à leur égard parfois justifiée. L'écrivain? Un être vivant qui pense, médite, cogite jusqu'à ce que le fruit de leurs réflexions se métamorphose en mots. Un danger public? Chacun son opinion! Les admirer ou les craindre en fin de compte?

  Le livre se vend toujours, on continue à lire Schmitt, Musso, Pennac, Delacourt et bien d'autres, on court les séances de dédicaces, les associations d'écrivains et autres cercles d'auteurs honorent l'écrit, les blogs littéraires pullulent, l'écriture est bien présente sur la toile, les Salons et Foires du Livre sont toujours fréquentés, ce qui signifie que la littérature - une certaine littérature du moins - est loin d'être morte. Conclusion? Les écrivains et auteurs véhiculent des messages; ils sont des passeurs d'idées au travers de leurs ouvrages, donc utiles et même indispensables dans notre société actuelle très centrée sur le chiffre, le nombre, c'est pourquoi adoptons-les, aimons-les, continuons à les suivre et accordons leur du crédit. Vivre de leur plume? Il faut être fort pour sortir du lot et se faire remarquer; quant à les jalouser, c'est de ce monde, certains succès paraissant parfois discutables, injustifiés...

  Un bel exemple d'oeuvre littéraire de qualité parue récemment d'une auteure injustement méconnue? Donnons deux titres avec deux thématiques bien distinctes: "Le secret de MONALISA" de Murielle Lona et "Le Spectateur" de Virginie Vanos. A découvrir absolument!

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L'invisible: le puzzle de vie, par Thierry-Marie Delaunois écrivain et critique

Par Le 16/07/2015

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  Si nous considérons la une de presque n'importe quel journal du jour, nous ne pouvons nous empêcher de découvrir que nous vivons dans une civilisation - anti-civilisation? - baignée notamment d'irrationalité et de médiocrité; y surgissent également de l'injustice, de la frustration et surtout ce saisissant contraste: richesse et luxe tapajeur d'une part, pauvreté et extrême misère de l'autre. C'est on ne peut plus évident: certains réussissent fort bien jusqu'à nager dans un succès quasi constant alors que d'autres galèrent, échouant dans leurs entreprises. Pourquoi? Que manque-t-il éventuellement à l'être humain pour atteindre ses objectifs? La motivation suffit-elle, même si elle est accompagnée d'une sacrée dose de persévérance?

  Constatons aussi que la solitude et/ou l'isolement d'une personne ne mène pratiquement jamais à la réussite, qu'elle soit professionnelle ou autre, et qu'une situation d'échec génère parfois d'autres flops retentissants dans l'entourage immédiat de la personne tandis qu'à l'opposé, nous découvrons qu'un être doté de positivité permanente (est-ce réaliste?) et/ou en situation de réussite personnelle est souvent entouré de gens se trouvant dans la même plénitude - façon de parler -, un peu l'effet domino inversé, et qu'une situation de succès peut également toucher toutes les personnes d'un même groupe ou d'une même structure. Comment est-ce possible? Ces gens se complètent-ils d'une certaine manière? Très souvent quand toute une entreprise s'y met, elle sort la tête de l'eau avec honneur, s'enrichissant matériellement, parfois même spirituellement, d'où cette question: quelles pièces manque-t-il à l'homme en croisade pour atteindre ses objectifs, constituer son puzzle de vie personnel qui lui permettra de s'élever et de se révéler? La réussite et/ou le succès semble lié aux interactions, c'est-à-dire aux échanges, aux partages. L'autre possède-t-il la pièce manquante au premier, ou inversement, pour le mettre sur les rails, lui permettant d'atteindre son ultime but, de réussir sa vie? L'homme ne serait-il pas tel un ensemble de pièces de puzzle non emboîtées, les pièces résidant en lui n'appartenant malheureusement pas toutes au même puzzle et certaines d'entre elles manquant?

  Prenons un stade de foot, le stade de France ou le stade Roi Baudouin qu'importe, tous deux pouvant convenir à notre "affaire"; plaçons y, sur la pelouse, une gigantesque table la plus solide possible, la recouvrant intégralement; déversons ensuite sur elle, dans un parfait désordre, quelques milliers de puzzles non assemblés, ce qui représente sûrement quelques millions de pièces éparpillées aux quatre vents, un véritable chantier, puis formons, ceci au petit bonheur, de mini-monticules de pièces, que nous placerons un par un dans de grands gobelets. Avec un peu d'endurance, surtout de patience, il sera toujours possible de reconstituer chaque puzzle même si nous nous trouvons ici en présence de centaines de gobelets ressemblant à de petits bonhommes sur pattes (vous en comprendrez la raison plus loin), et pendant ce fameux labeur les pièces seront bougées, mises en mouvement, pas toutes en même temps évidemment, dans le but de s'emboîter parfaitement les unes aux autres. Une quête longue mais sensée, que celle de la reconstitution avec, au bout du compte, le plaisir de pouvoir admirer un puzzle complet  - même tous! - et l'image représentée.

  Soudain un mage malfaisant déboule sur les lieux et, découvrant le jeu, il étend une main en direction de la table, rendant d'un seul geste l'ensemble des pièces invisible à l'oeil nu, souhaitant ainsi empêcher les puzzles de se reconstituer, la tâche devenant donc insurmontable. Le mage noir - appelons-le ainsi! -, satisfait, s'éloigne ensuite. La pureté? La perfection? L'harmonie? Il est contre tout cela mais, heureusement, paraît quelques secondes plus tard son antipode, le mage blanc, le bienveillant. Découvrant le mal accompli, horrifié et ne pouvant lever le sort jeté par son rival, celui-ci réfléchit longuement avant d'entreprendre alors deux actions. La première: il anime les gobelets qui peuvent à présent se déplacer seuls tels des êtres vivants; la seconde: il décide d'aimanter - telle l'aiguille d'une boussole - chaque fois différemment toutes les pièces d'un même puzzle pour que chacun d'eux puisse se reconstituer avec le temps, l'aimantation aidant les pièces à se retrouver lorsque deux gobelets contenant des pièces d'un même puzzle se rencontrent. A mesure que les puzzles se reconstitueront, moins de pièces resteront solitaires et ce sera alors plus simple par la suite même si parfois des pièces se perdront - le mage noir étant resté dans les parages, décidé à mettre des bâtons dans les roues de son ennemi.

  Ceci représente en fait la situation de notre monde actuel dans lequel, prenons un exemple tout simple, les pièces A, M, E, T et I en double exemplaire, détenues par deux êtres distincts se faisant face ,finissent par se rencontrer, reformant au final et de chaque côté le puzzle de vie "AMITIE". Comment cela? L'un possédait 2 A, 2 T et 2 M, l'autre 4 I et 2 E, les pièces s'emboîtant parfaitement de part et d'autre, deux puzzles reconstitués, la réussite de chaque côté, super! Génial!

  Le stade de foot? C'est notre galaxie! La table? Notre terre! Un gobelet? Un être humain! Un puzzle complet, reconstitué? Une réussite, l'objectif atteint! Un puzzle incomplet dans un gobelet? L'homme en situation de recherche ou d'échec temporaire! L'amitié véritable entre deux êtres? Deux puzzles complets qui ont de fortes similitudes! Le grand amour? C'est l'extraordinaire emboîtement de deux puzzles qui se complètent pour en former un plus grand en forme de coeur!

  Réussite = Rencontres + Interactions + Echanges + Partages de valeurs... notamment.

  Notre terre est peuplée d'êtres qui doivent se rencontrer, se parler, partager afin que les puzzles invisibles à leurs yeux se reconstituent pour le meilleur: projets aboutis, moyens matériels en hausse, amour, amitiés... Il existe bien un monde invisible en nous et autour de nous. Conclusion? Bougeons, cherchons, scrutons, sourions, parlons-nous les uns les autres, le meilleur en surgira. Partons à la recherche des bonnes personnes, l'aimentation aidant; la complémentarité jouera. Osmose, symbiose, bonheur d'être deux, l'extase, l'org... Pardon!

  Le solitaire en situation d'échec ou en recherche perpétuelle? Il ne lui manque que quelques pièces qu'il trouvera en quittant son coin. L'être qui réussit? Son puzzle est complet car il a cherché et trouvé chez d'autres les pièces manquantes. L'échec d'un groupe dans son entreprise? Les bonnes personnes ne se sont pas rencontrées... La réussite d'une association? Due au fait que chaque personne qui en fait partie a reconstitué son puzzle, découvert également la force du groupe, à nouveau l'attraction!

  Peu convaincu? Totalement absurde ou fond de vérité d'une théorie jetée peut-être il y a 200000 ans au coeur de l'Afrique où résidaient la plupart des êtres vivants? Ne sous-estimons ni le monde invisible ni le mage noir! Cette théorie du puzzle? A méditer surtout s'il vous manque une pièce...ou deux, celle d'une information capitale et utile par exemple... Moi, je vous quitte à présent pour trouver les pièces qui me manquent...

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Littérature voix haute, par Thierry-Marie Delaunois

Par Le 02/05/2015

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  La Foire du Livre de Bruxelles de cette année a fermé ses portes le 2 mars dernier avec une fréquentation en recul mais malgré tout 60000 âmes au compteur, des âmes de visiteurs venus à la rencontre du livre et c'est sans compter les accès gratuits par l'entrée des artistes...pardon, des auteurs, exposants, journalistes et autre privilégiés ou profiteurs de toutes espèces qui n'ont pas déboursé les neuf euros du tarif weekend.

  Si l'on se permet de tirer des conclusions de ce succès, même mitigé, de cet événement annuel, on notera que la chose littéraire conserve un étonnant et puissant attrait auprès d'un public que l'on pensait détourné du livre, civilisation des écrans oblige; également présent ce discours qui, valorisant l'instantané et la facilité, n'aurait que mépris pour le temps, long et exigeant, consacré à la lecture. Cet engouement public traduit aussi l'appétance des lecteurs pour ce qui différencie un Salon du Livre d'un banal entrepôt de ventes: les rencontres avec les auteurs et illustrateurs. Certes tous ne suscitent pas un égal intérêt: la foule peut passer sans s'arrêter devant un poète un brin fataliste face à cette indifférence tandis que des hordes de fans vont s'agglutiner dans le but de décrocher quelques mots (précieux?) et une signature d'un auteur à succès, voire du dernier people qui vient de publier une autobiographie. "Dans le champ littéraire de la modernité, la reconnaissance visuelle par un large public est un critère de valeur assimilé au succès commercial." Jérôme Meizoz, "Ecrire, c'est entrer en scène: la littérature en personne."

  Malgré ces fortunes diverses, l'intérêt que suscite les rencontres avec les auteurs trahit la demande des lecteurs de ce siècle pour une littérature incarnée, portée par une voix, une présence, ce dont témoigne aussi le récent renouveau de la lecture à haute voix.

  La lecture de textes littéraires, en fait notre propos de jour. Aussi loin que nous remontions dans notre mémoire, les souvenirs de parents ou d'un adulte nous lisant des histoires chacun à leur manière sont bien présents. Le rapport à cette lecture à haute voix est intime - je peux personnellement en témoigner: je pratique lors de soirées artistiques la lecture de textes de ma composition -; nous avions l'une ou l'autre histoire préférée que nous ne nous lassions pas d'écouter au grand dam de celui ou celle qui nous la lisait; l'enfant que nous étions trouvait son chemin vers des mondes imaginaires, l'important étant ce partage avec un proche qui nous emmenait au coeur d'un monde magique par le seul son de sa voix, une voix familière.

  Un engouement renouvelé? On assiste actuellement à un regain d'intérêt pour la lecture à voix haute avec le foisonnement de festivals littéraires et une professionnalisation du secteur, la presse en dissertant, d'autres considérant cette pratique comme un joli remède pour faire découvrir la littérature, souvent vue comme difficile d'accès, également méconnue du grand public.

  De nombreuses associations promeuvent l'oralité de la littérature depuis quelques années sans se trouver sous les feux des projecteurs et librairies, bibliothèques et maisons de poésie, du livre et du conte émaillent maintenant leur programmation de moments de lecture à voix haute, le cas en Belgique francophone, le voisin français se mettant à emboîter le pas, la chose se voyant sujet d'étude dans le monde universitaire et la recherche.

  La littérature par la lecture à voix haute? Allons-y gaiement; ce n'est pas Monique Dorsel qui interpréta la Voix Humaine de Jean Cocteau qui la dénigrerait mais une autre question se pose soudain: mettons-nous bien en valeur le texte par l'intermédiaire de la voix et non l'inverse? Attention à ne point faire d'une personnalité littéraire une vedette au détriment du mot.

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Réfléchir ni trop ni trop peu, par Thierry-Marie Delaunois

Par Le 14/12/2014

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  Choisir, décider, la question de la responsabilité, de la planification et du partage des tâches, jamais simple tout ça; notre cerveau est parfois sollicité à outrance, ne sachant par où commencer. Le détail? Pas l'idéal de partir d'un point particulier mais pourquoi pas? Ce n'est pourtant pas recommandé: tracer la pyramide ou l'organigramme s'avère capital. S'en tirer, s'en sortir avec les honneurs, rien de tel!

  Un peu de réflexion? Toujours! Déterminer d'où l'on décolle, notre esprit jouant à la tour de contrôle, nous satisfait, nous permettant de progresser du point A au point B sans détour si possible. Trop de réflexion? Cela génère l'incertitude, les doutes, l'inaction, voire la totale remise en question. Un embouteillage? Des travaux sur la route? Nous cherchons une alternative, ne renonçant pas à atteindre notre objectif, notre but. Réflexion, action, satisfaction à la clé car la porte s'ouvre...

  Renoncer? A quoi? A la réflexion, à l'action, aux deux? Nous avons cette capacité de penser, et quel pouvoir, encore faut-il l'utiliser à bon escient! Agir sans se donner la peine de réfléchir? Uniquement en situation d'urgence ou de détresse que ce soit pour soi-même ou pour autrui, ça a plus souvent du bon qu'on ne le croit au départ.

  Peur d'échouer? On retire pourtant toujours quelque chose de l'échec, d'une expérience douloureuse, d'un mauvais choix, et n'oublions jamais: "Qui ne risque rien n'a rien!". Foncer? Pas tête baissée, il est  recommandé de toujours évaluer la situation, on en revient donc à: "Un peu de réflexion, c'est dans les roues moins de bâtons". Tirer du positif du négatif, toujours faisable mais cela nécessite généralement plus d'un gramme de réflexion!

  Quels pourraient-être les ingrédients d'une réussite quelle qu'elle soit? Talent et originalité, travail, réflexion, persévérance et ténacité, aptitude à communiquer et chance entrent en ligne de compte dans des proportions variables en fonction du potentiel des individus, potentiel en fait énorme mais si peu exploité. Si nous savions tous quel pourcentage de nos aptitudes neuronales nous utilisons réellement! De quoi cogiter justement!

  Et si notre corps tombe malade, handicapant alors notre cerveau? Nos pensées? Le repos serait sans conteste de mise. Surtout ne pas forcer et attendre le retour de la pensée constructive! Faire tomber la fièvre par tous les moyens s'avère indispensable! "Mens sana in corpore sano", dit-on; il ne faut pas dénigrer tous ces adages, proverbes et citations de gens ordinaires et moins ordinaires, maturité et sagesse s'alliant en eux pour le meilleur.

  Mais la réflexion est-elle toujours constructive? La nature humaine, nous avons appris à la connaître, la réponse est évidente, sans appel; les mots suivants font partie du dictionnaire: manipulation, machination, machiavélisme, complot, et j'en passe...

  La destruction est de ce monde, fait partie de la vie, souvent liée au fanatisme et au totalitarisme. Conclusion? Ni trop ni trop peu en tout pour tenter d'atteindre cet équilibre, cette harmonie tant recherchée si peu souvent décrochée, et la maintenir, se maintenir, relève du tour de force, de ce bras de fer avec la vie. Jetons un coup d'oeil autour de nous; observons les attitudes, les paroles, les mines... Quelle pourrait être la proportion de gens réellement heureux dans leur propre odyssée? Atteignons-nous tous cette vie qui nous correspond, qui nous convient le mieux? Chercher la réponse en soi relève à nouveau de la réflexion mais parfois l'environnement nous mine, nous affaiblit, nous empoisonne au point de déprimer, et comment dans ce cas remonter la pente? Existerait-il un grand plan divin ou cosmique pour chacun d'entre nous? Comment savoir? Ne nous cassons pas trop la tête et tentons malgré tout d'avancer même si le flou demeure. Ni trop ni trop peu? C'est on ne peut plus évident!

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La réussite d'un livre...aléatoire? par Thierry-Marie Delaunois

Par Le 30/10/2014

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  Il n'existe point de recette miracle, paraît-il, pour assurer le succès d'un ouvrage, bien entendu, mais il est toujours intéressant de rappeler certaines réalités à ne point dénigrer...

  Tout d'abord, chaque publication est un pari qui comporte un risque car les réactions des libraires et du public ne sont pas prévisibles...ou très rarement. Il arrive qu'une oeuvre ne se vende pas mais que, publiée une nouveau fois quelques années plus tard par un éditeur de notoriété équivalente, elle se vende bien. Etonnamment. Les éditeurs sont souvent les premiers surpris du succès d'un best-seller. Le public apprend alors plus tard, en lisant la presse, que tel ou tel livre figure parmi les meilleurs ventes! Alleluia pour l'auteur! Un ancien responsable des éditions Stock explique qu'il a publié à cette époque 40 romans étrangers par an, deux ou trois d'entre eux devenant des succès à 200000 ou 300000 exemplaires, sans article de presse. Pourquoi un tel succès pour ces trois livres et pas les autres? Dans une lettre à un académicien, il a répondu: " On n'a jamais compris, ni comment cela se produisait..."

  De temps à autre, un nouvel auteur "perce" subitement, faisant la Une de tous les grands médias; on apprend alors que son premier livre, bien qu'encore à paraître, est déjà sur le point d'être adapté au cinéma. Hollywood...bingo assuré! On appelle cela "un montage médiatique". Comment, alors que les critiques littéraires sont continuellement submergés de livres en service de presse, assaillis par les appels (téléphoniques notamment! de centaines d'éditeurs (plus de 4000 maisons répertoriées en France en 2008) et d'auteurs sur les nerfs, comment est-il possible qu'ils soient subitement tous d'accord (ou presque) pour annoncer haut et fort que tel auteur, qui vient de terminer l'écriture de son premier livre pas encore publié, est un génie (d'une certaine manière) et que son ouvrage sera le succès de l'année? Une seule explication: les campagnes de presse savamment orchestrées et payées à coup d'arguments sonnants et trébuchants, afin de lancer un nouveau poulain! C'est évidemment l'exception, non la règle générale, mais ces informations et faits sont avérés.

  Contrairement à une idée répandue, hormis le cas de figure particulier décrit ci-dessus, la presse vient généralement couronner le succès d'une oeuvre plutôt qu'elle ne le provoque. Un auteur qui publie son premier ouvrage n'obtiendra que rarement des articles dans les grands médias nationaux dès sa parution. En vérité, le principal moteur de la réussite est le bouche à oreille soutenu par l'implication et la ténacité de l'auteur. Des lecteurs satisfaits qui incitent leurs amis et relations à acheter l'ouvrage au cours d'une conversation, voilà ce qui fait vendre avant tout, et ceci vaut d'ailleurs pour de nombreux produits culturels.

  Bien évidemment, obtenir un article dans un journal, c'est avantageux, de même qu'obtenir une interview ou une présentation à la radio. Mais cela ne suffit pas. Il faut un relais du public, des lecteurs, ce qui relève d'une alchimie complexe qu'il est impossible à prévoir. Gaston Gallimard, fondateur de la célèbre maison d'édition, a dit un jour au jeune Robert Laffont venu solliciter ses conseils: "Vous ne serez pas un éditeur tant que vous parlerez de certitude. Après 40 ans de ce métier, je ne peux vous dire qu'une chose, c'est qu'on ne sait jamais rien du sort d'un livre..."

  Il est évidemment intéressant de tenter sa chance avec les médias locaux, auprès desquels il est plus facile d'obtenir un article. L'expérience montre que ces derniers sont souvent plus réceptifs aux envois d'un service de presse mais qu'est-ce exactement que le service de presse?

  C'est envoyer à des journalistes un exemplaire du livre. Ils en prennent ainsi connaissance et, si la thématique les intéresse, le présentent dans leur journal. Il peut s'agir de critiques littéraires, mais aussi de journalistes scientifiques, économiques, médicaux, etc. Le service de presse est ciblé selon le thème et le genre. Rappelons-nous cependant que la presse reste libre et indépendante: les journalistes décident seuls de présenter le livre ou de s'en abstenir. La différence avec l'achat d'une publicité réside à priori  dans la gratuité des articles librement rédigés.

  C'est la théorie car en pratique, les choses se compliquent sérieusement: en effet, les journalistes sont littéralement submergés de livres envoyés en service de presse, ne pouvant tous les lire et les commenter. Seule une infime partie sera finalement lue pour faire l'objet d'un "papier". Les amis seront évidemment les premiers servis... Mais cela ne signifie pas que le service de presse soit inutile. De temps en temps, un ouvrage "passe" et un seul article justifie les autres envois!

  Il faut savoir également que les éditeurs ne sont pas systématiquement informés des articles sur leurs publications; faute de pouvoir scruter toute la presse en permanence, il arrive qu'un papier paraisse sans qu'ils le sachent. Le service de presse fait partie du travail de tout bon éditeur, chacune des parutions en bénéficie. Bien entendu, un auteur peut aussi offrir un exemplaire dédicacé de son livre à un ou plusieurs journalistes de sa connaissance: c'est d'ailleurs chose courante dans la profession, et il est souhaitable que l'auteur suggère à l'éditeur d'éventuels envois, notamment aux médias locaux (quotidien local, télévision régionale, radio locale...) et spécialisés, auprès desquels il est plus facile d'obtenir une interview qu'auprès des médias nationaux.

 Que retenir en fin de compte? Les mots-clé sont: bouche à oreille, campagne de presse, implication personnelle de l'auteur et création d'un réseau d' "amis" mais l'on est comme l'on est: certains ont "la fibre", d'autres pas. Se faire aider? Seconder? Capital et...que la lumière soit! Merci à tous!

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Plus-value culturelle en péril, par Thierry-Marie Delaunois

Par Le 19/10/2014

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  "...ils répondent plutôt à une logique commerciale et orientent vers des ouvrages plus fructueux à vendre...préférant une pratique de l'opacité...la visibilité est nulle..." lit-on dans un sérieux magazine littéraire au sujet d'une significative plateforme de vente en ligne d'ouvrages littéraires et autres produits de tout acabit. Faut-il s'en étonner? Avant tout la rentabilité, le profit, faire du chiffre, sinon c'est le Titanic assuré. Vraiment? Ne serait-ce pas qu'une (simple?) question de gestion pour parvenir à rendre le site de vente attractif et faire ressortir le meilleur du "meilleur", c'est-à-dire la qualité? Qualité de style et de fond des ouvrages proposés en vitrine?

  Les partenaires de la "chaîne du livre", éditeurs, libraires, critiques, bibliothécaires, se placent certes aussi dans une logique commerciale mais en y ajoutant une plus-value culturelle qui fait (toute) la différence. L'éditeur travaille le livre avec l'auteur et offre une information ainsi qu'une promotion du livre, parfois un pari sur le futur qui consiste à investir éventuellement à perte sur un auteur à l'avenir duquel on croit. Le libraire assure la visibilité du livre, propose une information, prodigue des conseils aux lecteurs. Le journaliste pose un regard critique. Le bibliothécaire assure l'accompagnement des lecteurs dans les multiples questions qu'ils se posent...bien, bien, ainsi le bateau de la plus-value coulera moins vite. Couler? L'invasion du numérique, de l'e-book, a porté un fameux coup à l'adorable livre papier parfois parfumé dont on tourne les pages avec émotion et délice une fois en apnée avec l'oeuvre, son contenu souvent aussi riche que la faune et la flore marines réunies. Qu'ajoute à cela? Evolution, progrès, entend-on tous azimuts mais l'est-ce réellement?

  Réfléchissons-y posément mais sérieusement... Nos yeux, par exemple, ne vont-ils pas un jour rétrécir au point de nous rendre inaptes à ouvrir un bel ouvrage littéraire parfumé? Les écrans sont partout: sur le téléphone portable, le smartphone, l'i-pod, la tablette, l'ordinateur, et n'oublions pas l'écran télé et l'écran ciné. Accro? On le devient aisément...et la littérature en fin de compte? Revenons-en donc à nos "mots-ons": préserver la chaîne éditeur-libraire-journaliste-bibliothécaire, avec la plus-value culturelle que celle-ci garantit (même si des adaptations dans la chaîne seraient souhaitables), est un gage du maintien de la variété éditoriale, de la diversité créative aussi. Souvenons-nous en lorsque nous serons tentés, par facilité, de commander des livres chez un cybercommerçant douteux au lieu de privilégier ceux qui font réellement vivre le livre et...le saviez-vous? Les gros lecteurs achetant leurs livres sur la toile n'y découvrent qu'environ 7% de ces livres! Pour 93% de ces ouvrages de qualité, ce sont les libraires physiques, les journalistes, le service promotionel de l'éditeur et les bibliothécaires qui les ont informés, mais ce travail-là a malheureusement un coût. Il ne se brade pas. Tout d'un coup un Coelho apparaît dans une caisse à la brocante de quartier? Foncez! Plongez! Des noms d'auteurs de qualité? Vous en voulez? Aucun ne sera cité ici, ce serait faire de l'ombre à tous les autres. Imaginez que je vous cite Eric-Emmanuel Schmitt, je rejeterais Amélie Nothomb dans l'obscurité... Et qu'est-ce qui fait le succès d'un livre ou d'un auteur au final? Trop d'éléments entrent ici en jeu, pas toujours des meilleurs... Se retrouver répertorié sur Amazon.fr ou Chapitre.com par exemple? Très bien mais ce n'est qu'une porte ou une fenêtre qui s'entrouvre. Et les réseaux sociaux? Utiles essentiellement pour être suivi. A bon entendeur...

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Ecriture, survie, un possible entre-deux? par Thierry-Marie Delaunois

Par Le 05/07/2014

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  Ecrire et survivre, sur un même fil ténu? "Un écrivain est quelqu'un qui a pris une décision: je vais m'en sortir", parole d'un bon auteur français défenseur d'une littérature pour tous, né en 1975, n'éludant ni ses périodes sombres ni ses joies, intégrant les unes autant que les autres à sa création. La littérature: invitation à l'action, l'écrivain imaginant de belles ruses - et non de belles russes- ainsi que des chemins inédits. Mais que dire ou que faire des angoisses d'auteur?

  Faisant partie du décor, du paysage, celles-ci sont aussi naturelles que la pluie ou le soleil; tentons du coup de vivre avec: l'acceptation de leur réalité est une libération: on s'épuise alors moins à combattre. Contemplons nos affres et angoisses avec lucidité et, si celles-ci fondent soudain sur l'être, peu importe car étonnamment ça finit par passer! Parole! Belle évaporation progressive, la délivrance proche, mais il y a malheureusement les lois, les règles, cette parfois damnée et foutue éthique qui nous emprisonne, voire nous réduit. S'affirmer malgré tout et à sa manière? Désobéir?

  La société ressemble à l'école, annonce ce même auteur, il a bien raison: des lois, à l'occasion maudites, régissent les comportements, les attitudes; il y a aussi des règles non dites mais implicites de cours de récréation. Si on désobéit, on en paie le prix et la note est parfois bien salée lorsqu'on transgresse ces règles non écrites. Que faire? Optons pour les actes minuscules, les résistances sans éclat qu'elles soient éthiques ou esthétiques, cette désobéissance passant avant tout par le quotidien et par...l'imagination! Possible?

  Elle, l'imagination, est une singulière force qui nous donne le pouvoir de nous transformer et de transformer la société, du moins notre rapport à la société. L'Homme? Une création continuellement en création de lui-même. Les tenants du réalisme dans bien des domaines essaient de nous soumettre, de nous abattre ? Refuser ce qui est proposé n'est pas un arrêt de mort, c'est au contraire une manière d'agrandir l'espace. Dilatation en perspective mais...l'inadaptation alors?

  Tu as de fortes affinités avec des gens qui ne se sentent jamais à leur place, faisant partie d'une minorité souvent refoulée, même rejetée? Blessés, malades, bizarres, étranges, singuliers, voire tordus pour d'autres? Les armes de l'esprit: rien de tel! L'arme des gens soi-disant plus faibles: leur cerveau! Créons des stratégies et tactiques, des manières de vivre, d'échapper aux coups, de disparaître aussi. Le double enjeu? Ne pas renoncer à notre handicap - pardon, inadaptation! - et ne pas trop en souffrir. La survie? Par et dans la ruse pardieu! Il y a de la richesse dans l'inadaptation et ne négligeons pas une éventuelle éducation à la maladresse et à la phobie sociale pour certains. C'est-à-dire? Laissons travailler les méninges à ce sujet mais...oui, et la liberté? Une fois de plus interrompu, même coupé... Répondons par courtoisie! Oui, la liberté dans tout cela?

  L'Homme est plein de déterminisme(s), préjugés, myopies qui sont irrémédiablement prises pour des vérités; la liberté passe par la rencontre avec l'autre, nos amis et nos amours nous ouvrent les yeux, les deux, mettant en perspective nos évidences. Les êtres aimés nous permettent de ne pas rester fixés à et sur nous-mêmes, ayant vécu d'autres choses et aventures, étant habités par d'autres goûts, nous poussant à considérer leurs choix avec bienveillance et curiosité. Être libre suppose donc avoir la capacité de perdre des choses que l'on pensait être à soi? Tentons l'art du scalpel sur nous-mêmes mais pas à la manière d'un boucher bien sûr!

  Ecrire, un métier, et de profond solitaire? Certains ont des difficultés à associer l'écriture à un métier. Pourtant l'auteur travaille, tous les jours, l'exaltation et l'épuisement allant souvent de pair. Le sacré? Il se cache dans le profane en fait, pas dans l'idéalisation et le fantasme. Parler de métier, d'argent, d'emploi du temps, a son importance, et c'est une manière non pas de désacraliser mais de dire que le sacré - un sacré sacré- est possible pour tout le monde et à toute heure; quant à l'aspect de solitude, prenons conscience qu'elle nous donne un coeur de redoutable marathonien. De force de dévastation dans un premier temps, elle peut se muer carte secrète ou super joker qui permet des rencontres, les "solitaires" se reconnaissant, formant un club éparpillé mais...un club!

  Des jours magiques? Lorsqu'on découvre qu'on s'éduque soi-même en transmettant aux autres, joli courant qui circule, et sans négliger l'importance de la générosité, de la délicatesse et de l'élégance. En yiddish existe ce mot si beau: mensch!

  Rien compris à ce long discours? Probablement une question de QI, de psychologie et d'intuition...si à la seconde lecture la lumière ne se fait pas. Fragilis lux...sed lux! Belle méditation à tous!

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A quoi sert la littérature? par Thierry-Marie Delaunois

Par Le 21/04/2014

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  A méditer sur la condition humaine? Pleuvent les coups du sort et les traumatismes de la vie pour cela, la littérature foisonnant de récits authentiques déguisés bien des fois en fiction, délivrant des messages tour à tour clairs ou subliminaux, l'auteur transposant sa propre histoire, ne fût-ce qu'un pan, au travers de l'un de ses personnages. C'est courant, parfois même galopant d'effroi; on se dit "pauvre auteur!" mais cela va parfois si loin qu'on se met à douter. Coup médiatique? Stratégie commerciale? L'on n'est pas toujours dupe, on n'apprend pas non plus à un vieux singe à faire la grimace, et la grise masse achète... Jackpot!

  La littérature, urgence sociale? Reflet de mentalités souvent façonnées dans un esprit notamment nationaliste (France et Allemagne, avant-guerre), elle tente de justifier ou plutôt sert à justifier certaines nécessités dont celle de guerre lorsque le Grand Conflit éclata...

  La littérature, mensonge? Textes héroïsants et clichés de bravoure abondent, un exemple parmi d'autres, s'éloignant de la vraie réalité parfois trop horrible. Rétablir la vérité, dénoncer les impostures? Bien sûr, même si l'on aboutit une nouvelle fois au coup médiatique. Les témoignages, rien de tel, n'est-ce pas? Jackpot!

  La littérature, urgence psychologique? Ecrire permet, même imparfaitement, de mettre des mots sur les non-dits, les bassesses notamment, résultat: une masse d'écrits personnels généralement non destinés à la publication. Le besoin de vérité conduit, voire contraint, à écrire, besoin de mesurer, toujours mesurer, la réalité et les réalités...

  La littérature, urgence familiale et transgénérationnelle? Clairement: la société subit des traumatismes, mettre des mots sur les souffrances et les désespoirs: une nécessité ici aussi! Songeons à Albert Camus qui, dans "Le Premier Homme", décrit l'émotion ressentie par des élèves à la lecture de "Les Croix de Bois" de Dorgelès.

  La littérature, une mémoire vive? Certes! Un travail de mémoire et de sensibilisation par la fiction (?), une fiction informée et enrichie par les progrès de l'historiographie et des sciences humaines, et le roman dit familial. Dénoncer Vérités et mensonges officiels parfois? A nouveau le coup médiatique est proche, à s'y perdre.

  Mais en fin de compte à quoi sert la littérature? Elle sert, tout simplement, voire à comprendre le pourquoi. Merci!

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Rencontre entre Véronique Biefnot, en dédicaces, et Thierry-Marie Delaunois

Par Le 09/04/2014

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Bruxelles, librairie Filigranes, 2 avril 2014: parution de "Là où la lumière se pose" de Véronique Biefnot, et séance de dédicaces exclusive, l'oeuvre faisant suite à "Comme des larmes sous la pluie" et "Les murmures de la terre".

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Conviviale, l'auteur nous parle de son ouvrage, avant de nous lire plusieurs extraits de "Là où la lumière se pose" pour le plus grand plaisir de ses fans et lecteurs. Simon, Naëlle,...ses personnages vivent au travers de ses mots...Suspense et magie!

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Présent, j'ai pris beaucoup de plaisir à l'écouter, à lui parler ensuite de son oeuvre, mentionnant que j'adorais les prénoms choisis pour ses personnages. Atmosphère feutrée pour un public très féminin. La lire? Je vous le conseille; moi, je ne vais pas tarder à...plonger!

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Les photos sont de Marc Van Buggenhout, professionnel dans l'âme.

Et découvrez ici ma chronique de "Comme des larmes sous la pluie":

Comme des larmes sous la pluie de Véronique Biefnot lu par Thierry-Marie Delaunois

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La chèvre et le loup, par Thierry-Marie Delaunois écrivain

Par Le 31/01/2014

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  La chèvre n'aime pas le loup, quoi de plus normal? La chèvre le craint. La peur de se faire bouffer, de voir son petit bonheur dans la prairie écourté de manière...abrupte! De tout temps, le loup, roi et même tyran de la forêt, a trouvé en elle une proie facile, de choix: la pauvre, elle ne sait pas ce qui l'attend, et il a le beau rôle, celui du Super Grand Méchant. Mais, le problème, c'est qu'avec les siècles, la chèvre, le voyant venir avec ses gros sabots et ses crocs puissants, s'est mise à détaler, lui échappant parfois et même assez souvent. Comment alors l'approcher sans créer la méfiance? Pas simple!

  Un beau jour, pas si beau en fait, un superbe loup sortit de la forêt, arrogant, fier, se pourléchant les babines. Il avait encore faim, une faim de...on sait! Soudain il aperçut une mignonne petite chèvre bien jeune, toute fraîche lui semblait-il, mais...comment faire, en terrain vague, pour l'aborder et en faire son dessert? Malin, il eut une brillante idée, sans doute la meilleure depuis longtemps; quelques secondes plus tard, il s'était métamorphosé en une belle oie blanche respirant l'innocence et, se dandinant gaiement, il s'avança, sûr de son coup: effectivement, la chèvre ne prit pas garde, le laissant s'approcher bien que les yeux rivés sur lui, des yeux candides, confiants. Le loup, pardon: l'oie, parvenue à sa hauteur, ébaucha ce qui ressemblait à un sourire coquin quand elle (l'oie) songea soudain: "C'est un peu trop facile, me semble-t-il. Est-ce bien...une chèvre, cet animal?" Cinq secondes plus tard, il ne restait du loup que quelques plumes d'oie gisant éparpillées sur l'herbe de la petite prairie. Tel est pris qui...?

  Dissimulation, tromperies, arnaques, escroqueries, ce siècle 21 ne nous épargne rien, sur le Net comme dans la vie courante. Y aurait-il bon sang à chaque coin de rue, dans chaque bureau, sur tous les réseaux sociaux au moins un prédateur, un loup déguisé en oie prêt à nous phagocyter en moins de deux ? Non, probablement pas mais sans doute plus qu'il n'y a de...super loup déguisé en chèvre nous guettant, nous observant dans notre façon d'être et de vivre. Ah bouffer ou se faire bouffer - parlons crûment - est de plus en plus d'actualité en ce monde où ne pas réussir, c'est souvent périr à brève échéance, et sur Internet: méfiance suprême! De faux profils émergent, circulant à qui mieux mieux, repérables lorsqu'on est vigilant et pas bête, pas trop en fait (Un QI supérieur à 50 est malgré tout recommandé). Piéger le piégeur sans lui faire face, c'est possible, envisageable, mais attention: nous, pauvres chèvres, restons de préférence chèvres pures et innocentes, ne devenons pas loups si aucune oie ne surgit sur le chemin. Non, ne nous métamorphosons pas en super loup pour le plaisir de faire mal bien qu'il y ait malgré tout de ces loups, comme à Wall street paraît-il, prêts à vous avaler tout cru si vous tentez quoi que ce soit contre eux. Arnaqueur contre arnaqueur... c'est dans ce cas à qui sera le plus fort, le plus vil dans ce cas. La morale de cette histoire? Restons nous-mêmes, humains, bons, vigilants tant que... Slurp! Trop tard pour moi! Rendez-vous au paradis des phagocytés et...bon sang! Il y a du monde ici!

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Les valeurs, qu'est-ce donc? par Thierry-Marie Delaunois

Par Le 18/12/2013

 

  Je me fais bousculer par une doudoune et c'est moi qui devrais m'excuser? Oups! Un quidam cherche à monter dans mon bus avant que je n'en descende? Lol! Un touriste lâche une porte sur moi, je pousse un cri, et c'est moi le coupable visiblement? Charmant! Je dis très gentiment bonjour à ma voisine et elle m'adresse un regard gris? Seigneur! Je m'écarte poliment pour laisser passer une personne âgée et l'on rigole? Incompréhension, questions, doutes, inquiétude, voire pire, et j'en ai pourtant vu d'autres...

  Dans quel monde vit-on? Courtoisie: double zéro. Respect: zéro pointé. Savoir-vivre: un sur dix. Compréhension: deux sur dix. Empathie: trois sur dix. Attention aux autres: peut mieux faire! Un bulletin médiocre et à qui le remettre? Qui est le maître? Le professeur? Qui se collera à cette rude tâche de réenseigner certaines valeurs, les bonnes et vraies, celles qui sont manifestement le plus tombées dans une désuétude sans précédent?

  Et un cours ou même une semaine de cours suffirait-il? Il y a de quoi douter, l'origine du problème se logeant dans l'éducation, celle-ci dépendant notamment des moeurs et coutumes. La civilisation. Les croyances. L'Histoire, et l'histoire d'un peuple n'est pas nécessairement semblable à celle du peuple voisin. Plus on se dirige vers l'est, plus on est rude, coriace, intransigeant; plus on s'enfonce vers l'ouest, plus la souplesse et le "tout est bon, ou presque" s'imposent. Visiblement. Ces valeurs à la base de tout (ou presque), qui pourrait encore en citer au moins cinq? Que respecte-t-on toujours à l'heure actuelle à part le cash et celui (ou celle) qui le possède? Mais il y a toujours des gens bien, je le reconnais et j'en connais!

  Sous des dehors désinvoltes et exubérants se dissimulent parfois un profond respect et une acceptation de l'autre inconditionnelle; se fondre soit dans la masse, soit dans le décor, peut s'avérer salutaire, bénéfique, afin de ne pas passer pour un marginal ou pour le dernier des "Mohicons", mais clamer sa différence, sa véritable personnalité, n'est souvent ni un tort ni un mal: ça a du bon, on force (parfois) l'admiration, voire l'adoration. Votre voisin Léon est un caméléon? S'il est heureux ainsi... Votre voisine Félicité est d'une psychorigidité à tomber raide? Si cela lui va comme un gant...

  Les valeurs, qu'est-ce donc? Et il faut encore distinguer valeurs humaines, valeurs éthiques (la question de la conduite...) et valeurs morales (les lois, les injonctions,...). Prenons les premières, les valeurs humaines, qualités qui ont de la valeur pour chacun de nous, en théorie, vertus (ce mot existe toujours...) qui nous guident pour prendre en compte l'humain lorsqu'on interagit avec un autre être humain (parfois comme sur un ring...), créant ainsi le lien - ne parlons pas de chaîne - à autrui en touchant l'humanité (parfois ce qu'il en reste) de l'autre à partir de notre propre humanité - mais ne nous sous-estimons pas et ne nous dénigrons pas non plus. La définition est jolie, bien tournée? Merci, mais ne nous leurrons pas!

  Mais...en quoi résident-elles pour le "commun" des mortels? Le respect - sauve qui peut parfois -, l'acceptation - dur, dur,... -, la reconnaissance - celle-là...-, la considération - Eh oui! -, l'écoute - elle est bien bonne à l'occasion! -, l'ouverture - si,si... -, la coopération - souvent plus distincte... -, le civisme - un joli mot... -, l'honnêteté - bien placée -, l'action juste - ici pas besoin de son avocat -, le partage - pas tout simplement comme sur facebook -, la fraternité - la, la, la... -, et l'empathie envers d'autres humains. Je semble me moquer? Non, pas le moins du monde! J'ironise quelque peu? Je n'oserais point. Je ferais mieux de me tirer? D'accord mais dans ce cas je mentionnerai en guise de conclusion les cinq valeurs fondamentales représentées sur l'emblème de l'organisation Sathya Sai, universelles, valables pour tous les temps: la Vérité, la Conduite juste, la Paix, l'Amour et la Non-violence. Non, pas d'inquiétude, je ne serai pas le prochain Pape même si j'aime parfois prêcher. Dans le désert selon vous? Gare au mirage dans ce cas!

  Mais...je n'ai pas fini en fait car vous venez probablement de comprendre que je suis un rat des villes, même un rat de capitale où l'on se croise et se recroise sans un seul regard! Les valeurs, ces belles et grandes valeurs, sont toujours bien présentes là où l'herbe pousse, où les champs s'étendent à perte de vue, où l'air est sain et même serein, en bord de mer, à la campagne... Mea maxima culpa? En quoi? Je ne vois pas. Mirage peut-être...  

 

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Moyens et droits d' (h)auteurs, par Thierry-Marie Delaunois

Par Le 17/11/2013

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  Satanée vie parfois que celle d'auteur! Pouvoir nouer les deux bouts (de fameux bouts!) uniquement grâce à l'écriture? Par la création littéraire? Si l'on n'est pas Schmitt, Nothomb, Musso, Lévy, Grangé, Werber ou quelques autres de ces pointures, faut pas rêver et encore: si l'on fouille un peu la biographie et/ou le curriculum de pas mal d'auteurs renommés, on découvre effaré qu'ils ont en parallèle une activité professionnelle leur permettant de ne pas couler financièrement. Sans cela? Le flop...ou flap du portefeuille! Chez de nombreux éditeurs à compte d'éditeur d'importance, c'est souvent 7 ou 8% de droits d'auteurs qui tombent, maximum! Mille exemplaires vendus en un mois, d'un ouvrage qui coûte 20 euros , rapportent 1600 euros à l'auteur mais, sur ce pactole, tombe encore un impôt !! L'auteur doit alors de préférence bosser dur à moins d'être traduit en 50 langues (40 éventuellement) et/ou adapté au cinéma. Rentrer dans ses frais? Possible mais...

  L'image que projettent ou véhiculent bon nombre d'auteurs nous fait penser que financièrement la vie leur sourit, que c'est le farniente intégral, qu'ils sont au sommet, heureux; cette image est jolie, attrayante, l'on se met à rêver: "Moi aussi, j'aimerais ne vivre que de l'écriture, pas de contraintes, écrire, vendre, en fait me vendre.", image d'Epinal qui berce le quidam ayant quelque peu la fibre littéraire et l'envie de...succès?

  Mais redescendons instantanément sur terre! La chute est brutale? Ah! Vous voyez? La cause littéraire cause perdue? Non: malgré tout elle survit, vaille que vaille, en ce monde où le numérique est à présent partout (ou presque). Fameux envahisseur que l'ordinateur, cause d'innombrables pertes d'emploi et de drames si l'on se penche sur la question (Affaire à suivre...)

  Il est en dédicaces? La file est longue? Il a aussi été interviewé par une chaîne de télévision? Il ne vit donc que de ses publications? L'idée est belle mais ne nous leurrons pas! Il a obtenu le Goncourt? Dans ce cas, le problème de pouvoir nouer les deux bouts n'existe pas pour lui s'il est économe et bon gestionnaire. Eh oui! S'il conserve les pieds sur terre car une fois le coup de feu passé...Pan! Des fois.

  Revenons un instant à ces 1600 euros le mois! Pas de loyer à régler le 1er du mois? Dans ce cas il y a moyen de ne pas sombrer portefeuille et âme mais qui dit que 1600 euros tomberont encore sous le matelas (car parfois...) le mois suivant? Ah! Voilà! Vendre 1000 exemplaires chaque mois, si l'on n'est pas Schmitt, Nothomb, patati ou patata, relève de l'exploit : cela représente tout de même un minimum de 33 acheteurs par jour! Quoi? Qu'ai-je oublié? Ah oui! L'objectif de l'auteur! Pourquoi écrit-il, dans quel but? Les sous, la fortune, le succès, la gloire, la notoriété ou la simple,sobre et saine satisfaction d'être publié? La raison, c'est la fortune? Mais il y a fortune et fortune: obtenir le sourire de sa gamine de sept ans est aussi une fortune.

  Cassons donc ce mythe d'écrivain-roi du monde ne vivant que de ses droits d'auteurs, il y a erreur, et soyons conscients que la haute, vraie et grande littérature existe bien mais sans être celle qui draine le plus les foules dans les Salons. Celui-là, en dédicaces, a du succès? Tant mieux pour lui mais ne perdons pas de vue que les écrivains n'ayant aucune autre activité professionnelle se compte en fait sur les pattes d'un mille-pattes, comparé aux dizaines de milliers d'auteurs dont l'écriture est à la hauteur mais n'ayant pas sauté la barre floue mais bien réelle de la reconnaissance d'un comité de lecture croulant sous les manuscrits.

  Vivre de l'écriture? Un réel challenge, un défi, mais ce n'est pas toujours le Titanic, preuve: il n'a coulé qu'une fois. Ah! Se battre? Ne pas baisser les bras (sauf pour écrire)? Auteurs, peintres, musiciens, comédiens, vous avez tous le droit de prendre de la hauteur, songez bien que perdre une bataille n'est pas perdre la guerre. Jusqu'au dernier souffle? Pourquoi pas, c'est donner un sens à sa vie! Le coeur et la raison, un parfait mais singulier binôme, et rien de tel que les binômes en fin de compte (bancaire?)!

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Entre la vie et la mort, par Thierry-Marie Delaunois écrivain

Par Le 10/10/2013

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Elle m'est proche, m'est chère, artiste de l'expression et de la parole...

Plus de seize ans, non pas d'amour mais d'une belle complicité...

Ni petite amie ni fiancée mais grande amie...

Elle n'est ni partie ni présente...

Elle lutte pour revenir; je lutte de mon côté, espérant son retour...

Je ne suis pas de la famille, donc l'accès à l'information...difficile!

Elle ne peut me voir; je ne peux la voir...

Mes proches savent ce qui se passe mais personne ne me demande de ses nouvelles...

Ses parents se rebiffent: qui suis-je réellement pour elle?

Rage dans son combat puisque son coeur bat toujours...

Rage dans mon combat pour séparer le rationnel de l'émotionnel...

La vie, la mort, et ce satané état intermédiaire où tout est envisageable, possible...

Ne sommes-nous que des pions sur un immense échiquier?

Une suite de chiffres sur un registre national sans âme?

Sur quelle planète vivons-nous?

Concurrence, rivalités, jalousies,...et la solidarité?

Rentabilité, profits, bénéfices,...et la compassion?

Il l'avait dit bien avant moi: être ou ne pas être...Et après?

J'espère ne jamais devoir dire: elle m'était proche.

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De la complexité de l'être et des relations, par Thierry-Marie Delaunois écrivain

Par Le 13/08/2013

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  Qu'on se le dise et ne l'oublions jamais, la vie ressemble souvent à une immense gare de triage, véritable casse-tête d'aiguillages pour le coeur et pour l'esprit si l'on n'y prend garde. Que l'on ait 20, 30 ou 50 ans, il est courant de s'engager sur une mauvaise voie sans s'en rendre compte, de persévérer sur cette voie, croyant être dans le bon, croyant bien faire, inconscient de ce qui nous attend quand, soudain, survient le drame, le dérapage, qui peut prendre bien des formes: le mot de trop par exemple, goutte qui fait déborder le vase ou jet d'huile sur le feu. Résultat? La crise, fatale, inévitable, qui peut elle aussi revêtir bien des formes: casse, colère, déballage, avec choc, malaise, insomnie, j'en passe... Oui, je suis à une certaine époque passé par là!

  Faut-il craindre la crise? On ne la voit pas toujours venir, aveuglé par notre petite personne persuadée d'être dans le bon. Comment l'éviter? Faut-il l'éviter? Non, car avec le recul et une once de réflexion et de bon sens, une fois le calme retrouvé (c'est impératif!), elle nous mène toujours à une prise de conscience salutaire qui nous remet sur la bonne voie. La crise est bénéfique, salvatrice, on en tire du positif; une étonnante sérénité suit, inattendue, riche si l'on a pris conscience de ses erreurs, de ses fautes, de ses gaffes.

  Si une relation entre deux êtres est touchée, elle ne remettra pas en cause la relation elle-même si celle-ci a démarré sur des bases saines telles que le respect de l'autre, la sympathie (obligatoirement réciproque), l'acceptation de l'autre tel qu'il ou elle est, et cette relation dans le futur deviendra alors plus claire, meilleure, lumineuse. Toujours valable?  En amour, rien n'est jamais acquis: les choses doivent se faire ou se construire progressivement, et être en phase est essentiel, en phase par le soutien et surtout ses petites attentions qui font toute la différence. Craindre la crise? Non! Votre vie ressemble-t-elle à un long fleuve tranquille sans une seule crise au sein de votre couple par exemple? Prudence! Toujours se méfier des eaux dormantes. Une crise survient, brutale? ça fait mal? Réjouissez-vous, c'est bon signe, la crise est un aiguillage qui vous permettra de quitter la voie de garage sur laquelle vous vous trouviez. Qu'en retirer? Que du bon d'une manière ou d'une autre si la prise de conscience est au rendez-vous. Bonne chance à tous et toutes!

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Une tétralogie de Thierry-Marie Delaunois écrivain

Par Le 04/08/2013

 

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Une déjà belle production pour Thierry-Marie Delaunois:

Reflets (2007): divertissement policier enlevé, se déroulant au coeur de Bruxelles;

Troubles et incertitudes (2008): drame sentimental dans le 12è arr., Paris; 

Y croire... (2011): conte fantastique, où l'on retrouve Bruxelles et ses places.

L'île joyeuse (février 2013): drame sentimental, au coeur des 12è et 13è arr., Paris.

en attendant non pas Godot mais... son cinquième?

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La loi des séries, réalité ou vision de l'esprit? par Thierry-Marie Delaunois

Par Le 09/06/2013

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  Ah la vie, ses petits bonheurs et malheurs! Parfois quelle allégresse, parfois quelle tristesse, de quoi y perdre son latin, même davantage! Existe-t-il des lois, de grands principes qui font qu'une série d'événements négatifs ou positifs se déclenche tout à coup, inattendue, imprévisible? Soudain un décès dans la famille, c'est alors la galère pour quelque temps: un jour, une semaine, un mois, parfois plus. Subitement un gain non dérisoire au Loto puis, curieusement, l'euphorie prend le pas: que du bon au pré de notre coeur!

  Dans l'esprit de pas mal d'entre nous, certains faits de la vie sont vus comme le début ou la fin d'une cascade, qu'elle soit positive ou négative: Nestor a pris un fait marquant de son passé récent, découvrant qu'il est en fait le début d'une série jusqu'à ce qu'un événement contraire se produise, prouvant que la série entamée s'est clôturée, ouvrant la porte d'un couloir jalonné uniquement d'épines ou de douceurs. Il existerait donc bien une loi des séries mais, dans ce cas, comment expliquer qu'il subsiste malgré tout des personnes ne détectant jamais de séries, d'autres ne voyant dans leurs vies qu'une succession de malheurs continue, d'autres encore ne découvrant que par-ci par-là des faits, ponctuels, ne perturbant pas réellement leur existence? Curieux tout de même...Alors, série ou pas série? "To be or not to be happy?"

  Eurêka! J'ai pigé! En réalité, notre esprit nous joue des tours, pensées positives et négatives alternant sans cesse en fonction de notre propre personnalité, nos faiblesses, de circonstances privées familiales et/ou professionnelles. Notre capacité de penser, d'étudier, d'analyser, nous "tue" en fait, si nous avons la faiblesse de nous laisser dicter par les événements d'ordre extérieur. Ceux que nous n'avons ni déclenché ni voulu, sur lesquels nous n'exerçons aucune prise. Cet affrontement entre optimisme et pessimisme...terrifiant! Notre esprit connaît donc plusieurs états, au moins deux; basculer de l'un à l'autre ne prend parfois qu'une micro-seconde...effrayant!

  Un événement négatif, traumatisant, survient? Vous penserez "noir" pendant tout un temps, toute une période plus ou moins longue selon votre force de caractère, ne fixant que les aspects négatifs de tout ce qui se produit ensuite dans votre vie, occultant le bon car vous vous trouvez irrémédiablement dans un état d'esprit "spleen". Pour en sortir, il faut alors qu'une bonne, même très bonne chose survienne, et vous songerez "clarté" pour un temps plus ou moins long, ne décelant que des joies malgré le fait que vous ayez cassé votre brosse à dents ce matin, laissé tomber une tasse de porcelaine ce midi, avant de vous prendre, le soir, le doigt dans la porte de la chambre à coucher, avant de rejoindre les bras de Morphée. Aïe, aïe! Je n'ai pas raison? La loi des séries n'est-elle pas qu'une pure interprétation de l'esprit? Etudiez votre vie, le passé le plus récent, le présent, détectez si ce sont les faits qui vous influencent, découvrez si c'est votre esprit qui vous mène en bateau. Est-ce le Titanic? Quittez-le au plus vite, sautez dans le canot de sauvetage pour rejoindre la Terre Positivité. Oui, c'est parfois long et très dur de gagner la terre ferme. A cause des vagues, des remous, du reflux, du mal de mer, mais qui n'essaie pas... Couler ou ne pas couler? Blup! Telle est la question!   

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Le sourire, merveilleux ambassadeur, par Thierry-Marie Delaunois écrivain

Par Le 12/05/2013

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  Ta vie bat de l'aile, le monde semble se liguer contre toi? Souris malgré tout, en premier à ton reflet dans la glace, tu ne seras pas déçu: lui, il te renverra ton sourire! Recommandation: évite les miroirs concaves et convexes comme l'on en découvre dans les foires, sinon bienvenue la crise!

  C'est la déprime, tu n'as pas le moral? Souris malgré tout, d'abord à tes proches: ils verront ainsi que tu n'es pas au fond du trou, que tu n'as pas dit ton dernier mot et les plus empathiques de tes proches feront écho à ton sourire. Et tu sauves ainsi la face, communiquant tes espoirs en un monde plus juste et plus chaleureux.

  Rien ne va, tu penses avoir perdu tout contrôle? Souris malgré tout aux autres, connus et inconnus, grands et petits, de toutes races, souris même s'il ne s'agit que d'une esquisse, d'un soupçon de sourire, même mitigé. Découvre la puissance d'un sourire naturel, spontané, venant du coeur et de l'esprit; tu seras étonné: il est parfois le meilleur des ambassadeurs, ouvrant les portes, invitant à l'échange, au dialogue, au partage même.

  Mais peut-être n'as-tu aucune envie de sourire, à voir les mines le matin dans les transports en commun? Ta situation et/ou ton état t'en empêche peut-être, tu as le sentiment que le bonheur c'est toujours pour les autres, jamais pour toi tant tu es rongé par les soucis? Fais malgré tout ce test: cherche en toi un événement heureux même s'il ne t'implique pas personnellement...non, pas de larmes, c'est pas le moment de chialer, cherche encore...ça y est! Souris à son souvenir, adresse ton sourire à l'autre: si tu es un homme, de préférence à une femme qui te semble réceptive; si tu es une femme, à un homme qui te paraît avenant, prêt à s'ouvrir. Ah! Tu vois! Il (elle) a esquissé un sourire car tu sembles t'intéresse à lui (elle)...et tu te sens soudain mieux, ton coeur s'est emballé, tes yeux brillent mais ça, tu ne peux t'en rendre compte, des larmes te viennent... A ce stade force-toi à fermer l'écluse pour réfléchir à ce pouvoir, ce potentiel que nous avons tous d'entrer en contact avec l'autre sans devoir parler de la météo - car c'est à croire que, dans certaines contrées, le temps est entré en ménopause!

  Le sourire...quelle arme! Le sourire...quel ambassadeur! Y as-tu déjà songé? Mais mettons de côté le sourire forcé, exagéré, le sourire commercial et le sourire de procureur pour nous pencher sur ce phénomène: par quel miracle un simple sourire peut-il nous faire sentir mieux, nous enrichir nous-mêmes? Mais il a, dans 90% des cas, un effet boomerang! Il suffit que l'autre soit réceptif, et son regard s'éclairera, s'illuminant de mille feux. Il suffit que l'autre ait un fond chaleureux et ton sourire te sera rendu, pas nécessairement au centuple mais il te sera rendu. L'intensité dépend du vécu de chacun, des épreuves que la vie a envoyées.

  Il y a aussi de ces sourires si lumineux qu'on en est irradié, qu'une bouffée de chaleur nous investit inexorablement, et passons ici le fait que d'autres hormones s'activent parfois en dehors de tout contrôle. Pourquoi de tels sourires? D'où viennent de tels sourires? Plusieurs explications possibles: soit la personne qui te l'adresse est si seule au monde qu'elle a besoin de ton rayon pour survivre, et tu lui as apporté ce qu'elle attendait, ce qu'elle espérait pour que sa journée soit réussie; soit tu as affaire à quelqu'un de si positif et si bien dans sa peau que son aura envahit tout l'espace, son sourire ne pouvant que t'étourdir au-delà de toute espérance; soit ton vis-à-vis est une personne qui revient de loin, de très loin, ayant connu le fond et survécu, qui estime à présent le sourire comme un cadeau du ciel, qu'apporter ainsi un peu à l'autre relève de la grâce. Il y a encore d'autres possibilités et ne parlons pas de ceux et celles qui paraissent figés dans le sourire, on se demande bien pourquoi. Hommes ou femmes de Dieu? Qui sait!

  Le sourire, ce simple mouvement de lèvres, commandé par le coeur et/ou la pensée, atteint aussi les yeux, changeant le regard, l'apparence bien souvent. L'utiliser pour entrer en contact? Si aucune arrière-pensée d'ordre matériel ne l'accompagne, s'il n'est pas calculé, il peut mener à de charmants instants empreints d'une telle spontanéité que tu y songeras toujours au moment de te coucher, à l'amour, à l'amitié, tu ne peux t'imaginer parfois le tsunami causé par un seul sourire. Pas convaincu(e)? Examine ci-dessous le sourire de Stéphanie Reynaud, jeune comédienne qui ne manque ni de talent, ni de coeur, ni de maturité dans tout ce qu'elle entreprend. Alors, qu'en dis-tu? L'émerveillement, n'est-ce pas?

  Cette publication te semble ridicule? Inutile? Relis-la attentivement, tu verras alors les choses d'un autre oeil - tu en as deux après tout - mais attention: une petite mise en garde finale malgré tout: ne souris jamais de trop à ton contrôleur des contributions car, dans ce cas, le résultat pourrait te faire perdre gros éventuellement! Le contraire du Loto.

(...avec l'aimable autorisation de Stéphanie Reynaud) 

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Vous souhaitez mieux connaître Stéphanie Reynaud comédienne ciné-TV-théâtre notamment?

Visitez sa page facebook et/ou son site www.stephaniereynaud.com .

Dans Partage II

La vie, un songe, le Visiteur, par Thierry-Marie Delaunois

Par Le 18/04/2013

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  "Réprimons ce caractère brutal, cette furie, cette ambition, pour le cas où il nous arriverait de rêver, et assurément, nous le ferons, puisque nous sommes dans un monde si singulier que vivre, ce n'est que rêver, et que l'expérience m'enseigne que l'homme qui vit rêve ce qu'il est, jusqu'au réveil. Le roi rêve qu'il est roi et vit dans cette illusion, ordonnant, disposant et gouvernant, et ces louanges qu'il reçoit à titre précaire sont inscrites sur du vent et changées en cendres par la mort (la cruelle infortune!); et il se trouve quelqu'un pour vouloir régner, en sachant qu'il se réveillera dans le sommeil de la mort! Le riche rêve dans sa richesse, qui lui apporte un surcroît de soucis; le pauvre rêve qu'il subit sa misère et sa pauvreté; il rêve celui qui commence à s'élever, il rêve celui qui se démène et sollicite, il rêve celui qui outrage et offense: bref, dans le monde tous rêvent ce qu'ils sont, bien que nul ne s'en rende compte. Moi, je rêve que je suis ici, chargé de ces fers, et j'ai rêvé que je me voyais dans une autre condition plus flatteuse. Qu'est-ce que la vie? Un délire. Qu'est-ce que la vie? Une illusion, une ombre, une fiction; et le plus grand bien est peu de chose, car toute la vie est un songe et les songes sont des songes." Qu'en est-il? La vie réellement un songe? Faut-il croire tout ce que l'on voit? Réalité ou fantasme, cette bien belle jeune femme passant sur le trottoir, ne faisant que passer, dont l'aura nous laisse pantois?

  Pièce de Pedro Calderon de la Barca (1635), "La vie est un songe" a marqué les esprits par son foisonnement baroque, sa profusion ornementale, ses contrastes, son raffinement dans le jeu des idées, où plusieurs thèmes s'entrechoquent. Tout en ce monde n'est-il qu'illusion? Si la vie est un songe, quand nous éveillerons-nous et avec quelle conséquence? Quel bagage ou fardeau au final? Ne nous faut-il retenir que le bien que nous avons accompli? Tâche bien pénible car la balance entre positif et négatif penche bien plus souvent dans un sens que dans l'autre. Et si nous appelions l'illustre Freud à la rescousse éventuellement? La psychanalyse...

  A travers une écoute particulière de la parole de son patient, le psychanalyste occasionne un lent travail de réminiscence, notamment des événements traumatiques du passé; ce travail lui permet ainsi de nommer ce qui a été refoulé dans l'inconscient, après avoir été censuré, et qui hante la vie du patient - parfois impatient - comme un fantôme, l'empêchant d'être un sujet libre et responsable; cela tendrait à prouver que la vie est loin d'être un songe mais encore...

  Et Dieu dans tout cela? Cet être éthéré paraît-il, ni absent, ni présent, mais caché selon le philosophe Pascal et la doctrine de Port-Royal. Plongeons nous quelques minutes dans cette confrontation entre Freud et l'Inconnu, mise en scène par Eric-Emmanuel Schmitt dans sa pièce à succès "Le visiteur":

   Freud: ...si Dieu était en face de moi, ce soir, un soir où le monde pleure et ma fille est prise dans les griffes de la Gestapo, je préférerais lui dire: "Tu n'existes pas! Si tu es tout-puissant, alors tu es mauvais; mais si tu n'es pas mauvais, tu n'es pas bien puissant. Scélérat ou limité, tu n'es pas un Dieu à la hauteur de Dieu. Il n'est pas nécessaire que tu sois. Les atomes, le hasard, les chocs, cela suffit bien pour expliquer un univers aussi injuste. Tu n'es, définitivement, qu'une hypothèse inutile!"

  L'Inconnu: Et Dieu vous répondrait sans doute ceci: "Si tu pouvais voir, comme moi, à l'avance, le ruban des années à venir, tu serais plus virulent encore, mais tu détournerais ton accusation vers le vrai responsable...(On est en juin 1938)

  Freud a-t-il vécu ou rêvé cette rencontre? Extrait de la scène 11 entre Freud et sa fille Anna: "Tu étais seul... Papa, lorsque je suis entrée, tu étais assis à ton bureau, dans la position que tu as lorsque tu dors". De quoi se poser bien des questions. L'Inconnu résultat de la folie imaginative d'un auteur "mythomane", qui pourrait n'être que la projection du songe (on y revient...) fantasmatique d'un Freud désespéré dans l'esprit duquel s'imprimeraient toutes les interrogations et angoisses de l'humanité? Le monde n'existe-t-il que parce qu'il est créé par la pensée? Ce billet de Thierry-Marie Delaunois vous paraît fantaisiste, voire décousu en fin de compte? Normal, on est en plein songe, quoique...

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L'île joyeuse, y croire, destinées et justes pensées, par Thierry-Marie Delaunois

Par Le 02/04/2013

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  Maître Ryuho Okawa, fondateur et président de Happy Science, né le 7 juillet 1956 à Tokushima: "Mieux vaut ne pas penser que les gènes déterminent tout. C'est une forme de fatalisme qui ne vous apportera pas de bonheur." Entièrement d'accord avec le Maître, auteur de nombreux ouvrages traitant de thèmes tels que le Bonheur, la Philosophie, la Science, la Religion et le monde des affaires. Ne pas se laisser aller, croire que tout est pré-écrit, que l'on est marqué ou déterminé dès la naissance; sinon, l'on est mal barré.

  "Les exemples abondent dans le monde où l'on voit un enfant considéré comme brillant devenir vaniteux et s'égarer tandis qu'un autre enfant qui souffrait d'un complexe d'infériorité, brille par la constance de ses efforts." Quitter, s'extirper d'un environnement oppressant, étouffant, voire néfaste, est possible par la pensée positive, plus juste, adéquate, réaliste.

  " Une personne forte et saine peut aussi tomber malade tandis qu'une personne chétive peut rester active toute sa vie durant." Je peux en témoigner: dans mon entourage affectif, quelques cas se sont présentés, même au sein de ma propre famille. Le sage Ryuho, auteur de "La Loi du Soleil" et d'autres best-sellers, réussit à nous ouvrir les yeux, nous permettant de l'emporter sur notre destin à condition...d'y croire.

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  "L'enfant d'une famille riche peut manquer d'autonomie durant toute sa croissance tandis que l'enfant d'une famille pauvre continuera de se renforcer tout en restant fidèle à ses parents." Encouragement, réconfort, proximité sont de vrais catalyseurs, générateurs de joie et de succès pouvant mener à un certain bonheur, écoute, attention et partage de même.

   " Ce qui compte le plus, ce ne sont pas les gènes ni le contexte du foyer dont vous êtes issu, mais la façon dont vous pensez. Cette aspiration que vous développez en permanence. Les choses que vous souhaitez et celles que vous craignez le plus s'accompliront l'une et l'autre." Dans mon troisième roman, "Y croire...", Romain s'accroche, à sa manière, Jennifer fonce, conviviale, sans trop se poser de questions, et dans un contexte parfois décourageant, hostile même. Dans mon dernier ouvrage, "L'île joyeuse", Arthur, enseignant, tente de transmettre des valeurs sûres à ses élèves, à Yin notamment, jeune adolescente à l'aube de l'existence, prête à tout embrasser. Se laisser mener par le bout du nez, se laisser dépasser, dominer, abattre? Suivre un chemin apparemment tout tracé qui mène on ne sait où? Réponse du Maître: "Continuez à entretenir des pensées justes et mettez-les en action."

  Les pensées ont le pouvoir de changer les choses, la vie, les perspectives; attention aux pensées des autres! La personne que vous connaissez le mieux, c'est en fait vous. Les êtres humains ont tendance à croire plutôt aux choses négatives? Démarquez-vous, vous brillerez: lorsque vous êtes confronté à vos propres problèmes, prenez conscience que personne ne vit sans problème. Conclusion? Allez de l'avant en pensées comme en actions, et ne fût-ce que penser rallonge la vie, les cellules - grises notamment - restant actives, promptes, moins propices à la dégénérescence. Mais...qu'en pensez-vous?

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Interview vérité? Lettre ouverte de Thierry-Marie Delaunois

Par Le 15/02/2013

interview.jpg  Bonjour à tous, pélerins des Lettres. Car les amoureux, les passionnés et autres fans de littérature sont tous des êtres en quête de mots poétiques, de phrases réussies, de belles rimes donnant un sens ou faisant écho à leur vie, à leurs pensées et leurs actes, n'est-ce pas? Des pélerins en route vers leur propre Jérusalem, espérant que leur quête ne ressemble pas à celle du Saint-Graal (neverending story...).

  Pourquoi cette lettre? Une petite mise au point agrémentée de confidences s'imposait: contrairement à ce que certains pensent, je ne suis pas et ne me prend pas pour une star de la littérature, et je ne souhaite pas le devenir un jour, trop de contraintes et de sentiments dangereux étant liés à ce statut d'étoile qui empêche le véritable partage d'égal à égal entre lecteur et auteur. La séance de dédicaces? Une belle chose au cours de laquelle un contact s'établit mais attention: le regard des autres peut s'avérer incisif, tranchant; parfois le lecteur se sent tel un vassal face à un roi alors que l'auteur n'est en fait qu'un simple créateur, pas Le Créateur. Et à l'occasion un sentiment de frustration et/ou de jalousie entre en compte; de l'amour à la haine, il n'y a qu'un pas, on le sait. Un geste, une parole, une expression, et tout peut basculer.

  Entre auteurs, cela peut aussi être galère mais en ce qui me concerne - je prends ici le risque que l'on ne me croit pas -, il n'existe aucune rivalité entre les autres et moi: je les vois tels des congénères, des amis; je suis toujours enchanté de faire la connaissance d'un créateur. Difficile à croire peut-être mais l'interview vidéo qui sera prochainement visible sur le net devrait le prouver: je ne joue pas, mettant cartes sur table, celles de la franchise et de la sincérité.

  Ce qui m'intéresse principalement? Le partage, le plaisir qu'il procure, la confidence au passage, une certaine reconnaissance du lecteur s'il a découvert en moi des qualités de fond et/ou de style. Le succès? Uniquement s'il est le fruit d'efforts continus, le résultat d'un long cheminement, bien des fois un véritable parcours du combattant. Ni appuis, soutiens, passe-droits ou autre forme de favoritisme. Non.

  Si vous m'avez suivi depuis le début, si vous connaissez mon parcours, vous aurez remarqué une évolution depuis la parution de mon premier roman "Reflets" en 2007. Avec "L'île joyeuse", mon quatrième, qui vient de paraître chez un nouvel éditeur, le plus élaboré et le plus complexe jusqu'à présent, j'estime avoir franchi un cap. Non celui de Bonne Espérance mais c'est un peu tout comme... Qu'en pensez-vous? J'aime que vous me donniez votre avis, j'adore ça.

micro1.png  "Pourriez-vous vous présenter en quelques mots et nous parler de "L'île joyeuse"?"

  "Pourquoi avoir choisi ce titre?"

  "Pourquoi vous être inspiré d'une catastrophe humanitaire?"

  "Pourquoi un tel style, mélange de poésie et de mélodrame?"

  "Est-ce un exercice d'écriture difficile d'entremêler plusieurs histoires?"

  "Quels sont vos projets en tant qu'auteur?"

  "Un dernier message pour vos lecteurs peut-être?"

  Découvrez mes réponses dès le 5 mars prochain: l'interview vidéo vous sera dévoilée sur le site de l'éditeur et le partage possible. Une interview vérité, reflet de ma profonde sympathie pour mes lecteurs. J'en fais trop? A vous de juger, sachez que je ne crains rien à ce point de vue-là. Merci à tous de m'avoir lu jusqu'au bout (de la nuit pour certains peut-être).

  PS: Cherchez-vous une seule bonne raison pour acheter mon nouveau roman? Elle s'imposera à vous après avoir visionné l'interview...si ce n'est déjà fait.

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Visitez également L'île joyeuse, y croire, destinées et justes pensées, par Thierry-Marie Delaunois

 

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L'île joyeuse, le coeur, la raison, par Thierry-Marie Delaunois

Par Le 18/01/2013

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  "L'île joyeuse" de Thierry-Marie Delaunois? C'est près de dix mois de travail préparation à l'écriture incluse, essentiellement en soirée au début (Adieu, "Les experts Manhattan"...), tous les matins tôt ensuite (Bye, bye, sommeil...), huit heures par jour sur la fin pour l'écriture-même (café à proximité), le canevas de l'histoire et le scénario détaillé ficelés avant le passage à l'écriture (première mouture sur papier, à l'ancienne), travail de titan à certains moments mais quand on aime ça... Que pourrions-nous relever d'intéressant dans la phase préparatoire qui a finalement mené l'auteur à pondre près de 200 pages en format A4?

  - Quelques recherches avisées sur Internet: sur la formation des tsunamis; le bilan humain de la catastrophe du 26-12-2004; la Chine, son histoire, ses rites, Pékin, Chengde; le Feng Shui; l'Art déco; le chocolat (mais oui...); les critères d'édition d'un ouvrage littéraire.

  - Une longue visite en bibliothèque rayon "Chine: sites à visiter".

  - Une analyse du réseau RER et métro parisien, et une inspection de la région du Val d'Oise.

  - Quelques demandes d'autorisation par e-mail à des établissements parisiens que certaines scènes du roman puissent s'y dérouler sans que cela dérange, surtout pas le patron.

  - Une rencontre instructive avec un directeur de maison d'édition et un auteur connu dans le but de mieux connaître les principaux éléments menant à l'acceptation d'un manuscrit par un éditeur.

  - Une visite opportune dans un office du tourisme parisien.

  - Une journée complète de repérage Paris-gare-de-Lyon, le 12è, le 13è, et plus au nord.

  - Les connaissances musicales de l'auteur mises à contribution.

  Mais...et l'aspect psychologique des choses? Des gens, des personnages de l'ouvrage? Rien de calculé, que du spontané, l'auteur aimant par-dessus tout les démonstrations et preuves d'affection, d'amour, d'amitié, de haine parfois. Exprimer ses sentiments, discuter, dialoguer, ne pas tout garder en soi au risque de péter les plombs, rien de tel! S'aimer ou ne pas s'aimer, le clamer haut et fort, afin d'éviter les quiproquos, les malentendus, les chocs, les crises. Ne pas savoir, ignorer, génère l'expectative, l'incertitude, voire l'angoisse. Le silence peut devenir supplice si les pensées et sentiments ne sont pas déclarés, si l'on ne sait pas à quoi s'en tenir.

  Quatrième roman de Thierry-Marie Delaunois, "L'île joyeuse" vous dévoile ce qu'il peut advenir d'êtres en souffrance lorsque la vérité éclate soudain. Qui aime qui? Qui connaît qui en fin de compte? La vie perçue comme une île joyeuse malgré tout? Vous l'apprendrez bientôt... en rayon ou sur le net.

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Parution dans peu de temps...

L'île joyeuse de Thierry-Marie Delaunois

   Mais... il y a une anecdote plaisante à mentionner:

  Visiblement repéré par un gendarme faisant une ronde lors de son passage gare-de-Lyon, l'auteur s'est éloigné quelque peu, feignant de l'ignorer. En effet, observer les lieux comme le faisait Delaunois pouvait prêter à confusion: cet individu sac en bandoulière et regard inquisiteur ne préparait-il pas un mauvais coup? Et qui plus est dans une gare à l'heure de pointe? Soudain, leurs regards se sont croisés et l'auteur a choisi de rejoindre le gendarme pour... lui poser des questions! Et ça a marché une fois que le représentant de l'ordre a compris ce qu'il faisait là. Authentique! C'était un littéraire grand admirateur de Simenon. Comme quoi...

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Visitez à présent Interview vérité? Lettre ouverte de Thierry-Marie Delaunois

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Une île pas si joyeuse: la nouvelle parution de Thierry-Marie Delaunois

Par Le 28/12/2012

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"A 30000 mètres de profondeur, la rupture s'était produite, fracassante. Sur une longueur de 1200 kilomètres. L'immense plaque indo-australienne avait convergé vers la plaque eurasienne, au nord. Frottements incessants et déformations sur la faille avaient conduit à une accumulation d'énergie: la fracture impressionnante, inévitable, avait déclenché le tremblement de terre près de soixante secondes plus tôt. D'une gravité exceptionnelle."


Après "Troubles et incertitudes" et "Y croire"...

Le nouveau roman de Thierry-Marie Delaunois...

Le quatrième...

Chez un nouvel éditeur...

A présent disponible en librairie et format numérique...


26 décembre 2004... Phuket...


"En dix minutes, la rupture se propagea du sud vers le nord, contrainte énorme qui provoqua un brusque réajustement de la microplaque Andaman avec déplacement vers le haut. Quinze mètres environ. Le mouvement, brutal, donna l'impulsion fatale à toute la colonne d'eau qui s'amplifia, faisant naître une série d'ondes géantes. La pente, faible, n'impressionnait guère, mais la masse d'eau déployée se révélait colossale."


Le compte à rebours se termine...

Vous désirez en savoir plus?

Parcourez le site de l'auteur...

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Visitez L'île joyeuse, le coeur, la raison, par Thierry-Marie Delaunois

Dans Partage II

Esprit, es-tu là? par Thierry-Marie Delaunois écrivain

Par Le 23/12/2012

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  L'Esprit de Noël, qu'est-ce? Pour certains: partager quelque chose, un bien matériel ou autre, mettre en valeur le sens de la communauté au détriment du profit personnel; pour d'autres: se priver afin d'offrir un cadeau à un proche dans le besoin ou la détresse; pour d'autres encore: se montrer solidaire d'une idée, d'un projet, d'une entreprise peut-être risquée mais quel bien fou récolterait-on, chacun, si l'objectif était atteint, si le rêve devenait réalité, si le projet naissait pour finalement se concrétiser grâce à une collaboration de gens passionnés, petit groupe qui se serait soudé pour la vie avec le temps...

  Ne dit-on pas que du choc des idées jaillit la mémoire, la Lumière? Avoir l'Esprit de Noël en fin de compte revêt très probablement autant de formes qu'il y a d'individus sur Terre.

  Mais une simple écoute de l'autre, n'est-ce pas déjà l'avoir, le posséder? Comprendre le problème ou le souci de l'autre, un proche ou un inconnu, puis le résumer en des termes plus précis, plus significatifs? N'est-ce pas voir ensuite ce sourire, cette fugitive larme, ces yeux briller soudain, entendre cette petite toux caractéristique qui indique, démontre que l'interlocuteur ému cherche à se reprendre? Touché! Magique d'une certaine façon...

  Mais l'époque est rude, les temps sont durs: la crise, partout, le stress, la course à la rentabilité, aux performances, le manque de temps, les soucis du quotidien, familiaux ou autres, tout cela nous oppresse, nous joue des tours, nous bouffe; nous partons alors à la dérive et la plupart finissent par penser qu'ouvrir tout simplement son portefeuille, c'est ouvrir son coeur. Très peu en fait: ce n'est que l'entrouvrir et, inversement, s'ouvrir à l'autre ce n'est pas tout bonnement alléger son porte-monnaie. Mais alors...où se trouve ce soi-disant Esprit, ce présumé Esprit de Noël?

  Cherchons l'explication dans la Veillée de Noël, où l'on reste éveillé, attentif, en veille, sur le qui vive en attendant l'arrivée, la naissance du Tout-Petit qui deviendra si Grand pour finalement se sacrifier, nous sauvant tous, une interprétation parmi d'autres. A minuit, il poussera un petit cri, son premier cri...

  Veillons, restons vigilants, attentifs à l'autre, aux autres, soyons prêts à écouter en cas de nécessité, détectons l'angoisse, la détresse, le désespoir: il suffit bien des fois d'un geste, un seul, une parole, une seule, d'une attitude de compassion pour que le vis-à-vis se sente soudain rudement mieux, rasséréné éventuellement.

  Mon seul voeu pour 2016? Un certain Esprit de Noël toute l'année dans le coeur de chacun d'entre nous, au firmament de notre être intérieur. Bonne année-lumière emplie de parcelles de générosité!

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Oui, le succès, et après? par Thierry-Marie Delaunois écrivain et critique 

Dans Partage II

Grégoire Delacourt, Olivier Adam, Jean-Christophe Grangé et Harlan Coben par Thierry-Marie Delaunois

Par Le 03/11/2012

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"La liste de mes envies" de Grégoire Delacourt

"Des vents contraires" de Olivier Adam

"Le serment des limbes" de Jean-Christophe Grangé

"A découvert" de Harlan Coben

 vous sont à présent commentés sur le site, accompagnés d'un court extrait.

Dirigez-vous vers la catégorie "lectures de l'auteur" du menu

ou descendez tout en bas à droite (accès aisé)

Et prochainement vous seront commentées des oeuvres de

Jim Harrison

Glenn Cooper

et Jesse Kellerman

Patience!

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Charlotte Link, Véronique Biefnot, Thierry Cohen et Karine Giébel par Thierry-Marie Delaunois 

Dans Partage II

Charlotte Link, Véronique Biefnot, Thierry Cohen et Karine Giébel par Thierry-Marie Delaunois

Par Le 21/09/2012

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Well! Cinq nouvelles critiques de romans sur le site de Thierry-Marie Delaunois:

L'enfant de personne, de Charlotte Link

Comme des larmes sous la pluie, de Véronique Biefnot

Longtemps, j'ai rêvé d'elle, de Thierry Cohen

Meurtres pour rédemption, de Karine Giébel

et...

La liste de mes envies, de Grégoire Delacourt

Cinq voix, cinq styles, cinq écrivains...De l'éclectisme!

Découvrez ces critiques dans la catégorie "Les lectures de l'auteur" (menu à votre droite)!

En vous dirigeant tout en bas du menu, l'accès vous sera encore plus aisé.

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Le Miroir de Cassandre de Bernard Werber lu par Thierry-Marie Delaunois écrivain 

Dans Partage II

Oui, le succès, et après? par Thierry-Marie Delaunois écrivain et critique

Par Le 20/06/2012

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Naissance >> La parole >> Les mots >> Les phrases

Les phrases >> La langue >> La lecture >> La compréhension

La compréhension >> La Connaissance >> L'élévation

L'élévation >> Le partage et l'écoute >> La Reconnaissance, une forme de succès

Un fameux parcours, également très ambitieux! Mais si on ne vous aime pas vraiment, si l'on vous coupe l'herbe sous le pied, vous dénigre, vous met de côté? Si l'on n'a pas de moyens, personne vers qui se tourner, à qui se confier? Si vous avez une dégaine qui heurte ou dégagez une aura néfaste? Faut être fort en ce monde pour s'en sortir et/ou obtenir le succès. Et quel succès en fait?

Dans un cours de biologie, en préface, on trouve cette vérité (quoique...):

Phénotype = Génotype + Action du milieu

Oui, le milieu, l'environnement, le contexte, le cadre, la famille... On est finalement conditionné par une flopée d'éléments, submergé de principes et règles, et comment vivre, profiter de la vie si chaque jour est finalement survie, la faute aux autres: aux gouvernements aux mesures lapidaires, aux banques qui ne songent qu'au profit et à la rentabilité,... Le succès ne dépend-il que de soi-même? La bonne question!

Les cliclés (chés?) du succès:

1/ Faites ce que vous aimez: quand vous faites ce que vous aimez réellement, vous avez la motivation nécessaire pour parvenir au succès. C'est à voir!

2/ Perfectionnez votre travail: Il faut être fortiche dans son domaine, alors le secret c'est de pratiquer pour perfectionner son activité (professionnelle, artistique,...). Vraiment?

3/ Soyez unique: Quiconque cherche le succès n'a pas seulement besoin de trouver ses talents individuels, mais doit aussi trouver des façons de les utiliser pour obtenir de bons résultats. Hum...

4/ Croyez en vous-même: le succès est influencé par notre manière de penser. Si vous ne croyez pas en vous-même, qui croira en vous? Le pape peut-être?

5/ N'abandonnez jamais: Pour obtenir du succès, vous devez persévérer au-delà des échecs, de la critique, des rejets ou de tout autre événement négatif de la vie. Il faudrait se déconnecter pour cela, ne fût-ce que le cerveau.

Ces cinq clés, quasi tous nous les connaissons. Mais alors, comment se fait-il qu'il y ait toujours si peu de gens qui réussissent? Suffit d'observer les mines le matin dans le métro pour s'en rendre compte. Mais il y a également réussir et réussir: pour l'un, ce peut être simplement de se faire accepter et respecter, pour l'autre décrocher  un emploi rémunérateur. Alors quoi? Ces règles sont-elles à jeter?

En fait, plongeons d'abord en nous-mêmes, découvrons notre propre potentiel, tentons de donner un sens à notre vie, récoltons également les avis de l'entourage, celui-ci est souvent tel un professeur qui s'ignore.

Le succès? On est tous sur son chemin mais, le problème, ce sont les nombreux carrefours qui jalonnent le parcours, nous ralentissant, nous faisant hésiter. Aller tout droit? Tourner à gauche? Souci! Que faire? Choisir! La vie, un fameux foutoir pour certains, pas vrai?

A propos, j'arrive à un carrefour, et il ressemble au rond-point de l'Etoile. Misère!

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Dans Partage II

Péril en la demeure Littératures par Thierry-Marie Delaunois

Par Le 14/05/2012

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   Dimanche 13 mai 2012, 10h02. Je suis dans le métro, long tube d'acier traversant à vive allure la capitale de part en part. Trois personnes lisent dans mon entourage, discrètement je me penche pour découvrir les titres (Hum...). Ken Follett: Les Piliers de la terre, en anglais. Guillaume Musso: l'appel de l'ange, en Poche. Dan Brown: Da Vinci code, l'original. Quoi de plus normal que de telles lectures dans les transports en commun? Vingt minutes plus tard, correspondance. Second métro. Bien plus rempli. Deux lecteurs dans le compartiment. Je m'incline. Marc Lévy (Ah lui!): sept jours pour une éternité, en Poche. Mary Higgins Clark... le titre, impossible à déchiffrer, une main le dissimule. Réflexion: il y a encore des gens qui lisent, aiment lire; en tant qu'auteur, je me réjouis. Quinze nouvelles minutes plus tard, je rejoins la gare (ici, presque une rime), direction: la salle d'attente, et là aussi on lit: Harlan Coben et... tiens donc! Vincent Engel. Une littérature plus exigente, moins porteuse. Heureux, je sors ma propre lecture, un auteur belge plus rare (et encore!), du style, mais tout de même connu, et je m'arrange pour que ce dernier lecteur - la cinquantaine? - l'aperçoive. Vingt secondes plus tard, pari réussi. Soudain:

  - Félicitations, monsieur, pour votre choix! me dit-il.

  Satisfaction de l'intéressé (moi!). Etonnement du "Coben".

  - Merci, monsieur. Vous aussi avez...du goût!

  - Ah! Je...constate que l'on se comprend!

  Puis ce coup d'oeil en coin vers l'autre lecteur, qui m'emplit de joie. Oui, il y a littérature et littérature, le populaire et le haut de gamme, l'accroche-coeur et l'accroche-esprit. Je ne dénigre point la première catégorie, il y a du bon, je le reconnais, mais je suis extrêmement heureux de découvrir qu'on lit encore les autres, des écrivains confirmés, reconnus, dont les oeuvres retiennent l'attention par les idées et pensées développées. La littérature en perte de vitesse? Une certaine littérature réellement en déclin à mes yeux. Le lecteur cherche l'intense, l'émotion, le sensationnel la plupart du temps. Que devient la pensée? Descartes se retournerait dans sa tombe. Quel est alors le choix de l'écrivain? Soit nourrir son portefeuille, soit alimenter l'esprit du lecteur, les deux étant rarement compatibles et/ou conciliables. Pourtant quelques auteurs...écrivains, pardon, parviennent à concilier les deux avec maîtrise tel Eric-Emmanuel Schmitt. Moi dans tout cela? La croisée des chemins sans nul doute.


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Critiques prochaines sur le site:

"L'appel de l'ange" de Guillaume Musso

"L'étrange voyage de monsieur Daldry" de Marc Lévy


Dans Partage II

La Belgique en deuil, par Thierry-Marie Delaunois

Par Le 15/03/2012

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   Suisse, Sierre, 13 mars, 21h15, l'accident, fatal. Une tragédie sans nom. 28 victimes dont 22 enfants, et 24 blessés, certains grièvement.

   Comment rester de glace face à l'horreur? Nous sommes tous faits de chair et de sang, avec un coeur battant la chamade à la moindre émotion, fait pour s'emballer, souffrant parfois mille morts car la vie n'est pas toujours un cadeau.

   Les mots, dans ces circonstances, sont-ils utiles? S'ils sont francs, simples et sincères. Et s'ils viennent d'un écrivain auteur de romans centrés sur l'être humain? A condition qu'il se positionne du côté de ceux et celles qui souffrent.

   Dignité, sobriété, partage et recueillement sont les mots, les seuls, que je lance ici, par cet hommage: compatissons, prions si nous croyons, recueillons-nous sans hésiter et nos pensées s'envoleront vers les familles, les proches et les connaissances de nos disparus petits et grands.

   Et surtout ne les oublions jamais: les cloches sonneront, les bougies s'enflammeront, les coeurs à l'unisson, l'esprit porté par nos sentiments: "Nous sommes avec vous, parents et proches". La nuit succédera au jour, l'aube au crépuscule, reprendre la route sera pénible mais "Vous n'êtes pas seuls".

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Dans Partage II

Thierry-Marie Delaunois: la séance de dédicaces, arme à double tranchant?

Par Le 29/02/2012

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  Une belle arme qu'une séance de dédicaces: qu'il soit connu, reconnu ou les deux à la fois (mais les deux ne vont pas toujours de pair), l'auteur ne manquerait que rarement pareille occasion de mettre en valeur ses oeuvres et publications récentes et plus anciennes. Salon du livre, Foire du livre, séances en librairie, pourquoi dénigrerait-il les contacts? C'est également bon pour l'image: poignées de main fermes, sourires élaborés, échanges verbaux, souvent du verbiage mais qu'importe: l'auteur est valorisé et, cerise sur le gâteau, il vend davantage ses publications celles-ci une fois paraphées et/ou dédicacées. Quel amoureux des lettres ne serait pas intéressé par la signature d'un Schmitt ou d'un Jardin? La promotion des Lettres passe aussi par le chemin des dédicaces: dans les salons et foires, la cohue ne permet pas toujours un véritable échange mais l'oeuvre est malgré tout remarquée bien que ce soit ici surtout l'auteur qui soit mis en lumière. La séance en librairie? L'idéal selon moi car plus intime, réelle, permettant un meilleur partage d'idées et de points de vue.

  Mais il y a le revers: se montrer, n'est-ce pas de l'auto-satisfaction en puissance? Un signe d'arrogance? Une manoeuvre pour se faire applaudir ou féliciter, de se faire prendre en photos? Le "moi, je..." est alors comblé, principalement si la notoriété n'est pas liée à la qualité des ouvrages publiés. Se faire remarquer, c'est en fait un art: ne pas en faire trop ni trop peu, bien se placer, se positionner, mêler la pudeur et la mise en valeur, faire attention à ses propres paroles, le contraire d'un véritable échange. Rouler des mécaniques, réajuster son col, sa cravate ou son noeud papillon, ébaucher un sourire satisfait, cela se voit parfois dans un salon du livre, rarement le public est dupe. Une séance de dédicaces peut-elle en fin de compte dévaloriser un auteur? Certains écrivains n'apparaissent quasiment jamais non par dénigrement mais par prudence et/ou discrétion. L'oeuvre avant tout, son créateur ensuite. La question de l'image reste en suspens: venir ou ne pas venir? Parfois un dilemme par peur de se faire cataloguer dans la moins bonne catégorie. La séance arme à double tranchant? En quelque sorte. Dures paroles? Réalistes! En ce qui me concerne, cela restera toujours essentiellement un partage d'égal à égal.

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Dans Critiques

Les déferlantes de Claudie Gallay lu par Thierry-Marie Delaunois écrivain

Par Le 18/12/2011

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"Claudie Gallay excelle à créer des atmosphères enfermant lecteur et personnages dans des secrets bousculés à coups de phrases courtes". (Le magazine Littéraire) Effectivement. Dans un style qui lui semble personnel, loin d'être aseptisé, à l'occasion chaotique, elle nous emmène à La Hague, en bord de mer, où vents et pluies, comme les vagues, déferlent, sous un ciel bien souvent bas, gris, plombé. "Sous la violence, les vagues noires s'emmêlaient comme des corps. C'étaient des murs d'eau qui étaient charriés, poussés en avant, je les voyais arriver, la peur au ventre, des murs qui s'écrasaient contre les rochers et venaient s'effondrer sous mes fenêtres. Ces vagues, les déferlantes. Je les aimées. Elles m'ont fait peur."

Ses personnages également déferlent, sillonnant le village, son bistrot, la mer, le port, la plage, la lande: la narratrice, ornithologue, habitée par un passé douloureux, oppressant, le mystérieux et taciturne Lambert, le vieux Théo, ancien gardien du phare, Nan, vieille dame en robe noire parcourant sans cesse le rivage, à la recherche des siens disparus en mer, Lily et sa curieuse mère, une paire qui ne peut qu'éveiller la curiosité de Lambert et de la narratrice, Raphaël, génial sculpteur visiblement hanté par ses oeuvres, et sa soeur Morgane, la jeune et belle Morgane, l'étrange Max aux discours souvent excentriques, tout ce monde évoluant par vagues successives, immuables, d'une lenteur parfois démesurée.


Que veut Lambert? Que cherche-t-il? Ce phare s'est-il éteint, causant ce sinistre naufrage au large des côtes? Qui était ce petit Michel à présent disparu, d'où venait-il? Autant d'ombres que projette vers nous Claudie Gallay, tenaces, imprégnées de secrets, et le récit qu'elle nous offre n'est qu'un dialogue-océan entre l'ornithologue et l'homme qu'elle aimait. L'utilisation du passé composé accentue aussi cet effet narratif: "J'ai parcouru...il a dit...elle a répondu...j'ai apporté...".

Le jour, la nuit, des atmosphères imprégnées de cormorans, de goélands, des douleurs atténuées par le souffle du vent, amplifiées par le silence de la mer, une eau envahissante, quasi omniprésente, voici les véritables déferlantes que nous assène Claudie Gallay.

"Je savais que l'on pouvait rester très longtemps comme ça, les yeux dans la mer, sans voir personne. Sans parler. Sans même penser. Au bout de ce temps, la mer déversait en nous quelque chose qui nous rendait plus fort. Comme si elle nous faisait devenir une partie d'elle. Beaucoup de ceux qui vivaient cela ne repartaient pas." Le lecteur également décrochera difficilement du récit une fois parvenu à son terme, et son esprit continuera à errer, écumant la lande, observant ce phare lumière dans la nuit pour qui cherche l'espoir ou la délivrance de l'angoisse.

Si vous découvrez ce Gallay sur une plage, proche ou lointaine, emportez-le pour le lire face à la mer. Aux déferlantes. Il vous submergera irrémédiablement.

Les déferlantes: 539 pages en poche, Grand Prix des lectrices Elle 2009.

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Lorsque j'étais une oeuvre d'art de Schmitt, lu par Thierry-Marie Delaunois écrivain

Par Le 29/11/2011

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 "La beauté est une malédiction qui n'engendre que la paresse et l'indolence. La laideur est une bénédiction qui appelle l'exception et peut transformer une vie en magnifique destin...", extrait du roman, d'une lucidité parfois extrême, dans lequel la beauté pure et l'intelligence ne vont apparemment pas de pair. Devenir un objet? Une oeuvre d'art? Notre société serait-elle organisée de telle sorte qu'il vaudrait mieux être une chose qu'une conscience? La pensée est-elle un obstacle à l'épanouissement? Au bonheur?

 Surprenant autant que le chemin pris par un filet d'eau cherchant à s'échapper, aussi dérangeant que divertissant dans son développement, "Lorsque j'étais une oeuvre d'art" présente au lecteur une palette de personnages hors norme, ceux-ci évoluant au coeur d'un récit d'une originalité parfois cruelle.

 Utilisant le "je", Schmitt nous fait vivre ici les tribulations d'un homme devenu oeuvre d'art entre les mains d'un curieux génie brassant surtout du vent. N'est-ce pas risqué de se vendre d'une telle manière, de se perdre ainsi dans un monde où le profit est roi? Et qu'advient-il alors de l'âme? Schmitt nous propose là une singulière réflexion; l'on plonge aisément avec Adam dans les méandres de la célébrité et ses revers. "La gloire va mieux aux morts; c'est un vêtement d'emprunt, elle rend les vivants ridicules...". A méditer en compagnie D'Eric-Emmanuel.

 

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Thierry-Marie Delaunois: un souvenir-dédicace mémorable

Par Le 22/10/2011

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  2 septembre 2011, 19h20: du monde. Atmosphère. Plus de places assises.

  Des inconditionnels (très probablement) de Schmitt debout, essaim éparpillé dans toute la librairie. Beaucoup de "Femme au miroir" entre les mains, sur les genoux, à côté de soi. Soudain, l'homme: décontracté, chemise bleu clair, erzats de bermuda, l'écrivain fend la foule et la présentation démarre, aurore d'une soirée prometteuse.

 

 

  Sourires, bonne humeur, clarté de l'exposé et des réponses, il ne démérite pas. Le jeu des questions/réponses suit, thèmes: la femme qui, selon lui, serait "un homme avec des problèmes en plus" (il l'a dit); la maturation du roman (question que j'ai posée en tant qu' auteur de trois romans); le côté parfois rosés des personnages que crée Schmitt. Aucunement déstabilisé, il répond avec un naturel quasi déconcertant. 

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  Vient alors la surprise quand démarrent les dédicaces: Hakima Darhmouch, présentatrice du JT de RTL-tvi, fait son apparition, simple, limite fragile, vient nous lire un extrait du roman. Magie. Applaudissements.

 

 

  La file est longue lorsque deux auteurs se rencontrent enfin: l'un, peu connu; l'autre, écrivain confirmé. Une sorte d'élève face à un Maître. L'échange, simple, spontané, est total: "La femme au miroir" est dédicacée, "Concerto à la mémoire d'un ange" également pour une personne qui m'est proche.

 

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  Après cela, le verre de l'amitié est proposé, cordial, presque intime.

 

 

 

 

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  Ce fut une soirée sentiments plus qu'en filigranes: coeurs ouverts, rires et sourires au menu.

 

 

  Merci à Eric-Emmanuel et à l'équipe de Filigranes.



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  Cette oeuvre, réfléchie, est recommandée.